Chevrolet Corvette 1954 : Oui, la perfection existe

Publié le 5 février 2016 dans Voitures anciennes par Frédéric Mercier - Autonet

Pour Stéphane Dumaine, l’automobile n’est rien de moins que de l’art sur quatre roues. Pas surprenant, donc, qu’il se passionne particulièrement pour les belles d’antan.

À travers de sa collection de 23 voitures anciennes, M. Dumaine avoue avoir un petit faible pour sa Chevrolet Corvette 1954. Et à voir la condition tout à fait exceptionnelle dans laquelle elle se trouve, on peut le comprendre.

L’histoire d’amour entre l’entrepreneur granbyen et sa jolie Corvette est encore toute fraîche. Il n’en a pris possession qu’il y a quelques mois à peine, en avril dernier.

«Je l’ai trouvée par hasard sur eBay. C’est un couple de l’Ohio qui la vendait. Je suis seulement le troisième propriétaire!», explique-t-il fièrement.

Les vendeurs, bien que très attachés à leur véhicule, ne rajeunissaient pas et sentaient déjà leurs trois enfants débattre de ce qui adviendrait de la Corvette advenant un décès. Comme l’argent se divise mieux en trois qu’une voiture, ils ont pris la difficile décision de vendre.

Flairant la bonne affaire, Stéphane Dumaine s’est empressé de prendre la route avec sa remorque, direction l’Ohio.

«Les anciens propriétaires l’ont roulée jusqu’en 2000 avant d’entamer une restauration complète de six ans», raconte-t-il. Depuis, la Corvette est redevenue aussi belle qu’à ses premiers jours. Plus belle, même!

La réputée National Corvette Restorers Society (NCRS) lui a d’ailleurs accordé une note presque parfaite de 99/100. La seule anomalie qu’on a pu lui trouver, c’est que quelques espaces entre les différentes composantes de la carrosserie étaient trop bien alignées. Trop bien!

Bref, pour une restauration vraiment parfaite, il aurait fallu reproduire les mêmes erreurs que GM a commises à l’usine dans les années 50!

La reine des expositions

Au terme de ce premier été passé avec sa Corvette, Stéphane Dumaine peut être fier de son achat. 

Partout où il est allé, sa Corvette a attiré l’attention du public, raflant plusieurs prix dans les quelques expositions visitées.

Au Granby International, la Corvette blanche a d’ailleurs raflé tous les honneurs, remportant pas moins de trois prix différents! «J’ai gagné la plus belle voiture de ma catégorie, la plus belle voiture de l’exposition en plus du choix du maire», énumère l’heureux propriétaire.

En plus de sa Corvette, M. Dumaine possède 22 autres classiques, dont une Jaguar E-Type, une Austin-Healey et deux autres Corvette; une 1958 et une 1965.

Parmi toutes ces voitures, est-ce qu’un constructeur le passionne plus que les autres? «Je n’ai pas de préférence de marque. J’aime les belles voitures, tout simplement.»

Une véritable légende

Après plus de 60 ans de production sans interruption, la Chevrolet Corvette est désormais une légende dans le monde de l’automobile.

En 1954, toutefois, l’aventure commençait à peine. La première Corvette fut produite l’année précédente, en 1953. Une seule couleur était alors disponible : le blanc.

En 1954, trois autres tons firent leur apparition, mais l’énorme majorité des unités produites demeuraient blanches. C’est d’ailleurs le cas de celle de Stéphane Dumaine. 

Sous le capot, un moteur à six cylindres en ligne de 235 pouces cube (150 chevaux) était l’unique option disponible pour ce millésime. Même chose pour la transmission automatique Powerglide à deux rapports.

C’est d’ailleurs là le plus grand reproche qui fut adressé à Chevrolet à l’époque. Sous ses airs de voiture sport, la Corvette laissait les amateurs de performance sur leur appétit.

Dès 1955, un premier V8 faisait d’ailleurs son apparition dans le catalogue de ventes.

La Corvette de première génération allait continuer son bout de chemin jusqu’en 1962. Aujourd’hui, nous en sommes à la septième génération de cette icône. Et on ne peut assurément plus lui reprocher son manque de performance!

Stéphane Dumaine a de quoi être fier de sa Corvette 1954. Et à voir la façon dont il la traite, il en sera fier pour encore très longtemps.

Par Frédéric Mercier

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