Mazda CX-5 2016: Encore meilleur

Publié le 1er janvier 2016 dans 2016 par Marc Lachapelle

Le CX-5 a été le premier de la série conçue entièrement selon la philosophie technique SKYACTIV et enveloppé d’une silhouette sculptée dans le style Kodo qui est censé évoquer « l’âme du mouvement ». Un succès, dites-vous? Mazda en a produit plus d’un million en trois ans et des poussières. Et pour s’assurer que le CX-5 poursuive dans cette veine, le constructeur d’Hiroshima lui offre une cure de rajeunissement et des retouches aussi discrètes qu’efficaces pour sa quatrième année.

Chose certaine, le CX-5 a brillamment réussi son entrée en scène. Primé Meilleur nouvel utilitaire dans le Guide de l’auto 2013, il y remportait aussi un match comparatif qui l’opposait à dix concurrents. Il était alors propulsé par un quatre-cylindres SKYACTIV de 2,0 litres dont la conception est moderne, mais la puissance et le couple tout juste corrects pour ses 1 555 kilos. 

Exactement ce qu’il fallait

Le CX-5 a pris une nouvelle longueur d’avance l’année suivante avec le moteur optionnel de 2,5 litres, jumelé uniquement à une boîte automatique à 6 rapports. Les deux conçus selon la philosophie SKYACTIV. La boîte manuelle est réservée au GX à moteur 2,0 litres et roues avant motrices, le moins cher de tous. Le groupe de 2,5 litres est venu ajouter la part de plaisir et de vivacité qui manquait au CX-5 en réduisant le chrono 0-100 km/h de 10,3 à 8,6 secondes et la reprise 80-120 km/h de 9,5 à 5,9 secondes. Des gains substantiels. Le prix à payer, en consommation, est de 0,5 L/100 km en ville et 0,3 sur la route d’après les cotes les plus récentes. Presque rien.

Cette année, les ingénieurs ont retouché la suspension, amélioré l’insonorisation et même ajouté un mode Sport à la boîte automatique. Chose certaine, c’est une pure joie de le conduire. À tout moment, le CX-5 se comporte avec une cohésion et une fluidité superbes. Sa direction est linéaire, précise et bien filtrée. Le roulement est impeccable, sans dureté et sans mollesse, grâce à une carrosserie solide. Le moteur de 2,5 litres est vif et animé, la boîte automatique nette et efficace.

Le freinage est puissant et facile à moduler, mais la distance de 46,65 mètres en arrêt d’urgence est supérieure à la moyenne. La chose paraît moins intrigante quand on voit que les disques avant mesurent 297 mm de diamètre et les plateaux arrière 303 mm, alors que c’est habituellement le contraire.

Plaisir et raffinement en hausse

C’est toutefois le style, l’ergonomie et la présentation du CX-5 qu’on a voulu rajeunir et soigner avant tout. Question de l’amener au niveau des Mazda3 et Mazda6 plus récentes. Et c’est tout à fait réussi. Comme pour ses sœurs, on a maintenant l’impression de rouler dans un modèle de luxe à bord du CX-5 alors que son habitacle était plutôt austère et dépouillé jusque là.

La qualité des matériaux et une finition soignée y sont pour beaucoup, tout comme le nouvel écran tactile de 7 pouces lumineux et clair. Une molette de contrôle comme celle de la Mazda3 a toute la place qu’il lui faut sur la console centrale redessinée parce qu’un frein de stationnement électronique y remplace le frein à main classique. Les seuls agacements : la mise en mémoire ardue et frustrante des postes de radio et un ventilateur qui se règle avec deux touches minuscules alors qu’une molette ferait tellement mieux l’affaire.

Le confort s’est amélioré aussi, grâce à de nouvelles structures pour tous les sièges et à un coussin arrière allongé pour un meilleur maintien des jambes. On se glisse sans peine dans des baquets avant qui moulent à merveille. Les places arrière extérieures sont accessibles et confortables, avec les réserves habituelles pour la place centrale. L’assise est haute, bien sculptée et il y a plein d’espace pour les pieds sous les sièges avant. C’est toujours la clé.

Le dossier de la banquette se replie en deux pans sur les GX (60/40) et en trois sur les GS et GT (40/20/40) ce qui permet de rouler à quatre avec ses skis. Le volume du coffre est fort correct et le hayon s’ouvre et se referme très facilement, ce qui n’est certainement pas toujours le cas pour ce type de véhicule.

Le CX-5 n’est pas le plus spacieux de sa catégorie et il n’est pas aussi richement truffé de gadgets et d’accessoires que d’autres. C’est par contre le plus agile, le plus confortable et le plus raffiné du lot. Sa fiabilité et cette nouvelle garantie à kilométrage illimité de Mazda ne nuisent pas non plus. Depuis son lancement, il est le meilleur de cette race éminemment populaire des utilitaires sport compacts depuis et c’est encore plus vrai cette année.

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