Toyota Yaris 2016: Enfin, la berline!
On croyait bien que la berline Yaris ne reviendrait jamais. On nous la promettait depuis maintenant plus de deux ans. La refonte esthétique de la version hatchback effectuée l’an passé semblait le moment idéal pour réintroduire la berline sur le marché, mais Toyota en a décidé autrement en reportant son lancement à cette année.
Quant au design extérieur de la Yaris à hayon, désormais assemblée en France, il a bien évolué depuis la toute première Echo. Aujourd’hui, ses phares avant surdimensionnés, son unique balai d’essuie-glace et sa voie élargie rendent la voiture plus attrayante qu’à ses débuts. L’élément le plus notable reste cependant la nouvelle présentation de la partie avant, une allure renouvelée l’an passé, autant pour la calandre que pour la partie sous le pare-chocs.
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Aucun air de famille
Étonnamment, le constructeur japonais ne s’est pas contenté d’ajouter un coffre à l’arrière de la version hatchback pour créer la berline, ce qui aurait été tout de même une avenue intéressante. En réalité, la nouvelle Yaris berline est un clone de la toute nouvelle Mazda2, conçue au Japon et construite au Mexique.
La carrosserie résultante expose plutôt des lignes arrondies et de nombreuses courbes, qui distancent son design de la tendance que prenait Toyota avec le remodelage un peu plus ciselé de ses modèles. La partie avant adopte également un design qui ne reprend rien de sa sœur hatchback qui montre, à notre avis, un faciès nettement plus harmonieux. Ce dédoublement de personnalité vise sûrement deux types de clientèle, l’une visiblement plus jeune et extravertie que l’autre. À vous d’en juger!
À l’intérieur, la Yaris hatchback s’est considérablement améliorée avec la refonte de 2015. Le tableau de bord a pris de l’expansion et s’étend davantage vers le passager, laissant place à des buses de ventilation et des boutons de contrôle beaucoup mieux répartis sur la console centrale. L’habitacle de la berline propose un aménagement bien différent. La console centrale, le tableau de bord et l’écran d’affichage ne peuvent cacher leurs origines stylistiques de Mazda.
Au cœur de toutes les Yaris se trouve une motorisation de 1,5 litre, un quatre cylindres dont la puissance dépasse tout juste la centaine de chevaux. Couplées à ce moteur, deux nouvelles boîtes de vitesses se chargent d’acheminer les chevaux aux roues avant. Bien que l’automatique à 6 rapports doive s’avérer efficace, c’est plutôt la version manuelle, proposant également 6 rapports, qui permettra au conducteur de s’amuser davantage. Ça, c’est pour la Yaris berline qui compte sur sa mécanique Mazda. La Yaris hatchback, elle, doit se contenter de sa vieille boîte automatique à 4 rapports et de la manuelle à 5 vitesses.
Tenue de route améliorée
Les dimensions très réduites de la Yaris ne l’empêchent pas d’offrir une tenue de route solide. Son raffinement surpasse la plupart de ses concurrents, même si on lui trouve tout de même quelques faiblesses au niveau de la suspension. Évidemment, la présence d’une poutre de torsion de nouvelle génération sur la Yaris à hayon améliore grandement le confort. Assis au volant de cette dernière, on remarque une fabrication sérieuse et un choix de matériaux qui semble avoir réellement bénéficié d’évaluations exhaustives. Les sièges avant proposent un confort suffisant alors que ceux à l’arrière disposent d’une assise ferme.
Quant à la berline, il faudra attendre son lancement pour en faire l’essai. On soupçonne évidemment un comportement routier « à saveur » Mazda, donc plus sportif. En passant, soulignons que le marché américain n’aura pas droit à la Yaris berline, la voiture sera plutôt vendue comme étant la Scion iA.
La Yaris hatchback, toujours proposée en versions à trois et à cinq portes, montre de très belles qualités. Sa cure de rajeunissement lui va à merveille et lui permet de se démarquer de la concurrence. Quant à la nouvelle berline, elle ajoute du volume à l’habitacle et un coffre décent. Bref, deux modèles intéressants pour leur maniabilité et leur consommation réduite de carburant, mais qui seront vraisemblablement dotés de caractères différents.