Mercedes-Benz Classe B 2016: En dehors de l’intégrale, point de salut

Publié le 1er janvier 2016 dans 2016 par Alain Morin

Lorsqu’elle est apparue au Canada en tant que modèle 2006, la Classe B était la seule traction (roues avant motrices) signée Mercedes-Benz en Amérique. À l’époque, les Américains avaient boudé ce mélange de VUS, de voiture, de familiale, bref ce multisegment difficile à caser. Ils le boudent toujours même si une B-Class Electric Drive est offerte sans tambour ni trompette dans certains États.

Toujours est-il que la deuxième génération lancée il y a trois ans a conservé la traction. Les CLA et GLA, les plus récentes créations de Stuttgart, maison mère de Mercedes-Benz en Allemagne, sont aussi des tractions tandis que le rouage intégral est optionnel. Ce dernier manquait cruellement à la Classe B, surtout quand on apprend que plus de 80 % des véhicules vendus par Mercedes-Benz Canada sont dotés du rouage intégral 4MATIC, les autres se partageant la traction ou la propulsion. Ce pourcentage augmente au Québec où les hivers, comme une campagne électorale, n’en finissent plus de finir. Bonne nouvelle, depuis l’hiver dernier la Classe B peut être équipée des quatre roues motrices. 

Le 4MATIC est sensiblement le même peu importe le modèle dans la gamme Mercedes, mais il est adapté selon l’utilisation anticipée du véhicule. Dans le cas de la Classe B, le système fonctionne comme une traction quand la route est parfaite et peut expédier jusqu’à 50 % du couple aux roues arrière si le besoin se fait sentir. C’est le même système que l’on retrouve dans les CLA et GLA.

Le froid, ennemi de la consommation

Côté moteur, aucun changement. Le quatre-cylindres 2,0 litres turbocompressé continue de mouvoir les 1 465 kilos de la B 250. Si l’on accepterait volontiers une vingtaine de chevaux supplémentaires et davantage de couple, surtout à bas régime, le 0-100 km/h est l’affaire de 7,2 secondes, ce qui n’est pas mal du tout. Il faut compter une demi-seconde de plus pour le même exercice avec une B 250 4MATIC dont le rouage intégral pèse 40 kilos de plus. Ceux qui apprécient les moteurs procurant un plaisir auditif seront très déçus par ce qu’ils entendront dans une B 250. Les versions traction et intégrale se partagent la même boîte automatique à sept rapports au comportement sans faille. 

Notre essai d’une version 4MATIC s’est soldé par une moyenne assez élevée de 9,4 l/100 km. Il importe toutefois de nuancer cette consommation puisque l’essai s’est effectué une journée où le mercure était descendu dans les bas-fonds des thermomètres et que notre conduite n’avait vraiment pas été la plus économique possible. Un autre essai, estival celui-là et au volant d’une B 250 a résulté en une moyenne de 8,2 l/100 km, ce qui est beaucoup mieux. À noter que, comme la plupart des modèles Mercedes-Benz, sinon tous, il y a un mode Eco qui permet au moteur de s’arrêter lorsque la voiture est immobile. Cependant, les secousses engendrées quand il se remet en marche sont si désagréables qu’on met rapidement ce système hors d’état de nuire grâce à un bouton au tableau de bord.

Une Mercedes-Benz à part entière

La B 250, 4MATIC ou non, présente un tableau de bord typiquement Mercedes-Benz. C’est-à-dire qu’il ressemble à celui de tous les autres produits Mercedes, ce qui n’est pas mal en soi. On retrouve donc cet habile mariage de matériaux de qualité, d’efficacité ergonomique et d’assemblage sans faille. Grâce à des accents métalliques ici et là, l’habitacle est nettement plus jojo qu’auparavant. Pour trouver à redire, il faut aller du côté du système multimédia qui n’est pas toujours le plus convivial qui soit, ou de la molette qu’il faut tourner pour ajuster l’angle des dossiers des sièges avant et qui menace de nous déboîter le poignet chaque fois. Enfin, on ne peut passer sous silence la vastitude de l’habitacle et du coffre en regard des dimensions extérieures. 

Bien qu’elle représente l’entrée de gamme chez Mercedes, la B 250 est construite autour d’un châssis d’une solidité à toute épreuve, dotée de nombreuses technologies améliorant la sécurité autant active que passive et elle propose un catalogue fourni d’options chères. En cela, elle est une Mercedes-Benz à part entière. Et l’offre d’un rouage intégral ne fait que renforcer cette affirmation.

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