Cadillac SRX 2016: Un vétéran en fin de carrière
Le VUS intermédiaire de luxe de Cadillac, le SRX, entame sa sixième année et il est certain que d’ici quelques mois, une nouvelle génération sera proposée. Selon les rumeurs, il s’agirait d’un modèle basé sur une plate-forme entièrement renouvelée, qui devrait porter le nom de CT5 et ferait appel à des moteurs récents. En attendant, le modèle actuel a bénéficié au cours du temps d’une longue succession d’améliorations qui le rendent intéressant.
En tout premier lieu, il faut souligner sa silhouette exclusive qui se démarque essentiellement par une calandre vraiment distincte ainsi que des feux de route montés sur des nacelles verticales à l’extrémité de chaque aile. Ces phares sont de type actif et pivotent en harmonie avec le volant.
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On peut aimer ou pas cette silhouette, mais force est d’admettre que les stylistes n’ont pas tenté de copier des designs européens ou japonais. Par contre, la lunette du hayon arrière est fortement inclinée vers l’avant, réduisant ainsi quelque peu la capacité du coffre à bagages qui demeure quand même assez spacieux. Mais cette originalité dans la présentation ne se limite pas à la carrosserie.
Les occupants sont dorlotés
Une fois qu’on a pris place à bord de cette Cadillac, on est impressionné par la qualité de la finition et des matériaux, sans oublier l’originalité de la présentation de la planche de bord. Auparavant, certaines Cadillac nous donnaient l’impression d’être dans une Chevrolet travestie en version de luxe. Cette fois, ce n’est pas du pipeau alors que les confortables sièges sont recouverts de cuir de qualité. Le nombre d’accessoires et d’éléments de luxe varie en fonction de la version choisie. En effet, même si le SRX est un modèle haut de gamme, vous pouvez choisir entre la version de base et trois groupes d’options : Luxe, Performance et Premium.
Le centre des commandes est un écran qui affiche les différentes composantes du système CUE. Ce dernier est honni par plusieurs en raison de sa complexité. Curieusement, je n’ai eu aucune difficulté à m’adapter à ce bidule, et ce, dès mon premier contact. Immédiatement sous cet écran se trouvent les commandes de la climatisation et du volume audio qui sont des touches par effleurement nécessitant un certain temps d’adaptation.
Si les sièges avant sont confortables, les places arrière le sont seulement pour deux personnes, celle du centre sera plus ou moins à l’aise à cause d’un appui-coude enchâssé dans le dossier et qui vient atténuer le confort. Il est possible de commander en option des écrans reliés au système d’infodivertissement, lesquels seront encastrés dans le dos des sièges avant.
Moteur gourmand
Sur le plan technique, la SRX utilise une plate-forme qui lui est exclusive et dotée de suspensions indépendantes à l’avant comme à l’arrière. Un seul moteur est au catalogue, il s’agit d’un V6 de 3,6 litres produisant 308 chevaux. C’est suffisant pour boucler le traditionnel 0-100 km/h en moins de huit secondes. Il est associé à une boîte automatique à six rapports de type manumatique. Les passages de rapports s’effectuent en douceur, mais il semble que cette transmission prenne parfois son temps pour procéder à un changement de vitesse. Et ce comportement est sans doute responsable de la consommation passablement élevée que nous avons enregistrée lors de notre essai. En effet, même en conduisant de façon économique, nous n’avons jamais pu passer sous la barre des 15,0 l/100 km, soit un peu plus que les données du constructeur.
Par ailleurs, sur la route, le comportement routier est sans surprise. En plus, la direction s’est révélée précise bien qu’on aurait apprécié un feedback un peu plus pointu. Il faut souligner que les deux versions les plus luxueuses sont dotées d’une direction ZF Servotronic semblable à ce que les concurrentes allemandes proposent.
Même si elle est en voie d’être remplacée, la SRX est un VUS de luxe qui s’est bonifié au fil des années. De plus, par rapport à ses concurrents les plus directs, son prix compétitif joue en sa faveur.