Cadillac XLR, la Corvette de luxe

Publié le 1er octobre 2008 dans 2009 par Gabriel Gélinas

Lorsque Cadillac a lancé le modèle XLR en 2004, la cible visée n’était rien de moins que la Mercedes-Benz SL et l’ambition de General Motors était de doter sa marque Cadillac d’un coupé-cabriolet à toit rigide à la fine pointe de la technologie. Malheureusement, la XLR n’a jamais obtenu le succès escompté et le modèle n’est pas passé à l’histoire. Au cours des années subséquentes, la XLR a poursuivi sa route sans grands changements, mais voilà que les modèles 2009 font l’objet de subtiles retouches.

Cadillac a récemment entrepris de rafraîchir sa gamme de modèles, comme en fait foi le développement de la récente CTS, et les changements apportés à la XLR pour 2009 s’inscrivent dans cette démarche, même si ces modi fications ne peuvent être qualifiées de majeures. Ainsi, la XLR se décline à présent en deux modèles, soit la XLR Platinum animée par le V8 Northstar de 4,6 litres développant 320 chevaux et la XLR-V qui reçoit le V8 turbocompressé de 4,4 litres fort de 443 chevaux. Ces deux versions arborent une partie avant retouchée intégrant une nouvelle calandre ainsi qu’un système d’éclairage adaptatif faisant pivoter les phares selon les mouvements du volant. Le capot avant, autrefois exclu sif à la série V, équipe désormais toutes les versions de la XLR qui affichent également des ouvertures pratiquées sur les ailes avant dont l’inspiration provient de la voiture-concept Cadillac Sixteen. C’est un peu le même scénario à l’arrière, où l’on retrouve un pare-chocs redessiné et de nouvelles tubulures d’échappement.

Motorisations inchangées

Malheureusement, les modifications apportées à la XLR ne sont que cosmétiques et les motorisations demeurent inchangées. On attendait l’arrivée du moteur LS3 sous le capot, mais c’est plutôt le V8 Northstar d’origine qui continue d’animer la XLR. Quant à la XLR-V, qui fait encore appel au V8 turbo, elle se retrouve maintenant dans l’ombre de la CTS-V et son moteur de 550 chevaux, ce qui est loin d’être une situation idéale, la XLR devant être le porte-étendard de la marque. Le fait que la XLR n’ait pas reçu de nouvelles motorisations dans la refonte indique peut-être que ce modèle en est à ses derniers milles chez Cadillac, tout comme le sport-utilitaire SRX, ou encore que les motorisations seront revues pour 2010. C’est donc soit un nouveau souffle ou une sortie sans tambour ni trompette qui attend la XLR.

Elle devait se mesurer à la Mercedes-Benz SL, mais la XLR n’a jamais été de taille pour rivaliser directement avec le coupé-cabriolet allemand, la XLR affichant toujours un déficit important de puissance- moteur par rapport à l’allemande, et ce, pour toutes les déclinaisons, et ne présentant comme seul avantage que son prix beaucoup moins élevé. Élaborée sur une plate-forme révisée de la Chevrolet Corvette, la XLR fait également appel à la suspension magnétique à commande électronique dont la calibration est trop souple en mode normal ce qui autorise le roulis en conduite sportive Et comme la direction est sur- assistée, il est difficile de bien sentir les réactions de la voiture. Ce défaut est corrigé par le choix de la XLR-V qui hérite de suspensions plus fermes et dont les performances sont plus en phase avec son rôle de porte-étendard de la marque. Malgré ces lacunes, la XLR bénéficie d’une bonne répartition des masses grâce à la localisation de la transmission qui est logée à l’arrière du véhicule.

La vie à bord

Pour 2009, Cadillac a revu la présentation intérieure qui affiche un tableau de bord recouvert de cuir ainsi qu’une nouvelle présentation graphique des cadrans. Le système OnStar est toujours au programme et la XLR est maintenant équipée de la connectivité Bluetooth. Malgré les prétentions sportives de la voiture, la XLR ne reçoit toujours pas de paliers de changement de vitesse au volant. Le mécanisme de fonctionnement du toit rigide rétractable demeure inchangé, c’est-à-dire qu’il est inutilement complexe et surtout très lent…

Avec le toit replié dans le coffre, le volume de chargement passe de 328 à 125 litres, soit à peine assez pour y loger une mallette. Avec le toit en place, le niveau sonore perçu dans l’habitacle de la XLR est plus élevé que dans la Mercedes-Benz SL, l’allemande offrant un niveau de confort largement bonifié par rapport à l’américaine. C’est donc par un constat mitigé que se solde l’essai de la Cadillac XLR qui ne manque pas de qualités mais qui n’atteint pas parfaitement la cible.

Le style est très original et permet à ce coupé-cabriolet de se démarquer dans le paysage automobile, mais le degré de raffinement n’est pas encore à la hauteur des attentes et les motorisations sont maintenant dépassées sur le plan technique. Comme General Motors procède actuellement à une restructuration sans précédent dans son histoire, l’avenir des modèles dont les chiffres de vente sont en demi-teinte est loin d’être assuré, ce qui est malheureusement le cas de la XLR.

FEU VERT

Voiture exclusive
Plate-forme de la Corvette
Performances relevées (XLR-V)

FEU ROUGE

Modèle en fin de carrière ?
Direction sur-assistée
Système d’ouverture du toit inutilement complexe
Volume d’espace cargo retreint

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