Ford Fusion, le début de la renaissance

Publié le 1er octobre 2008 dans 2009 par Denis Duquet

Il y a maintenant trois ans que la Fusion a été lancée. À l’époque, les sceptiques étaient nombreux. Après avoir pratiquement délaissé le développement de berlines, Ford nous arrivait avec un produit dérivé de la Mazda 6 et plusieurs doutaient que le public lui accorde un accueil enthousiaste. Après tout, pourquoi se contenter d’un produit dérivé alors que l’original n’était pas mal, merci ? Heureusement pour ce constructeur, les concepteurs de la Fusion lui ont donné un caractère à part, capable d’intéresser les amateurs de voitures nord-américaines.

En effet, même si les produits issus des constructeurs de Détroit n’ont plus nécessairement la cote auprès de plusieurs, il existe toujours bon nombre d’acheteurs qui recherchent certaines caractéristiques qui sont propres à ces véhicules, et qui sont prêts à faire confiance à Détroit. Et cela ne signifie pas non plus des moteurs d’une autre époque, des suspensions guimauve et une tenue de route approximative. Il faut oublier cette opinion caricaturale et la Fusion est la preuve que les voitures nordaméricaines ont grandement progressé au cours des dernières années.

Fiabilité rassurante

Avant de parler de la mécanique et surtout avant de l’oublier, je veux préciser une chose. Il est vrai que, par le passé, la fiabilité des voitures nord-américaines était de loin inférieure à celle des japonaises. Par contre, s’il faut se fier aux récents sondages en fait de qualité et de fiabilité, la Fusion surpasse bien des japonaises à ce chapitre. En fait, sa cote de fiabilité est supérieure à la moyenne et c’est la même chose pour la satisfaction de la clientèle.

Mécaniquement parlant, le moteur de base est un quatre cylindres de 2,3 litres d’une puissance de 160 chevaux. Il est associé de série à une boîte manuelle à cinq rapports, ce qui permet d’obtenir une économie d’essence fort appréciable compte tenu des dimensions de la voiture. Si vous n’aimez pas manipuler le bras de vitesse dans la circulation dense, il est possible de commander en option une boîte automatique à cinq rapports. Peu importe la transmission choisie, les performances du moteur sont adéquates pour autant que l’on ne soit pas trop impatient. Si on enfonce l’accélérateur vigoureusement lors de l’accélération, ce moteur devient bruyant.

Rouage intégral, S.V.P.

Vous appréciez la douceur et la puissance d’une plus grosse cylindrée ? Il est alors possible de commander en option le moteur V6 3,0 litres d’une puissance de 221 chevaux. Cette fois, une seule transmission est au programme. Il s’agit d’une boîte automatique à six rapports. Celle-ci est non seulement de conception fort moderne, mais son fonctionnement est sans reproche. La présence d’un moteur six cylindres sous le capot vous permet également de commander en option la transmission intégrale. Cette caractéristique est presque unique pour la catégorie. Et il ne s’agit pas d’un accessoire au fonctionnement déevant puisque ce rouage intégral est fort efficace. Dernier détail, ce véhicule Ford utilise une plate-forme modifiée de la Mazda 6 de l’avant-dernière génération puisque ce modèle vient d’être renouvelé en 2009.

Du sérieux

Puisque les goûts et les couleurs ne se discutent pas, il est inutile de s’étendre trop longtemps sur la silhouette de cette voiture. Malgré tout, après trois ans sur le marché, certains détails esthétiques, notamment les feux arrière transparents, commencent à faire vieux jeu. Il faut mentionner que ce modèle a été le premier à étrenner la calandre aux barres transversales chromées, dorénavant la signature de tous les produits Ford. Le tableau de bord ne ressemble à aucun autre sur le marché et son influence est carrément nord-américaine. La plupart des commandes sont faciles d’accès et leur utilisation est sans surprise. Les sièges avant comme la banquette arrière sont amplement rembourrés afin de répondre sans doute aux attentes des consommateurs nord-américains. Ajoutons également que l’insonorisation est légèrement supérieure à la moyenne. Sur la route, la direction est un tantinet moins précise que celle d’une Mazda 6 et il en est de même pour la suspension qui est moins ferme.

Il ne faut pas en conclure pour autant que l’agrément de conduite soit nul. Il est différent et mieux adapté à nos conditions et au goût de bon nombre de consommateurs. Bref, il s’agit d’une berline bien équilibrée offrant deux groupes propulseurs valables en plus d’un habitacle confortable et d’une tenue de route sans surprise. Et si vous aimez les gadgets du genre, le système Sync vous permet d’accéder au monde du multimédia. Denis Duquet  

FEU VERT

Rassurante fiabilité
Groupes propulseurs adéquats
Rouage intégral optionnel
Habitacle confortable
Tenue de route

FEU ROUGE

Finition inégale
Moteur 2,3 litres bruyant
Valeur de revente incertaine
Pneus d’origine quelconque

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