Audi A3, un peu snob mais attachante

Publié le 1er octobre 2008 dans 2009 par Alain Morin

La hausse récente (et future…) des prix de l’essence, combinée à une conscientisation aux problèmes environnementaux, a considérablement modifié les habitudes de conduite mais aussi d’achat des gens. Partout à travers le monde, les ventes de petites voitures ont augmenté au détriment des plus imposantes et des VUS. Cela ne veut cependant pas dire que les gens ne désirent pas un véhicule plus luxueux. Ainsi, le marché des compactes de luxe devrait exploser d’ici quelques années. Ça tombe bien, l’Audi A3 est déjà prête ! A A u printemps dernier, Audi a lancé le modèle 2009 de sa jolie A3. La carrosserie et l’habitacle n’ont pas connu de changements majeurs même si les phares ont adopté la nouvelle signature d’Audi, soit des diodes dans leur par- tie supérieure, un élément esthétique fort réussi.

Toujours deux moteurs

Le moteur quatre cylindres 2,0 litres turbocompressé de 200 chevaux et 206 livres-pied de couple et le V6 de 3,2 litres développant 250 chevaux et un couple de 236 livres-pied sont de retour. Avant de l’oublier, précisons que ces deux moteurs carburent au super. Là où il y a plus de changements, c’est au niveau des rouages. Dès que la prochaine A3 se pointera le nez chez nous, il sera possible de doter la 2,0T du rouage intégral. Le V6, lui, se mariera encore avec ce rouage uniquement, ce qui est une excellente décision puisque nous ne sommes jamais chauds à l’idée d’acheminer 250 chevaux aux seules roues avant. Le 2,0T traction pourra être jumelé à une manuelle à six rapports ou à une automatique séquentielle S-Tronic, anciennement connue sous le nom DSG. Les modèles à rouage intégral, eux, n’auront droit qu’à la S-Tronic.

En passant, comme 70 % des A3 vendues au Canada le sont au Québec, on comprend mieux la décision d’Audi Canada d’importer le rouage intégral avec les deux moteurs, ce type de rouage étant très prisé chez nous. Encore une fois, seul le modèle Sportback sera vendu aux Canadiens, la version trois portes n’étant pas suffisamment demandée. Malheureusement, la S3, la livrée sportive de l’A3, ne sera pas importée non plus. Au moins, l’ensemble S-Line, qui donne l’impression, fort avantageuse soit dit en passant, de posséder une vraie S, sera proposée pour l’A3. Quant à une version diesel (l’A3 européenne compte deux de ces moteurs), Audi ne ferme pas la porte mais il faudra probablement être patient. Et le modèle cabriolet, qui sera distribué ultérieurement, ne traversera pas l’océan.

Le moteur 2,0 litres turbocompressé se révèle un modèle du genre. Son couple maximal disponible à très bas régime et l’absence de temps de réponse du turbo en font une sportive aguerrie. D’autant plus que la transmission à double embrayage S-Tronic, qui remplace la DSG, est une merveille à manipuler. Il y a également une manuelle à six rapports qui se manie, elle aussi comme un charme. Comme le rouage intégral pourra désormais être jumelé au modèle 2,0T, cette A3 n’en sera que plus désirable. Et plus dispendieuse, aussi! Quant au V6, il est vrai que son poids fait perdre un peu de son agilité à la familiale mais il serait inconvenant de le repousser du revers de la main. Mais en donnant la possibilité à l’acheteur d’opter pour une version 2,0T à rouage intégral, il y a des chances que le V6 perde passablement de sa popularité. Au châssis hyper rigide, les ingénieurs d’Audi ont accroché des suspensions généralement assez fermes.

Cette année, on note l’apparition de la suspension ajustable optionnelle Magnetic Ride. Cette suspension propose trois modes, soit : Confort, Normal et Sport. La différence entre les trois est tangible, ce qui n’est pas toujours le cas dans d’autres voitures. En mode Sport, les éléments suspenseurs sont visiblement mandatés pour faire coller la voiture à la route, quitte à ce que les occupants en perdent leurs dents. Au moins, les sièges font preuve d’un confort à toute épreuve. Dans le modèle V6, les suspensions se montrent un peu plus conciliantes pour la colonne vertébrale. La direction est aussi précise qu’informative et les freins sont à la hauteur, peu importe la situation.

Ce qui aide à justifier le prix…

Peu importe le modèle, une Audi demeure une Audi. L’habitacle de l’A3 respire la qualité mais l’espace disponible n’est pas très vaste. C’est d’autant plus marqué à l’arrière où l’on doit compter avec la collaboration de la personne assise devant soi. Le coffre non plus n’est pas très grand. En fait, il est moins logeable que celui d’une vulgaire Dodge Caliber ou d’une Kia Spectra5. Mais pour la qualité des matériaux, l’A3 termine 750 milliards d’années-lumière avant les deux autres ! L’A3, c’est connu, est construite sur la même plate-forme que la Volkswagen GTi, ce qui fait dire à plusieurs qu’il s’agit d’une Volkswagen qui se prend pour une autre. Les deux voitures, issues de la même compagnie (Audi appartient à Volkswagen), partagent le même châssis et plusieurs composantes mécaniques. Elles s’adressent cependant à un public différent. Ceux qui recherchent une voiture aux matériaux plus nobles, à la robe plus distinctive et une marque plus exclusive se tournent vers l’Audi. Un peu comme on choisit une Acura CSX plutôt qu’une Honda Civic. C’est une question de goût… et de budget !

FEU VERT

Style enchanteur
Moteur 2,0 litres turbo bien adapté
Possibilité de l’intégrale avec le 2,0T
Qualité de finition évidente
Direction précise

FEU ROUGE

Coffre restreint
Options habituellement très $$$
Mariage non permis entre manuelle et intégrale
Suspensions quelquefois sèches
Moteur V6 gourmand

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