Le virtual cockpit d’Audi démystifié

Publié le 27 mai 2016 dans Technologie par Alain Morin

Il y a quelques jours, lors de notre prise en main de l’Audi A3 2017, nous avons pu nous entretenir avec le Monsieur Christoph Ullrich, du département de développement électrique et électronique.

Apparu l’an dernier sur la toute nouvelle TT, le Audi virtual cockpit (en français, le cockpit virtuel) est, en fait, un ensemble d’informations entièrement digital, diffusé en haute définition directement devant le conducteur. Ainsi, les jauges se déplacent au gré des informations retransmises par le système. L’information est parfaitement claire, facile à comprendre et à utiliser. D’une certaine façon, ce système maison d’Audi a certaines similitudes avec le SYNC 3 de Ford.

Ce virtual cockpit (VC pour les intimes) vient d’apparaître sur la version Technik de l’Audi A3 2017. La A4, le Q7 et la R8 l’obtiennent aussi cette année. Et, d’ici un ou deux ans tout au plus, toute la gamme Audi l’aura.

Pareil mais pas pareil

En nous entretenant avec Christoph Ullrich, nous avons appris que même si l’interface demeure identique, ou presque, toute la programmation derrière le VC de la A3 est très différente de celle de la A4. Curieusement, c’est une question de moteur. Les moteurs transversaux (dans les Audi TT, A3 et Q3) n’ont pas le même « dictionnaire » de codes que les longitudinaux. Ainsi, la programmation doit s’adapter.

Le VC fait partie intégrante du système MMI de Audi. Ce dernier n’a plus quatre boutons (un à chaque coin) comme à ses débuts dans les années 2000, mais plutôt deux. Dans le passé, Audi a reçu plusieurs plaintes de clients qui avaient de la difficulté à opérer un système à quatre boutons. Désormais, l’emploi du MMI s’apparente davantage à celle d’un iPhone sauf qu’au lieu de glisser son doigt de gauche à droite pour faire défiler les menus, le conducteur se sert d’un des deux boutons (gauche-droite). Cette disposition se retrouve sur la console centrale et sur la branche gauche du volant.

L’écran central, qui se rétracte quand il n’est pas utilisé (ce qui est nettement plus joli que l’espèce de tablette de Mercedes-Benz… mais qui risque de coûter une fortune à réparer s’il brise); je disais donc que l’écran central n’est pas sensible au toucher. Et c’est voulu ainsi puisque chaque fois qu’une personne touche un écran en un point précis, elle doit quitter la route des yeux.

Le dessus de la molette du MMI, par contre, est tactile. Par exemple, en mode GPS, il n’y a qu’à écrire les deux premières lettres d’une destination et le système fournit immédiatement une liste. Auparavant, la molette du MMI pouvait le faire, mais elle pouvait demander jusqu’à trois ou quatre lettres avant d’offrir un choix. Beaucoup de travail a aussi été effectué au chapitre de la reconnaissance vocale.

Le MMI d’Audi est offert en quatre niveaux : MMI Radio, MMI Radio Plus, MMI Nav et MMI Nav Plus. Le propriétaire d’une Audi dotée du MMI Radio Plus peut, grâce à une simple opération, faire de son système un MMI Nav Plus.

Le futur, déjà

Nous avons demandé à Ullrich si Audi prévoyait élaborer bientôt un système de reconnaissance gestuelle, un peu comme Mercedes-Benz et BMW. Pour l’instant, il n’en est pas question. Audi trouve que l’interprétation des gestes requis est encore trop floue et trop de ces gestes se ressemblent. Peut-être qu’Audi travaille secrètement sur un tel système. Ça, Ullrich ne l’a pas mentionné!

Selon lui, le Audi virtual cockpit ne devrait pas connaître de changements majeurs d’ici les prochaines années. Audi lui apportera d’inévitables améliorations, mais elles devraient s’avérer mineures. Ullrich serait surpris d’avoir à ajouter de l’information à ce qui est déjà offert, mais il sait déjà que cette information devra être plus personnalisée, question de mieux répondre aux besoins et aux goûts de tout le monde.

Enfin, pour en avoir fait l’essai sur des routes totalement inconnues dans les environs de Munich, en Allemagne, je peux confirmer que le VC est plutôt convivial, même après quelques minutes d’apprivoisement. Cependant, comme tous ces systèmes, j’imagine que la plupart des gens trouveront les deux ou trois écrans qui feront leur affaire et s’en tiendront là. Comme dans tout système, seulement une infime partie des possibilités est utilisée. Je fais la même chose avec mon cerveau…

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