Porsche Boxster 2016: Roadsters suprêmes

Publié le 1er janvier 2016 dans 2016 par Marc Lachapelle

La dernière refonte de la Boxster a marqué un jalon important dans son évolution. En allongeant l’empattement, en élargissant la voie avant et en allégeant la structure à force d’aluminium, les magiciens de Weissach ont encore bonifié la meilleure tenue de route qu’on pouvait déjà goûter dans un roadster. Sans parler de la silhouette plus fine, de la cabine plus accueillante et des moteurs plus efficaces. Loin de s’en contenter, ils ont haussé la barre encore de quelques crans avec la GTS et une nouvelle Spyder.

Certains constructeurs profitent longuement de l’élan après un coup d’éclat. Chez Porsche c’est plutôt le contraire. Prenez la Boxster, dont la plus récente métamorphose s’est amorcée il y a deux ans avec le lancement d’un nouveau modèle « de base » et d’une version S mieux équipée et plus musclée. Le spécialiste allemand a enchaîné aussitôt avec une GTS étonnamment convaincante et nous offre maintenant une nouvelle Spyder spectaculaire.

Des initiales parfaitement méritées

Le sigle GTS s’est longtemps fait rare chez Porsche mais ce n’est plus le cas. Avec leur moteur central, la Boxster et son frère, le coupé Cayman, affichent au moins une filiation directe avec la 904 Carrera GTS qui fut la première à porter ces initiales en 1963 et aussi avec de grands classiques comme les 550 Spyder et 718 RS 60.

La Boxster GTS se reconnait à son museau plus long aux prises d’air plus grandes mais aussi à ses écopes latérales, ses écussons et ses embouts d’échappement noirs. À l’intérieur, on voit et touche du tissu Alcantara partout. En cochant la bonne option, les inscriptions GTS sur les appuie-tête virent rouge ou argent, avec surpiqûres de même couleur et moulures en fibre de carbone. On peut ajouter des faces de cadrans dans un choix de couleurs vives mais attention à la facture.

La GTS profite d’amortisseurs réglables qui font une vraie différence avec les jantes d'alliage de 20 pouces et les pneus de taille 235/35 devant et 265/35 derrière. Il faut choisir aussi la suspension sport qui abaisse la carrosserie et le centre de gravité de 20 mm. Son six cylindres à plat de 3,4 litres livre 325 chevaux, soit 15 de mieux que dans la S. Le sprint 0-100 km/h chute à 4,6 secondes avec l’excellente boîte optionnelle à double embrayage et un mode départ-canon infaillible.

La puissance grimpe de 50 chevaux en passant du 2,7 litres de la version régulière au 3,4 litres de la S dont la direction est déjà plus vive et le roulis en virage moindre, sur le circuit Laguna Seca. La supériorité de la GTS sur la S est pourtant très nette ensuite. En mode Sport Plus, on sent et on entend parfaitement les 10 chevaux additionnels. Les freins sont excellents. On peut s’offrir des freins carbone-céramique pour plus de 8 000 $, mais à quoi bon ?

Retour de la magicienne

Porsche élargit l’éventail des modèles offerts cette année avec une Boxster Black Edition qui existe pour le plaisir des yeux, parce qu’elle est noire partout où la chose est possible, somme son nom l’indique. Côté mécanique, elle propose simplement le 2,7 litres avec un équipement et un prix à l’avenant.

Mais la vraie star, c’est une nouvelle édition de la Spyder qui a marqué l’apogée de la génération précédente. Celle-ci fait mieux, beaucoup mieux. Surtout en performance, avec un six cylindres de 3,8 litres qu’elle partage avec la nouvelle GT4 et la 911 Carrera S. Le sien produit 370 chevaux à 6 700 tr/min, soit 45 de mieux que la GTS. Un moteur fabuleux, avec une sonorité basse et rauque qui devient féroce et rageuse à plus de 5 000 tr/min.

Marié exclusivement à une excellente boîte manuelle, il est puissant et souple à souhait. Surtout dans la plus légère des Boxster. La Spyder pèse 30 kilos de moins que la GTS grâce à des matériaux légers, une insonorisation moindre, des sièges en fibre de carbone, des courroies pour ouvrir les portières et une capote manuelle améliorée, plus légère de 11 kilos à elle seule. Elle se replie en une minute à peine, une fois la manœuvre apprise. De toute manière, avec les belles coques profilées derrière les appuie-tête, on veut la laisser toujours baissée.

La tenue de route est sublime, rien de moins. Un amalgame réjouissant d’agilité, de finesse, d’équilibre et de mordant pur. Une position de conduite à peu près parfaite, un volant drapé d’Alcantara, des sièges très sculptés et des freins plus grands, empruntés aussi à la 911, permettent de l’exploiter pleinement. Et le roulement n’est jamais sec, même sur les bouts raboteux.

Si vous avez les sous, les GTS et Spyder sont de purs bijoux. Sinon, vous serez ravi(e) de toute manière. Les Boxster sont toutes des sportives exceptionnelles.

 

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