Infiniti QX70 2016: Bientôt dans un Salon près de chez vous
Quelques semaines avant le Salon de l’auto de New York tenu en avril 2015, plusieurs rumeurs circulaient quant au dévoilement par Infiniti de plusieurs nouveautés, dont une nouvelle génération du QX70. Il est vrai que la marque de luxe de Nissan a présenté d’intéressantes créations à New York, notamment le QX30 concept qui est fort élégant et qui cible la catégorie des véhicules utilitaires sport compacts de luxe. Cette catégorie se développe fortement et il serait logique que cette marque y soit présente.
Une autre nouveauté a été le QX50 qui a pour sa part bénéficié d’une mise à jour esthétique tout en conservant les organes mécaniques du modèle précédent. Cette révision n’était pas superflue car, comme le QX70, il commençait à prendre de l’âge.
Quant au QX70, justement, ce sera pour une prochaine fois. D’ailleurs, s’il n’a pas été révisé de façon substantielle depuis plusieurs années, c’est que ses caractéristiques l’ont réservé à un marché de niche, donc très restreint.
Silhouette sportive
Lorsque la première version du QX70 a été dévoilée en 2004 (à cette époque, il s’appelait FX35 ou FX45 selon le moteur), le design était vraiment spectaculaire. Ce véhicule ne ressemblait nullement à VUS, mais plutôt à une grosse voiture sport haute sur patte et dotée d’un hayon. En effet, la partie avant allongée, l’arrière tronqué, le toit fuyant ainsi que la petite lunette arrière étaient autant de caractéristiques visuelles qui le démarquaient des autres modèles de la catégorie. Dans son enthousiasme, le grand patron de Nissan, Carlos Ghosn, parlait même parlé de « guépard bionique » pour souligner le caractère très sportif et affûté du FX. Et parlant de caractéristiques sportives, en plus d’une version à moteur V6 (FX35), on avait également fait appel à un tonitruant V8 de 4,5 litres (FX45) qui le transformait pratiquement en sportive à transmission intégrale.
Cette silhouette axée sur le style et la sportivité n’était pas sans inconvénient et il ne l’est toujours pas douze ans plus tard: la visibilité arrière est médiocre et le coffre à bagages est relativement petit pour un véhicule de cette catégorie. En outre, les places arrière ne sont pas des plus confortables et y accéder nécessite une certaine agilité en raison de la ligne du toit très fuyante.
Aujourd’hui, il va de soi qu’un VUS soit doté d’une planche de bord qui ressemble davantage à celle d’une berline mais c’était loin d’être le cas en 2004. Il s’agissait d’une innovation et c’est le FX qui avait été le pionnier. Comme « dans le temps », la qualité des matériaux et de l’assemblage est très relevée. Dans la colonne des moins, mentionnons que les commandes sont parfois déroutantes. Comme il se doit pour la catégorie, une pendulette analogique trône au centre de la console verticale.
L’agrément de conduite avant le confort
De nos jours, depuis l’abandon du V8 5,0 litres l’an dernier en fait, la seule motorisation disponible est l’incontournable V6 de 3,7 litres produisant 325 chevaux et associé à une transmission automatique à sept rapports gérés par des palettes montées sur le volant. Le rouage intégral est de série et permet de tirer profit de toute cette puissance. Soulignons au passage que l’équipement de sécurité s’est étoffé au fil des années : freinage autonome, caméra circulaire affichant une image 360° autour de la voiture ainsi qu’un avertisseur de collision avant sont maintenant offerts.
La personne désirant un QX70 devra être attirée par les prestations routières et l’agrément de conduite plutôt que par la possibilité de s’amuser dans des sentiers impraticables. En plus d’une bonne tenue de route, la direction offre un bon feed-back tandis que le roulis en virage est bien contrôlé sans oublier des performances quand même assez sportives pour la catégorie alors qu’il faut environ 6,5 secondes pour boucler le 0-100 km/h.
Si ce moteur assure un bon rendement, il devient bruyant lorsque poussé à haut régime tandis que la suspension s’accommode assez mal de nos routes défoncées. L’ensemble Sport est livré avec des jantes de 21 pouces, ce qui ne fait rien pour augmenter le confort mais qui autorise une tenue de route bonifiée. Toutefois, il s’agit d’un cadeau empoisonné car en plus de réduire le confort, ces jantes et les pneus qui les entourent seront coûteux à remplacer.
Finalement, le QX70 n’est pas le VUS le plus extraordinaire qui existe, mais il saura combler le conducteur sportif qui aime se démarquer. Souhaitons qu’Infiniti nous présente bientôt un QX70 aussi révolutionnaire que le fut le FX.