Honda Odyssey 2016: Solide joueur!

Publié le 1er janvier 2016 dans 2016 par Guy Desjardins

C’est un secret de Polichinelle, Honda s’apprête à remodeler totalement sa fourgonnette. On croyait bien que ce serait pour cette année, mais selon nos sources les plus sûres, Honda viserait 2017, soit 6 ans après la dernière refonte de 2011. Le lifting apporté en 2014 aura cependant permis à l’Odyssey de suivre la parade.

Cette année, Honda reconduit donc sa fourgonnette sans le moindre changement. Le design extérieur trapu que lui procurent son toit bas, sa large voie et sa surface vitrée étroite lui donne un style moderne, à la fois conservateur et dynamique.

Sa plus grande qualité

Honda vogue sur une réputation de fiabilité depuis de nombreuses années. La mécanique de ses véhicules n’est pas la plus flamboyante sur le marché, mais elle a l’avantage d’être efficace et extrêmement durable. Toutes les versions de l’Odyssey profitent d’ailleurs d’une motorisation V6 à gestion variable des cylindres. Ce système permet d’économiser du carburant en désactivant de 2 à 3 cylindres lorsque la fourgonnette roule à vitesse de croisière et que la demande en puissance demeure constante. Dans les faits, ce principe très ingénieux pourrait laisser croire que l’Odyssey peut consommer aussi peu qu’une Mitsubishi Mirage (qui n’a que trois cylindres), néanmoins, sur la route, le constat n’est pas aussi exaltant... Rarement le moteur ne fonctionnera que sous 3 cylindres. Conditions climatiques extrêmes, relief routier désavantageux, charge au-dessus de la normale et conducteur un peu trop enjoué réussiront à contrecarrer les bonnes volontés du système. Bref, même si l’économie de carburant n’est pas celle dont on rêve, elle s’avère malgré tout intéressante puisque la lourde fourgonnette réussit à limiter sa soif à 8,5 litres/100 km sur l’autoroute.

La motorisation de l’Odyssey n’est cependant pas la seule sur la liste des éléments mécaniques durables. Le châssis dispose d’une rigidité exemplaire qui vieillit extrêmement bien. Les traditionnels bruits de craquements souvent observés sur certains modèles concurrents ne viennent aucunement hanter la fourgonnette nippone. L’ouverture béante des deux portières coulissantes et le poids de plus de 2 tonnes mettent pourtant durement à l’épreuve la plate-forme. Heureusement, l’Odyssey compte également sur une suspension solide et agréablement bien calibrée. Le débattement ne se compare pas à celui du Pilot, un VUS intermédiaire, mais sa capacité à absorber les aspérités du bitume lui permet de livrer une tenue de route à la fois confortable et rassurante. Peu importe la version, l’Odyssey a droit à une transmission automatique à 6 rapports assez bien étagée.

Mais l’essentiel…

Comme le disait si bien Ginette Reno (celle qui chante les hymnes nationaux au Centre Bell durant les séries de la LNH) dans l’une de ses chansons, l’essentiel, c’est d’être aimé. Voilà pourquoi Honda a créé un aménagement intérieur sobre où les extravagances ne viennent pas effrayer les acheteurs qui désirent avant tout un habitacle fonctionnel et accueillant. On remarque donc un tableau de bord concis et épuré, mais qui propose encore un peu trop de boutons à notre goût. On prend un certain temps à s’habituer à l’affichage sur les deux écrans et plusieurs jours à déchiffrer les fonctionnalités qu’offre le gros bouton rotatif en plein centre de la console. Quelques éléments innovateurs parsèment l’intérieur de la fourgonnette, dont la célèbre balayeuse intégrée et l’immense écran de divertissement au format 16:9, deux éléments qu’on retrouve dans la version Touring.

Le vaste habitacle de l’Odyssey regorge de rangements, souvent un peu trop exigus, mis à part le coffre entre les deux sièges avant. Les passagers des première et deuxième rangées trouveront un confort adéquat où le soutien latéral ne semble pas avoir été considéré dans l’équation... Évidemment, l’Odyssey n’est pas le véhicule tout indiqué pour faire du slalom sur une piste, mais un léger sentiment de soutien aurait été grandement apprécié du conducteur qui tente de faire passer ses soudains élans de coureur automobile. Les heureux élus de la troisième rangée devront faire avec une assise bien dure et un dégagement à la tête plutôt juste.

L’Odyssey demeure la championne de la catégorie. Elle se fait talonner de très près par la Toyota Sienna, toutes deux prisées pour leur fiabilité à long terme. Ces deux fourgonnettes restent cependant dispendieuses pour les familles à revenu modeste, ce qui force ces dernières à se tourner vers des alternatives moins coûteuses que sont les Kia Sedona et le duo Dodge Grand Caravan / Chrysler Town & Country.

 

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