Land Rover Discovery Sport 2016: Un nouveau départ
Après une refonte amorcée avec le Range Rover Evoque puis relancée par le Range Rover et le Range Rover Sport, Land Rover poursuit sa démarche de renouvellement complet de sa gamme avec le Discovery Sport qui remplace désormais le LR2 au Canada. Pour Land Rover, l’avenir se décline selon trois axes. La famille Range Rover joue à fond la carte du luxe et du prestige, celle du Defender assurera la réputation de la marque en ce qui a trait aux aptitudes en conduite hors route et celle du Discovery a comme mission d’incarner la polyvalence pour le constructeur britannique.
Côté style, le nouveau Discovery Sport se situe à la croisée des chemins entre l’Evoque et le Range Rover avec un style résolument sobre, mais qui évoque, sans mauvais jeu de mots, la modernité du Range Rover Evoque et les éléments de facture plus classique que l’on retrouve sur le Range Rover.
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Par rapport à l’Evoque, le porte-à-faux arrière a été augmenté, l’empattement a progressé et la suspension arrière a été modifiée afin que le Discovery Sport puisse recevoir en option, à un coût de 1 900 $, une troisième banquette composée de deux strapontins, permettant à Land Rover de qualifier sa configuration, non pas de 7 passagers, mais bien de « cinq plus deux passagers », polyvalence oblige. Il convient cependant de préciser que l’espace est sérieusement limité à ces deux places supplémentaires. Aussi la deuxième banquette, coulissante, assure un dégagement plus qu’adéquat pour les jambes des passagers y prenant place lorsque les strapontins de la troisième rangée sont repliés.
Qualité de finition en progrès
À l’intérieur, on remarque immédiatement la qualité de finition de la planche de bord, supérieure à celle du modèle précédent, ainsi qu’un classicisme de bon aloi pour ce qui est du design et de la disposition des principales commandes. La connectivité est assurée par le système multimédia intégrant toutes les fonctionnalités classiques. Le Discovery Sport trouve même le moyen de se démarquer, côté connectivité, en offrant sept ports USB, soit un par passager!
Au cours d’un essai sur des routes enneigées et glacées, ainsi que sur des sentiers rocailleux, le Discovery Sport n’a jamais été pris en défaut, même lors de la traversée d’un gué d’une profondeur de 75 centimètres. Avec le système Terrain Response permettant de paramétrer la conduite en fonction des conditions d’adhérence en temps réel et le système de retenue en pente réglant la vitesse du véhicule dans les descentes abruptes, le Discovery Sport s’est montré d’attaque.
Le moteur de l’Evoque reprend du service
Côté motorisation, le quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres développant 240 chevaux et un couple de 250 livres-pied permet au Discovery Sport d’accélèrer avec aplomb malgré son poids de 1 744 kilos (1 841 kilos avec la configuration 5+2). La boîte automatique ZF à neuf rapports est très efficace et le Discovery Sport passe très rapidement du premier au second rapport, puisque le premier est relativement court pour faciliter la conduite hors route.
Avec une échelle de prix très attractive, Land Rover annonce clairement ses intentions de rivaliser directement non seulement avec les modèles « premium » comme le Audi Q5, le BMW X3 et le Mercedes-Benz GLK, mais également avec des marques et des véhicules qui n’appartiennent pas à cette catégorie comme les versions plus équipées des Honda CR-V et Kia Sorento ou encore de certains véhicules produits par Subaru ou Jeep.
Land Rover fait donc preuve de beaucoup d’audace et le Discovery Sport ne manque pas d’arguments pour convaincre. Seule ombre au tableau, la fiabilité à long terme demeure problématique pour Land Rover, même si les plus récents modèles semblent plus fiables. Une chose est certaine, il y a place à amélioration de ce côté.
-Gabriel Gélinas
Quant au LR4
L’arrivée du Discovery Sport a sonné le glas du LR2. Le LR4 demeure donc le seul Land Rover conservant le style « brique ». Sa carrosserie haute aux angles droits assure sans nul doute une excellente visibilité tout le tour mais, malgré de nombreuses retouches au fil des années, elle ne répond plus aux critères modernes de la mode automobile.
L’an dernier, ce véritable passe-partout a reçu un nouveau V6 de 3,0 litres surcompressé. Ce moteur est nettement moins assoiffé que le V8 5,0 litres qu’il a remplacé mais avec un peu de mauvaise volonté, on peut lui faire engloutir quand même pas mal de pétrole!
Dans le but de moderniser sa gamme, il ne serait pas surprenant que Land Rover laisse bientôt tomber son LR4 au profit d’autres modèles de la famille Discovery ou Defender. Suivez la suite sur www.guideautoweb.com.
-Alain Morin