BMW Série 5 2016: Toujours dans une classe à part

Publié le 1er janvier 2016 dans 2016 par Jean-François Guay

Pionnière dans son segment, la BMW Série 5 a ouvert la porte aux berlines sport de taille intermédiaire. Mais après toutes ces années, est-elle toujours la référence de sa catégorie? Depuis son lancement en 1972, les modèles et les versions se sont multipliés. La plupart pour le mieux... mais aussi pour le pire, si l'on se fie au modèle Gran Turismo qui cherche encore sa vocation. Quoi qu'il en soit, la Série 5 demeure une source d'inspiration pour la majorité de ses rivales.

On peut juste regretter que BMW ait cessé de commercialiser en Amérique du Nord le modèle Touring. On se rappellera que cette familiale nous a quittés il y a 5 ans. Mais en toute logique, la prolifération des VUS n'est pas étrangère à sa disparition. Reviendra-t-elle un jour sillonner nos routes? On en doute. D'ici là, BMW se prépare activement à mettre la touche finale à la 7e génération de la Série 5 qui sera dévoilée d'ici la fin de 2016.

En attendant la relève

Pour l'heure, la Série 5 conserve les mêmes caractéristiques que l'an dernier. Toutes catégories confondues, elle est l'une des voitures qui offre le plus vaste choix de motorisations de l'industrie.  D'entrée de jeu, les 241 chevaux du 4 cylindres turbo de 2,0 litres laissent perplexe pour déplacer les 2 tonnes de la 528i. Pourtant, les accélérations sont au rendez-vous! En contrepartie, la tonalité de ce moteur discorde dans une voiture aussi prestigieuse. La puissance et la sonorité des 300 chevaux du 6 cylindres turbo de 3,0 litres représentent  un choix plus judicieux, et la 535i s'avérera un meilleur investissement à long terme pour la revente.

Quant à la version ActiveHybrid combinant un 6 cylindres turbo de 3,0 litres à essence et un moteur électrique de 40 kW (53 chevaux), à moins d'être un fervent défenseur de l'hybride, son prix prohibitif ne vaut pas le coup. Surtout que la concurrence (la Lexus GS 450h et la Tesla Model S 70D, par exemple) à prix comparable fait mieux en matière d'économie de carburant. Pour espacer les visites à la pompe, le 6 cylindres turbodiesel de 3,0 litres s'avère plus intéressant. Développant 255 chevaux et un couple de 413 livres-pied, le moteur de la 535d accote sans peine les performances de son équivalent à essence.

Pour davantage de puissance, les 445 chevaux du V8 biturbo de 4,4 litres de la 550i promettent de faire la barbe à de nombreux coupés sport sur une piste d’accélération. Toutefois, le nirvana se trouve derrière le volant de la M5, où il est jouissif de cravacher les 560 chevaux de son V8 biturbo. L'option du groupe compétition augmente même la puissance à 575 chevaux. Peu importe la version, la Série 5 est la plus caractérielle de sa catégorie et personne ne s'ennuiera à son volant.

À bord, le poste de conduite adopte un air typiquement BMW, alors que le tableau de bord est orienté vers le conducteur. Tous les instruments sont aménagés de façon ergonomique. On peut juste maugréer contre le levier de vitesses dont le maniement demande une certaine adaptation. L'ambiance cosy régnant dans l'habitacle est agrémentée par la sobriété du tableau de bord, la finition des matériaux, l'odeur des cuirs et l'éclairage tamisé.

Reconnue jadis pour être une berline sportive sans compromis, la Série 5 repose maintenant sur des suspensions pilotées qui lissent les imperfections de la chaussée avec minutie. Cet espace tampon entre le conducteur et la route diminue cependant la sensation de faire corps avec la voiture. En contrepartie, la direction sauve la mise en demeurant aussi communicative qu'autrefois.

La prochaine génération

S'il y a un risque que BMW ne peut se permettre, c'est de rater la refonte de la Série 5. Au moment de mettre sous presse, la prochaine Série 5 laissait sous-entendre qu'elle utilisera la plate-forme modulaire de la Série 7 afin de réduire son poids de plusieurs dizaines de kilos grâce à l'emploi de la fibre de carbone et d'aluminium au niveau de ses composantes.

Côté look, l'évolution stylistique sera modérée, mais se démarquera par une silhouette plus anguleuse. Il est déjà assuré que la calandre conservera ses 2 naseaux distinctifs. Du côté des innovations, on trouvera en option des phares laser comme sur la BMW i8 et des feux arrière utilisant la technologie OLED.

Sous le capot, il est probable qu'une motorisation hybride branchable fasse son apparition. Ce groupe propulseur est déjà offert sur le marché chinois dans la 530Le. Selon d'autres rumeurs, un modèle i5 se joindra à la famille «i» vers 2018. Quant à la future M5, elle serait équipée de la transmission intégrale pour chasser en hiver les Audi RS 7 et Mercedes Classe E 63 AMG de son territoire.

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