Mercedes-Benz Classe S Cabriolet 2017 : lorsque trop ne suffit pas

Publié le 13 avril 2016 dans Premiers contacts par Michel Deslauriers

NICE (France) – L’être humain n’est pas parfait, et ne le sera probablement jamais. La plupart d’entre nous ne peuvent s’empêcher d’être matérialistes, à petite ou à grande échelle. On va camper devant le magasin Apple pour s’emparer du dernier modèle de l’iPhone, parce que sa caméra est plus performante. On se paye une paire de souliers Nike vert fluo et magenta afin que tout le monde les remarque. Et certaines personnes courront chez Mercedes-Benz pour s’acheter, à crédit peut-être, le tout dernier modèle exclusif et ultradispendieux.

Ce dernier modèle, c’est la Mercedes-Benz Classe S Cabriolet 2017, la « saveur du mois » avant que le constructeur n’en commercialise une autre encore plus chère, performante ou luxueuse. Bon, il sera difficile de battre cette nouvelle décapotable au chapitre du budget, mais sait-on jamais ce que les Allemands nous réservent!

Mais attendez! Mercedes n’offre-t-il pas déjà le roadster SL, un beau bolide surpuissant, somptueux et hors d’atteinte pour le commun des mortels? Oui. Toutefois, dans la vie, c’est le fun d’avoir du choix, non?

SL contre Classe S

La Mercedes-Benz SL 2017 ne peut accueillir que deux passagers, alors que la Classe S Cabriolet a de place pour quatre. Voilà déjà un critère important pour les acheteurs aisés qui ont des enfants ou des chiens de poche à trimbaler. La SL dispose aussi d’un toit rigide escamotable à commande électrique, tandis que la Classe S est coiffée d’un toit souple.

Ce dernier s’abaisse et se relève en plus ou moins 20 secondes, et ce, même si la voiture est en mouvement à moins de 50 km/h. Le toit comporte trois couches de matériaux pour procurer, selon Mercedes-Benz, la meilleure insonorisation de l’habitacle de sa catégorie.

Quelle catégorie, au juste? Difficile à dire puisqu'en matière de dimensions, de puissance et de prix, la Mercedes-Benz Classe S Cabriolet 2017 a peu d’équivalents directs chez la concurrence. On peut quand même pointer du doigt la BMW Série 6 Cabriolet et la M6 Cabriolet ainsi que la Bentley Continental GT décapotable.

Hiérarchiquement, la Classe S Cabriolet se positionnera au-dessus de la SL au sommet de la gamme du constructeur. En passant, les deux partagent les mêmes mécaniques, à l’exception que la SL 450 et son V6 biturbo de 362 chevaux n’auront pas d’égal pour la version décapotable de la Classe S.

En gros, la SL propose une conduite et un caractère plus sportif, alors que la Classe S demeure avant tout une voiture de grand tourisme. Ce qui ne l’a pas empêché de nous surprendre agréablement sur les routes sinueuses au nord de la Côte d’Azur.

Au choix : très puissante, diaboliquement puissante ou ridiculement puissante

La version de base, et nous savons très bien que c’est une insulte de la qualifier ainsi, c’est la S 550. Elle abrite un V8 biturbo de 4,7 litres qui développe 449 chevaux et un couple de 516 lb-pi. Ce moteur est assorti d’une nouvelle boîte automatique à neuf rapports, introduit sur certains modèles 2016 et qui sera répandu à travers la gamme Mercedes en 2017.

Un V8 tout en douceur, mais puissant lorsque l’on a envie de se faire plaisir, qui peut se montrer docile en mode Comfort ou rugir de colère en mode Sport ou Sport Plus. Selon les calculs de Mercedes-Benz, la S 550 Cabriolet peut accélérer de 0 à 100 km/h en 4,6 secondes, et honnêtement, on ne pourrait normalement ne demander mieux.

Mais puisque l’on en veut toujours plus, le constructeur a évidemment créé la S 63 4MATIC Cabriolet. La seule de la gamme à bénéficier d’un rouage intégral, celle-ci est équipée d’un V8 biturbo AMG de 5,5 litres qui déploie 577 chevaux et un couple de 664 lb-pi. Contrairement à la S 550, la S 63 conserve l’ancienne boîte automatique à sept rapports.

On a droit à une sonorité des plus enivrantes, et ce moteur n’éprouve aucun problème à traîner les 2 185 kg de la voiture, l’aidant à signer un chrono de 3,9 secondes lors du sprint de 0 à 100 km/h. Difficile de faire mieux.

