Mercedes-Benz Classe GLA 2016: Peu utilitaire mais vraiment sportif
L’an dernier, après son essai du nouveau Mercedes-Benz Classe GLA, Gabriel Gélinas lui avait promis un bel avenir. Une année plus tard, ce petit VUS de luxe remplit toutes les promesses. Il n’a rien perdu de son allure agressive qui séduit la majorité des gens, sans oublier que sa mécanique — dont les origines ne sont pas glorieuses aux yeux de certains — répond bien aux attentes de la catégorie.
En effet, bravo aux ingénieurs qui ont réussi à adapter un véhicule aux origines relativement modestes – les modèles de Classe A (non distribuée chez nous) et B – pour en faire un produit fort homogène capable de satisfaire une clientèle exigeante. Avec ses larges orifices encadrant la prise d’air centrale, sa calandre verticale transpercée par deux barres chromées sur lesquelles est accrochée l’étoile d’argent sans oublier les feux de route incorporant des DEL, il est difficile de ne pas donner raison à ceux qui se pâment pour sa silhouette. Et c’est encore mieux sur la version 45 AMG qui possède une calandre avec poutre centrale, un diffuseur arrière, deux sorties d’échappement double et enfin un imposant déflecteur monté sur la partie supérieure du hayon. Bref, c’est la totale en fait d’allure.
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Traditionalistes, s’abstenir
Si l’extérieur de style coup de poing dénote un changement d’attitude de la part des stylistes maison, il en est de même de l’habitacle dont la présentation générale est plus ou moins similaire à celle de la berline CLA. On retrouve plusieurs associations avec les modèles plus luxueux et plus performants de la marque, notamment les buses de ventilation circulaires, les cadrans indicateurs jumelés de type rétro, et l’écran d’affichage en appui sur la planche de bord, un peu à la manière de la Mazda3. Cet écran mesure 5,8 pouces dans les versions de base tandis que celui de 7,0 pouces accompagne le système de navigation.
Les sièges baquets avant sont confortables et offrent un bon support latéral. Bien entendu, le modèle 45 AMG est doté de sièges de type sport qui vous enveloppent littéralement. Par contre, la banquette arrière laisse un espace assez limité pour les jambes mais ça peut toujours aller, surtout si la personne assise devant a le sens du compromis. Compte tenu de la silhouette sportive et du hayon ayant incliné vers l’avant qui réduit les dimensions du coffre à bagages, la capacité de chargement est adéquate : 421 litres. Abaissez le dossier arrière et vous bénéficiez de 1 235 litres.
Régulier ou super
La personne qui envisage l’achat d’un GLA se voit confrontée à deux choix. Il y a d’abord le GLA 250 4Matic avec son moteur 2,0 litres turbocompressé produisant 208 chevaux et 258 livres-pied de couple. Si elle est à la recherche de plus de performance, il y a le GLA 45 AMG 4Matic, lequel possède tous les atouts pour la combler avec son moteur de 355 chevaux capable de le propulser à 100 km/h départ arrêté en 4,8 secondes, soit 2,3 secondes de moins que le moteur de 208 chevaux. Les deux sont associés à une boîte automatique à sept rapports à double embrayage, tandis que le rouage intégral 4Matic est de série. Tout comme le système On-Off Road qui, au moyen d’un bouton, permet de modifier les passages de rapport, régulariser la vitesse de descente dans les pentes et l’assistance de la direction. De plus, plusieurs points d’informations sont affichés à l’écran. Par ailleurs, on peut douter de la vocation hors route de ce véhicule puisque la majorité des acheteurs potentiels seront sans doute plus intéressés par son comportement routier et son agrément de conduite.
Même si la transmission à double embrayage est parfois saccadée, cette voiture tout usage est un plaisir à conduire, et ce, dans toutes les versions. Pour les amateurs de conduite sportive, et malgré le fait qu’on soit au volant d’un véhicule à vocation utilitaire, les accélérations pétaradantes du 2,0 litres turbo sont pratiquement jouissives tandis que la tenue en virage est surprenante, surtout pour un véhicule dont le centre de gravité est plus élevé que celui d’une berline.
Compte tenu du prix demandé pour l’une ou l’autre des versions du GLA, force est admettre que Mercedes a accompli du bon travail.