Chevrolet Cobalt/Pontiac G5, la note de passage
Lorsqu’on examine une Chevrolet Malibu, on se dit que l’avenir de General Motors est prometteur en raison de son design moderne, d’une mécanique performante et d’une finition à l’égal de la concurrence. Par contre, la conduite d’une Chevrolet Cobalt nous incite à réviser notre jugement. En effet, on se rend vite compte que les concepteurs de cette voiture, sans que celle-ci soit mauvaise, visaient plus le strict minimum que l’excellence dans cette catégorie.
Et on s’interroge toujours quant aux intentions de la direction de GM lorsque ce modèle a été appelé à remplacer la Cavalier. Cette dernière réussissait à convaincre les acheteurs en grand nombre en raison de son prix très compétitif, de son entretien fort économique et d’une bonne fiabilité à long terme. En échange, le propriétaire se retrouvait au volant d’une voiture aux performances plus que moyennes, dont la tenue de route était correcte sans plus. Sans oublier que l’habitacle était affublé de pièces en plastique bon marché et que les sièges offraient un support latéral minimal.
Si cette recette a fait l’affaire pendant longtemps, il aurait tout de même été de mise d’améliorer substantiellement la Cobalt. Malheureusement, on s’est contenté de rajeunir le produit sans mettre les efforts nécessaires pour dépasser la concurrence asiatique. Nous avons affaire à deux voitures qui tentent de nous offrir un bon rapport qualité/prix, mais qui ne recherchent pas l’excellence. Avant d’aller plus loin, précisons que la Pontiac G5 est un modèle presque en tout point identique au Chevrolet. Il s’agit en plus d’une exclusivité canadienne.
Correcte, mais anonyme
Il est vrai que la silhouette du tandem Cobalt/G5 est d’une certaine élégance, mais beaucoup trop générique en comparaison de la concurrence. Il faut se rappeler que ces modèles doivent affronter des concurrents comme la Mazda 3, la Honda Civic ou encore la Mitsubishi Lancer. Si la carrosserie est plus longue que la plupart des autres modèles de la catégorie, les stylistes affectés à l’habitacle n’ont en revanche pas tellement innové.
Une fois de plus, la qualité des matériaux laisse à désirer. Sur une note plus positive, il faut souligner que l’habitabilité est bonne et que la banquette arrière de la berline est spacieuse. Celle-ci est également de type 60/40, ce qui ajoute à la polyvalence de ces modèles. L’équipement de série est relativement complet, et même le modèle le plus économique possède la climatisation, du moins sur la Chevrolet puisque cet accessoire est optionnel sur la Pontiac. Malheureusement, le système de freinage ABS ne fait pas partie de l’équipement de série sur ni l’un ni l’autre des deux modèles.
Muscles et sobriété
La grande nouvelle cette année est le retour de la version SS Turbo, aussi bien sur la Cobalt berline que sur le coupé. Les ingénieurs ont fait de nouveau appel au moteur Ecotec 2,0 litres turbo doté de l’injection directe et produisant 260 chevaux. Il faut préciser que ce groupe propulseur n’est pas offert sur la Pontiac. Personnellement, compte tenu de la nature peu sportive du modèle de base, je m’interroge quant à la pertinence de la version SS. De toute manière, il s’agit d’un modèle de très faible diffusion et ce sont les multiples versions propulsées par le moteur 2,2 litres qui seront les plus populaires. De série, ce dernier est couplé à une transmission manuelle à cinq rapports, dont l’étagement est correct et la course du levier de vitesses assez précise. Robuste et fiable, cet Ecotec 2,2 litres est cependant relativement bruyant tandis que sa cote de consommation est moyenne sans plus. Il est possible de commander une boîte automatique à quatre rapports offerte en option. Cette transmission pourrait apporter un rapport de plus, mais plusieurs autres modèles concurrents ne font pas mieux.
Sans surprise
En conduite de tous les jours, aussi bien la Chevrolet que la Pontiac nous proposent une tenue de route sans surprise alors que les courbes prises à vitesse normale ne présentent aucun problème. Toutefois, la voiture n’est pas tellement agile et la direction est trop assistée à basse vitesse. Enfin, ajoutons que le feedback de la route pourrait être nettement meilleur. Bref, l’un ou l’autre de ces modèles, malgré certaines déficiences, propose un équipement relativement complet, une mécanique sans histoire et un comportement routier dans la bonne moyenne. Avec un minimum d’entretien, vous serez en mesure de rouler à bas prix. Par contre, si vous décidez d’effectuer une razzia dans la liste des options, vous allez constater que plusieurs modèles concurrents en offrent alors plus pour le même prix.
FEU VERT
Prix compétitifs
Mécanique robuste
Entretien économique
Équipement adéquat
Bonne habitabilité
FEU ROUGE
ABS optionnel
Silhouette générique
Direction trop assistée
Moteur turbo inutile