Mais puisque l’on en veut encore et toujours plus, Mercedes-AMG a également introduit la S 65 Cabriolet. Dans ce cas-ci, rien de moins qu’un monstrueux V12 biturbo de 6,0 litres qui génère 621 chevaux et un couple de 738 lb-pi, jumelé lui aussi à une automatique à sept rapports. Malgré la puissance additionnelle, la S 65 n’est pas aussi rapide que la S 63, avec une accélération de 0 à 100 km/h en 4,1 secondes.

Étonnante sur la route

Compte tenu de son poids et de son gabarit, la Mercedes-Benz Classe S Cabriolet 2017 se débrouille aussi bien sur les routes sinueuses que sur les boulevards achalandés de la Côte d’Azur. Évidemment, la densité du trafic et l’étroitesse des rues ne jouent pas en faveur de cette grosse décapotable, mais elle se sent tout de même à l’aise dans cette région aristocratique.

Bien entendu, il ne s’agit pas d’une pure sportive, mais d’une GT confortable, somptueuse et raffinée. Visuellement, c’est une copie presque identique du coupé, toit rigide en moins, puisqu’environ 60 % des composants de sa carrosserie sont partagés. À l’instar du coupé, on a droit à des cristaux Swarovski intégrés aux blocs optiques, comme si la voiture n’avait pas l’air assez dispendieuse.

De série au Canada, la décapotable de Classe S a droit à une suspension pneumatique, au système AIRSCARF, qui souffle de l’air chaud dans le cou des passagers avant, à une chaîne audio ambiophonique Burmester, un volant chauffant et garni de bois ainsi qu’à une climatisation intelligente, baptisée THERMOTRONIC, qui ajuste la température de l’habitacle automatiquement lorsque le toit s’abaisse ou se relève. En option, on peut ajouter une fonction de massage dans les sièges et des accoudoirs chauffants.

La voiture dispose également du système AIRCAP, un déflecteur placé sur le dessus du pare-brise qui vise à réduire la turbulence dans l’habitacle quand le toit est baissé. Activé ou non, on n’a pas senti de différence sur l’autoroute, et le bruit de vent était même plus fort lorsque le déflecteur AIRCAP était soulevé.

Pour habiller l’habitacle, on peut choisir parmi 15 types de coloris pour le cuir des sièges ainsi que des boiseries, des garnitures noir piano ou de la fibre de carbone pour rehausser les panneaux de porte et le tableau de bord. Ce dernier est aussi garni d’élégantes bouches d’aération circulaires, entourées de cuir surpiqué, mais la partie supérieure est moins réussie avec ses deux écrans placés banalement côte à côte.

Si vous devez demander le prix…

Mercedes-Benz n’a pas encore confirmé les tarifs pour le Canada, mais personne ne sera surpris d’apprendre que la Classe S Cabriolet coûtera une somme à la portée d’une infime partie de la population. Elle sera également plus chère que la SL, mais l’homme étant ce qu’il est, certains vont payer le prix pour avoir ce qu’il y a de mieux sur le marché. Ou du moins, ce qui réussira à rendre leurs voisins jaloux...

On s’attend à une surprime de 10 000 $ par rapport à la Classe S Coupé. La S 550 Cabriolet coûterait donc plus de 160 000 $, et la S 63 4MATIC serait vendue à partir de 190 000 $ environ. Les deux seront en vente dès le mois de mai. La facture sera salée pour la S 65, en vente au mois d’août, et risque d’atteindre 275 000 $. Bah! Pas de problème!

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Mercedes-Benz Classe S 2017
Version à l'essai n.d.
Fourchette de prix n.d.
Prix du modèle à l'essai n.d.
Garantie de base n.d.
Garantie du groupe motopropulseur n.d.
Consommation (ville/route/observée) n.d.
Options n.d.
Modèles concurrents Audi A8, Bentley Flying Spur, BMW Série 7, Jaguar XJ, Lexus LS, Maserati Quattroporte, Porsche Panamera, Tesla Model S
Points forts
  • Motorisations puissantes
  • Cabine somptueuse
  • Confort suprême
Points faibles
  • Prix prohibitif, évidemment
  • L’intégration des écrans d’affichage manque de fluidité
  • Coffre trop petit avec le toit baissé
Fiche d'appréciation
Consommation 3.5/5 Pas de problème à vitesse d’autoroute, mais ces moteurs seront gourmands en circulation urbaine
Confort 5.0/5 Irréprochable, surtout avec la fonction massage des sièges et les accoudoirs chauffants
Performances 5.0/5 Accélérations foudroyantes pour une si grosse voiture
Système multimédia 3.0/5 L’interface COMAND de Mercedes-Benz, sans écran tactile, est peu conviviale
Agrément de conduite 4.0/5 Une qualité de roulement magnifique, mais une agilité surprenante en conduite sportive
Appréciation générale 4.0/5 Une voiture presque parfaite, assurée par son prix exorbitant
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