Lexus GS 350 F Sport 2016 : belle et rebelle

Chez Lexus, la GS 350 F Sport se veut une réponse aux berlines intermédiaires allemandes comme la Série 5 de BMW, la Mercedes-Benz Classe E et l'Audi A6. Pour se distinguer de cette illustre concurrence, la berline mise sur la carte du dynamisme; qu'il s'agisse de son style ou de sa dynamique de conduite, il est facile de voir que la marque japonaise essaie d'attirer une clientèle plus passionnée que conservatrice.

Sous le capot de la GS 350 sommeille un V6 de 3,5 litres. Ce moulin a beau avoir des origines pas très nobles (il s'agit sensiblement du même moteur que celui de la Camry V6 et de l'Avalon), les ingénieurs ont fait un bon travail pour lui donner une « personnalité » unique : ses 306 chevaux sont adéquats pour déplacer la voiture, et la sonorité qui s'en dégage lorsque l'on enfonce l'accélérateur est des plus agréables.

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Grâce à un complexe système de tuyauterie d'admission, on peut entendre un son guttural provenant du compartiment moteur lorsque le sélecteur de conduite est en mode Sport. Si l’on désire une conduite plus tranquille, il suffit de sélectionner le mode Normal.

Confort et qualité d’exécution

Vous pourrez alors prendre le temps d'admirer la qualité d'exécution de la berline : chaque panneau est solidement attaché, il n'y a pas d'écarts disgracieux entre deux surfaces et les matériaux utilisés sont d'excellente qualité. De plus, contrairement à un certain concurrent munichois, l'intérieur de la GS est agréable à l'œil : sa console centrale relevée et son tableau de bord d'inspiration sportive (que Lexus a inauguré sur la LFA il y a de cela plusieurs années) nous donnent l'impression d'être assis aux commandes d'un bolide de course.

La boîte de vitesses utilisée sur la Lexus GS 350 2016 est une automatique à six rapports. Elle passe les rapports sans à-coups, néanmoins, on aimerait un peu plus de rapidité pour rétrograder : même en mode Sport+, cette boîte prend beaucoup trop de temps à réagir après que l'on ait tiré la palette de gauche sur le volant. Ce ne serait pas un problème sur une voiture de luxe ordinaire, mais si la GS 350 F Sport veut se faire passer pour une sportive, il faudrait qu'elle ait un peu plus de punch! Même constat pour la puissance : 306 chevaux, c'est bien, mais quand les Allemands en proposent plus pour le même prix, on est en droit de se sentir lésé.

F Sport… pas sportive

Par contre, si vous traitez la GS comme une luxueuse routière, vous ne serez pas déçu : elle est confortable – comme bien peu de modèles dans cette gamme –, absorbe les trous et bosses sans transmettre de vibrations aux occupants et peut facilement transporter quatre personnes et tous leurs bagages.

Je me dois de féliciter ceux qui étaient chargés de la direction : si elle est précise (bien que pas très communicatrice) et suffisamment lourde en mode Sport et Sport+, elle devient légère en mode Normal et Confort.

Le système d'infodivertissement est, à mon avis, l’un des meilleurs que Lexus ait mis au point jusqu'à maintenant : certains de mes collègues n'aiment pas l'espèce de souris à retour haptique utilisé pour actionner le pointeur à l'écran, mais je me suis vite habitué à son fonctionnement; Lexus a beau être passé à la prochaine génération (remplaçant ladite souris par un tapis ressemblant à ce que vous trouveriez sur un ordinateur portable), je préfère de loin le retour de force fourni par le système de la GS.

Pas une allemande… Et c’est tant mieux!

Équipée comme mon modèle d'essai, une GS 350 F Sport vous coûtera 69 250 $. Elle comprend notamment le fantastique système audio Mark Levinson à 17 haut-parleurs, un pare-soleil arrière électrique, des phares à DEL, le régulateur de vitesse adaptatif et les suspensions ajustables.

La sportive Lexus GS F 2016 et son moteur de 467 chevaux est vendue à partir de 95 000 $. Ceci place la GS 350 directement contre la Mercedes-Benz E 400 4MATIC et la BMW 535i. Vrai que ses rivales sont plus puissantes ou plus sportives, mais la GS 350 F Sport mise sur d'autres atouts : son style unique, sa qualité d'assemblage supérieure à la moyenne et la fiabilité à long terme de ses composantes. De plus, les coûts d'entretien et de réparations sont ceux d'une voiture japonaise, pas d'une allemande...

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