Audi Q7, opération TDI

Publié le 1er octobre 2008 dans 2009 par Denis Duquet

Le constructeur d’Ingolstadt s’est joint à la catégorie de VUS de luxe de façon tardive, mais cela ne l’a pas empêché de nous offrir un véhicule bien conçu et très efficace. Le contraire aurait été surprenant, puisque le Q7 est dérivé du Porsche Cayenne et du Volkswagen Touareg. Ajoutez à cela une carrosserie qui se démarque facilement de la concurrence et vous avez la recette du succès. Toutefois, rien n’est parfait, et cette Audi a bien entendu quelques défauts à se reprocher.

Il faut souligner entre autres un poids de plus de deux tonnes de même qu’un encombrement et un rayon de braquage assez importants, ce qui rend la conduite urbaine parfois délicate. Évidemment, un véhicule de cette masse affiche une consommation de carburant élevée, et ce, même avec le moteur V6 de 3,0 litres. Pour remédier à la situation, Audi propose dorénavant une version à moteur diesel. Mais avant de parler moteur et conduite, intéressons -nous à l’habitacle.

Comme un salon

La compagnie Audi est reconnue pour l’excellence de ses amé nagements intérieurs et celui du Q7 ne fait pas exception à la règle. Les matériaux sont d’excellente qualité, la finition est impeccable et l’agencement des couleurs très réussi. La planche de bord regroupe les cadrans indicateurs dans deux lobes, ce qui est pratique et esthétique à la fois.

Par contre, le réglage et les commandes de la plupart des fonctions de la climatisation, de l’audio et du système de navigation sont confiés à une molette placée sur la console centrale. Appelé MMI, ce mécanisme est plus intuitif que celui proposé par BMW, mais il faudra potasser le manuel d’instructions pour s’y retrouver.

L’habitabilité est excellente, l’insonorisation à la hauteur d’un véhicule de cette catégorie et de ce prix, tandis que les espaces de rangement sont multiples. Malheureusement, l’accès à la troisième rangée de sièges est relativement difficile et ceux-ci ne sont pas tellement confortables.

Parlons moteurs

Jusqu’au début de l’année 2009, deux moteurs continueront d’être proposés. Le moteur de base est un V6 3,6 litres produisant 280 chevaux, nettement en mesure de répondre à la plupart des situ ations. Sa consommation est élevée mais quand même raisonnable, compte tenu des dimensions du véhicule. L’autre moteur est un V8 de 4,2 litres d’une puissance de 350 chevaux. Les performan ces sont franchement plus nerveuses et la capacité de remorquage plus élevée qu’avec le moteur V6. Mais il faut payer à la pompe en raison d’une consommation assez corsée.

C’est un peu pour corriger la situation que Audi a annoncé l’arrivée d’une version munie d’un moteur V6 3,0 litres TDI d’une puissance de 221 chevaux et d’un couple de 406 livres-pied. Ce modèle sera introduit au premier trimestre de 2009.

Ce moteur est doté d’un système d’injection à rampe commune à haute pression, d’un turbocompresseur à débit variable et d’injecteurs de type piezo assurant une meilleure atomisation du carburant qui est injecté directement dans les cylindres. Il faut souligner que le tout est commandé par un système électronique fort sophistiqué de gestion du moteur. Précisons que la pression à l’intérieur du rail commun est de 29 000 livres au pouce carré ou de 2 000 bars. Compact et léger, ce moteur diesel propose une économie de carburant moyenne de 30 pour cent par rapport à la version à essence. Audi parle donc d’une moyenne de 9,5 litres aux 100 km pour le Q7 TDI, soit une autonomie d’un peu moins de 1 000 km. En plus, les temps d’accélération sont tout de même impressionnants puisqu’il faut environ 8,4 secondes pour atteindre 100 km/h, départ arrêté. Avec le moteur V6 TDI, ce gros VUS de luxe est tout aussi silencieux qu’avec le moteur à essence.

Par contre, grâce à son couple impressionnant et plus que généreux, les accélérations et les reprises sont sans à-coups et très linéaires. Bref, en raison de la hausse spectaculaire du gazole, la version Q7 TDI est à envisager très sérieusement si vous désirez augmenter l’autonomie. Il faut également souligner en terminant que la tenue de route est remarquable, peu importe le modèle choisi. Et le rouage intégral Quattro s’est affiné au fil des années, vous permettant de rouler en toute sécurité sur des routes glacées ou enneigées. Par contre, abandonnez l’idée de vouloir effectuer du tout terrain puisque le Q7 n’est pas un 4x4 pur et dur.

FEU VERT

Habitacle luxueux
Rouage intégral efficace
Moteur diesel économique
Comportement routier
Équipement complet

FEU ROUGE

Consommation élevée (moteurs à essence)
Dimensions encombrantes
Prix élevés
Finition inégale
Troisième rangée difficile d’accès

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