Porsche Cayenne 2016: La vraie étoile de la marque?

Publié le 1er janvier 2016 dans 2016 par Gabriel Gélinas

Dans la constellation Porsche, on peut affirmer sans se tromper que si l’étoile de la marque est la 911 Carrera pour le rayonnement de l’image, le Cayenne l’est autant, mais pour la récolte des profits. Véritable vache à lait du constructeur allemand, plus de 600 000 Cayenne ont été vendus depuis son arrivée sur le marché. Il se décline actuellement en plusieurs variations sur le thème, dont une version Diesel, une version hybride branchable ainsi que les plus récents ajouts à la gamme, le GTS et le Turbo S.

Lancé en 2007, le Cayenne GTS a toujours eu comme mission de rejoindre les purs et durs de la conduite sportive, ceux pour qui la dynamique passe avant tout. C’est encore vrai maintenant, sauf que les arguments pour convaincre ne sont plus très… convaincants. Le GTS perd malheureusement un argument massue dans cette dernière refonte, soit le fabuleux V8 atmosphérique de 4,8 litres qui est aujourd’hui sacrifié sur l’autel de la conformité aux normes antipollution de plus en plus strictes. Ce moteur est désormais remplacé par le même V6 biturbo de 3,6 litres qui anime le Cayenne S, mais dont la gestion informatique a été revue.

Ainsi, par rapport à l’ancien V8, ce V6 turbocompressé livre 20 chevaux de plus pour un total de 440 et plus de couple tout en consommant 0,9 litre aux 100 kilomètres de moins en moyenne. Par contre, il n’émet pas cette sonorité typée et évocatrice — au point d’être presque viscérale — qui faisait une grande partie du charme du modèle précédent, et c’est la raison principale pour laquelle on fait moins le plein de sensations avec le nouveau GTS qu’avec l’ancien. C’est dommage, mais c’est dans l’air du temps. Les V8 atmosphériques n’ont plus la cote, et Porsche n’est pas le seul constructeur qui doit délaisser ces fabuleux moteurs, puisque AMG et la division M de BMW sont déjà passés à l’ère turbo. Même Ferrari est en voie de le faire.

Châssis calibration sport

Voilà pour le moteur, qu’en est-il du reste de la voiture? Pas vraiment d’attentes non comblées de ce côté. Le Cayenne GTS table sur un châssis exceptionnel combinant une suspension à ressorts et le système d’amortissement actif PASM (Porsche Active Suspension Management) avec un abaissement de 20 millimètres par rapport aux autres modèles du Cayenne ainsi que sur des jantes de 20 pouces de série. Sa dynamique affûtée nous fait carrément oublier qu’il s’agit d’un VUS de deux tonnes. Concernant le style, le GTS reprend plusieurs éléments du Cayenne Turbo, notamment le bouclier avant avec larges prises d’air et les blocs optiques, mais il roule sur des jantes de 20 pouces au design RS Spyder. 

Le Turbo S au sommet de la pyramide

Le modèle Turbo S est équipé de série d’à peu près toutes les options que Porsche a pu mettre au point pour la gamme des Cayenne, ce qui ne laisse au client que le soin de choisir la couleur de la carrosserie et de l’habitacle. Terminée l’interminable consultation du catalogue d’options, il suffit de cocher Turbo S sur la commande pour faire le plein d’équipements. Freins en composite de céramique, jantes de 21 pouces, ensemble Sport Chrono, Porsche Traction Management (PTM), Porsche Dynamic Chassis Control (PDCC) et Porsche Torque Vectoring Plus (PTV Plus), tout ça fait partie de la dotation de série du Turbo S qui se targue d’être animé par le moteur le plus puissant de la gamme avec sa cavalerie de 570 chevaux et son couple de 590 lb-pi.

7 minutes 59 secondes. C’est le chrono réalisé par le Turbo S sur le Nordschleife en Allemagne, terrain de jeu de prédilection pour les créations d’ingénieurs allemands débridés. Voilà qui en dit long sur les performances du Turbo S dont l’atout majeur est la formidable poussée que l’on ressent en plaquant l’accélérateur au plancher. Évidemment, il est presque impossible d’exploiter pleinement le potentiel de performance du Cayenne Turbo S sur les routes balisées sans mettre son permis de conduire en jeu, ce qui fait que le choix de ce modèle hors normes tient plus à la volonté de l’acheteur de s’afficher au volant du VUS le plus puissant et le plus cher de la marque. Vanité, quand tu nous tiens…

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