Ford Transit Connect 2016: Polyvalence urbaine

Publié le 1er janvier 2016 dans 2016 par Denis Duquet

Ford est un constructeur qui ne craint pas d’innover et d’oser. Au fil du temps, il n’a jamais eu peur d’offrir des véhicules uniques en leur genre. C’est ainsi que le premier Transit Connect, apparu il y a quelques années, était un fourgon compact utilitaire commercialisé depuis déjà un bon moment sur le marché européen. Ce faisant, Ford voulait créer une nouvelle catégorie en Amérique, soit celle des véhicules urbains à vocation utilitaire capables de répondre aux désirs d’entrepreneurs qui n’ont pas besoin d’un gros véhicule tels les Ford Série E, GMC Savana, etc.

Les dimensions songées du Transit Connect, sa motorisation de petite cylindrée — signifiant une bonne économie de carburant — et une grande agilité en conduite urbaine ont conquis plusieurs acheteurs, en grande majorité des compagnies. Tant et si bien que Nissan a répliqué avec un modèle plus ou moins similaire, le NV200, tandis que Chevrolet s’approvisionne chez Nissan pour offrir le City Express. Ram propose maintenant son ProMaster City et Mercedes-Benz s’apprête à commercialiser le Metris. Pour soutenir la comparaison, Ford a mis au point, depuis l’an dernier, une nouvelle génération de son Transit Connect.

Commerce ou famille? 

La première édition de ce véhicule à tout faire en était une dont les parois étaient exemptes de garniture et qui était essentiellement vouée à des déplacements commerciaux. La planche de bord était en plastique industriel, plus robuste qu’élégant. S’il était possible de commander une banquette arrière pour accueillir des passagers, c’était plutôt sommaire en fait de transport.

La seconde génération se rattrape de belle façon. La motorisation a évolué alors que la version de base est propulsée par un moteur quatre cylindres de 2,5 litres et 169 chevaux. C’est beaucoup mieux que les malingres 136 équidés précédents. Aussi, la boîte de vitesses compte six rapports, en hausse de deux. On peut également commander en option un moteur EcoBoost de 1,6 litre et 178 chevaux.

Même si la plate-forme a été modernisée et rigidifiée, la fiche technique des suspensions est identique au modèle antérieur. On retrouve donc à l’avant les incontournables jambes de force McPherson tandis que la suspension arrière est l’affaire d’une poutre déformante. Ce dernier choix s’explique par la robustesse de cette configuration qui, en plus, n’entrave pas le plancher du coffre à bagages et facilite le chargement de celui-ci. Et compte tenu de la vocation principalement urbaine de ce fourgon, qu’il soit commercial ou destiné à transporter des passagers, les freins arrière sont à tambour. 

La grande nouveauté de cette seconde génération est la possibilité de commander une version Tourisme qui propose un habitacle conventionnel doté de sièges confortables à l’avant comme à l’arrière, une présentation nettement plus sophistiquée et la liberté de pouvoir commander de nombreux accessoires pour plus de luxe et de confort.

Malgré ses dimensions plus modestes qu’une fourgonnette conventionnelle, il est difficile de trouver un modèle compact capable de transporter davantage de bagages ou de passagers.

Toujours rustique

En dépit de ses nombreuses améliorations, la conduite d’un Transit Connect n’est pas inspirante. Le moteur de 2,5 litres est plus puissant que sur l’ancien modèle, mais il est rugueux et son rendement relativement moyen. On ne saurait se tromper en soulignant que celui-ci a d’abord été choisi en fonction d’une vocation commerciale. D’autre part, nonobstant la bonne volonté des ingénieurs, la suspension arrière n’arrive toujours pas à maîtriser les imperfections de la chaussée.

Quant au moteur 1,6 litre EcoBoost, son rendement est meilleur, mais sa consommation de carburant n’est pas impressionnante. Toutefois, sur de courts trajets et en conduite urbaine, ce petit véhicule multifonction se débrouille passablement bien, tandis que sa polyvalence est appréciée bien que la présentation de l’habitacle et les matériaux ne soient pas toujours à la hauteur. Sans vouloir enfoncer le clou, il faut préciser qu’en comparaison avec une fourgonnette traditionnelle, le Transit Connect ne possède pas de portières latérales motorisées ni de système d’infodivertissement pour les places arrière et autres gadgets du genre.

Il faut cependant féliciter Ford d’avoir eu l’audace de continuer cette aventure qui mérite notre attention et qui a des chances de répondre aux besoins de plusieurs.

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