Hyundai Elantra Touring 2009, le test des nids de poule
Mon collègue Alain Morin a eu l’occasion d’assister au lancement de ce modèle. Je ne me souviens pas où se déroulait cet événement, mais certainement quelque part aux États-Unis, dans un endroit où les roues sont nettement meilleures qu’au Québec. Et pire encore, j’ai effectué mon test de la nouvelle Elantra Touring au milieu du mois de mars, la période du début des infâmes nids de poules qui parsèment toutes les routes de la Belle Province. Et soyez assuré que ce titre que l’on donne à notre coin de pays, ce n’est pas pour nos routes, mais sans doute pour la beauté des femmes qui y habitent.
Bref, Hyundai a fait un malheur au Québec lors de son arrivée sur notre marché il y a un quart de siècle, et je suis certain que nos routes étaient en meilleur état à cette époque. Mais quant à Hyundai, c’est le contraire que s’est produit. Si les premiers modèles proposés au public étaient inférieurs à la concurrence, c’est autre chose de nos jours alors que la gamme de modèles de ce constructeur s’est non seulement étoffée en nombre, mais également en qualité et en fiabilité. C’est dans ces circonstances que le numéro cinq mondial a dévoilé sa toute dernière création : la familiale Touring.
Mécanique familière
Pour être en mesure d’offrir au public des modèles à prix compétitif, un constructeur se doit d’utiliser au maximum les éléments mécaniques qu’il a sous la main. Et Hyundai n’échappe pas à cette implacable règle du marché et de l’économie.
Ce qui explique pourquoi la Touring nous propose le même moteur 2.,0 litres quatre cylindres que la berline Elantra. Avec ses deux litres, ses deux arbres à cames en tête ainsi que le calage variable des soupapes, ce moteur produit 138 chenaux. Ajoutez quatre soupapes par cylindre et vous avec la recette d’un groupe propulseur raffiné. Mais voilà que sans enlever quelque mérite que ce soit aux ingénieurs qui l’on développé, ce moteur nous semble peu raffiné à l’usage alors qu’il est particulièrement rugueux et lent à s’exprimer en dépit de cette fiche technique positive. Ce n’est pas catastrophique, mais à la lecture du profil technique de cette mécanique, on s’attendait à plus. Il est associé de série à une boîte manuelle à cinq rapports qui fait du bon travail tandis que l’automatique à quatre rapports est dans la moyenne de la catégorie sans plus. Toujours au chapitre de la mécanique, il faut souligner la présence de freins à disques aux quatre roues et d’une suspension arrière indépendante. Ceci mérite d’être mentionné car plusieurs voitures de cette catégorie, la Toyota Matrix par exemple, se contente d’une poutre déformante.
Design européen, fabrication coréenne
L’Elantra dans sa version berline est une voiture proposant une silhouette moderne et correcte, mais je ne crois pas que personne ne se détourne sur son passage. Par contre, la familiale est d’une toute autre mouture en fait de silhouette. En effet, elle a été dessinée dans les studios européens de ce constructeur et est dérivée de la i30 européenne à empattement long. Elle est par contre assemblée en Corée.
La plupart des gens rencontrés lors de notre essai routier ont eu des commentaires positifs quant à l’élégance de la carrosserie. Les mêmes remarques ont été émises quant au tableau de bord et pour la qualité de la finition. Personnellement, je trouve le tableau de bord d’une belle sobriété et d’une ergonomie sans prétention. Soulignons au passage l’élégance des cadrans indicateurs à éclairage bleuté. Par contre, le plastique est dur utilisé pour la planche de bord , ce qui n’est pas une surprise dans une voiture de ce pris et de cette catégorie. À ce chapitre, la Kia Soul dame le pion è la Touring. Celle-ci possède une aire de chargement passablement spacieux. On y accède par un hayon arrière de grande taille et les portières latérales arrière s’ouvrent toutes grandes pour faciliter l’accès à la soute à bagages.
Face aux nids de poule
Sur la route, Alain Morin, dans son essai routier paru précédemment sur ce site, avait raison de souligner le caractère quelque peu grognon du moteur et de la lenteur relative de la boîte de vitesse automatique. Mais pour le reste, cette petite coréenne aux allures du Vieux Continent se débrouille fort bien. Ses accélérations pourraient avoir plus de punch car il nous faut un peu moins de 12 secondes pour boucler le 0-100 km/h. Sur l’une de nos routes d’essai qui est en fort mauvais état et parsemée de nids de poule qui sont pratiquement des nids d’autruche tant ils son énormes, cette Hyundai a affiché une solidité de bon aloi encaissant les coups sans broncher. Quant à la tenue de route, elle est honnête et vous ne serez pas pris par surprise dans une courbe. Et de toute façon, même s’il ne s’agit pas d’une super sportive, son comportement général ne devrait pas décevoir l’acheteur cible, Par contre, il est arrivé à quelques reprises que la suspension avant nous paraisse très sèche. Je sais qu’Alain Morin avait trouvé la direction lourde à basse vitesse, mais personnellement cela me convient. Il ne s’agit pas d’un défaut mais tout au plus de préférences personnelles. Quant au freinage, il est correct.
Somme toute, Hyundai a réussi à regrouper dans un même véhicule une multitude d’éléments pratiques qui en font un achat recommandé et recommandable même si la passion et le plaisir de conduire sont passablement mitigés. Et il faut aussi ajouter que les familiales ne sont pas légions chez les compactes et surtout à ce prix.
Fiche d'évaluation | |
Modèle à l'essai | Hyundai Elantra 2009 |
---|---|
Version à l'essai | Touring GL Sport |
Fourchette de prix | 14 995 $ – 22 395 $ |
Prix du modèle à l'essai | 22 395 $ |
Garantie de base | 5 ans/100 000 km |
Garantie du groupe motopropulseur | 5 ans/100 000 km |
Consommation (ville/route/observée) | 8,7 / 6,5 / 9,7 L/100km |
Options | n.d. |
Modèles concurrents | Pontiac Vibe, Toyota Matrix, Kia Soul |
Points forts |
|
Points faibles |
|
Fiche d'appréciation | |
Consommation | |
Valeur subjective | |
Esthétique | |
Confort | |
Performances | |
Appréciation générale |