Audi A6 2016: On joue avec les mécaniques

Publié le 1er janvier 2016 dans 2016 par Sylvain Raymond

Introduite en 2011, la génération actuelle de l’A6 profite d’une légère refonte, histoire de lui insuffler un peu de nouveauté et lui permettre de faire face à la concurrence encore quelques années avant l’arrivée d’une nouvelle génération. Au menu, quelques changements mécaniques, technologiques et de style, mais rien pour bousculer son segment.

Puisque l’Amérique du Nord affectionne les VUS, l’A6 familiale, ou la   Avant pour les intimes, ne traverse pas l’Atlantique à la grande déception de plusieurs. Même destin pour la version allroad, un modèle situé à la croisée d’un VUS et d’une familiale. Notre plus grand regret, et celui de plusieurs amateurs de haute performance, c’est l’absence de la RS 6 Avant, une véritable bête qui cache sous ses traits de familiale anodine un moteur V8 turbocompressé de 560 chevaux. 

Ici, la nomenclature est très simple puisque seule la berline quatre portes est proposée. C’est la même chose du côté de BMW qui tente tout de même d’apporter, sans grand succès, un peu de variété à sa série avec la version GT à hayon. Seul Mercedes-Benz croit encore à la familiale chez nous et l’offre avec sa Classe E.

Chez Audi, les seuls choix disponibles touchent les mécaniques. L’entrée de gamme, c’est l’A6 2.0 TFSI et son moteur quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres. Sa puissance grimpe cette année à 252 chevaux, une hausse de 32 équidés par rapport à l’an passé, lui permettant ainsi d’être un peu plus en harmonie avec les moteurs de base de la concurrence. Comme toutes les A6 sont des quattro, on comprend que la puissance est transmise aux quatre roues, une excellente chose. Pour un peu plus de prestige, on peut obtenir la voiture équipée d’un six cylindres de 3,0 litres produisant 333 chevaux. On a optimisé son économie de carburant avec l’ajout d’un nouvel embrayage électromagnétique qui désactive le turbocompresseur à des charges et des régimes moins importants. La livrée diesel 3.0 TDI est de retour sans véritable changement, mais son prix plus relevé la rend moins populaire.

La plus sportive du lot est sans contredit la S6 qui, sans être aussi bestiale que la RS 6, réussit tout de même à procurer quelques frissons supplémentaires avec son huit cylindres biturbo de 4,0 litres déployant 450 chevaux. Ce n’est pas tant la puissance supérieure qui nous intéresse ici, mais beaucoup plus la riche sonorité du moteur, un aspect que l’on peut apprécier bien plus souvent que la seconde et demie retranchée au sprint du 0-100 km/h.

La ligne Tornado

C’est ainsi que l’on nomme chez Audi l’élément de style au cœur de la A6, mais puisque les grandes berlines de luxe s’adressent à une clientèle préférant souvent le bon goût et la retenue, l’évolution du modèle ne se fait pas à coups de crayon. La voiture conserve ses lignes sobres et élégantes, mais on l’a modernisée avec notamment l’ajout de phares aux DEL. Le bouclier avant et la calandre ont été légèrement modifiés, les feux arrière sont nouveaux, les sorties d'échappement sont plus larges et le choix de jantes a été bonifié.

Bien entendu, si vous êtes un peu plus extravertis, c’est la S6 qui attirera le plus l’attention avec son style distinctif. C’est le même constat à bord. Alors que l’habitacle de l’A6 arbore des tons plus neutres et des boiseries en guise de garnitures, la S6 se radicalise avec ses revêtements en Alcantara et ses appliques en fibre de carbone. Peu importe la version que vous affectionnez, le confort est maître à bord et c’est exactement pour cette raison que l’on choisit ce type de voiture. Tous les passagers profitent d’excellents dégagements, surtout à la tête et aux jambes. Le tableau de bord est sobre et l’ergonomie des contrôles et composantes est sans reproche. Les habitacles, c’est la véritable force d’Audi. 

Sur la route

Bien entendu, le confort demeure la vocation principale de l’A6 et si vous cherchez une berline légère et agile, il vaut mieux vous tourner vers l’A4/S4. Avec ses chevaux supplémentaires et son couple développé à un régime un peu plus bas, le quatre cylindres TSFI de l’A6 permet des performances supérieures au passé alors que le sprint du 0-100 km/h est réduit à environ 6,9 secondes. C’est surtout sa consommation réduite qui le rend aussi intéressant.

Malgré ses dimensions imposantes, l’A6 conserve un bel équilibre en conduite et son freinage demeure mordant. Évidemment, on retrouve une panoplie de systèmes destinés à assurer votre sécurité, mais s’est sans aucun doute son rouage intégral qu’on apprécie le plus. 

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