Buick LaCrosse 2016: Rassurante et fiable

Publié le 1er janvier 2016 dans 2016 par Guy Desjardins

La plus volumineuse berline de la gamme Buick se vend moins que la smart fortwo au pays. On écoule à peine plus de 1 000 LaCrosse par année alors que la microvoiture affiche le double de ventes pour la même période. Pourtant, une LaCrosse offre tellement plus d’équipement, d’espace et de puissance!

Alors que ce modèle se vend par milliers chez les  concessionnaires américains, nous, les Canadiens, sommes un peu plus critiques lorsque vient le temps de choisir notre bagnole. Cette Buick possède évidemment tout ce qu’un véhicule de cette catégorie doit inclure de série. Elle est spacieuse, économe en carburant et très confortable. Néanmoins, un petit sondage maison nous confirme que la voiture ne soulève pas de passion.

Deux moteurs efficaces

Plusieurs versions de ce modèle s’insèrent dans l’offre de Buick et se distinguent principalement par leur niveau d’équipement. Par exemple, les modèles « top of the line » ont de nombreuses caractéristiques de luxe, dont des sièges avant ventilés, un système audio à 11 haut-parleurs, des suspensions avec mode de conduite sport et des roues de 20 po en aluminium usiné. Le groupe motopropulseur de série comprend le V6 de 3,6 litres développant 304 ch. En option, un moteur 4 cylindres de 2,4 litres existe et heureusement, il est doté de la technologie eAssist, une assistance électrique qui vient épauler le moteur à essence. Un rouage intégral se pointe également sur la liste d’options mais ne peut être commandé qu’avec les modèles à motorisation 6 cylindres.

Depuis son apparition en 2010, la Buick LaCrosse a grandement évolué au niveau technologique, mais bien peu de changements ont été apportés à son aspect extérieur. Dans l’habitacle par contre, plusieurs éléments ont été complètement repensés lors de la refonte de 2014 afin de créer un agencement à la fois simple et attrayant. L'éclairage d'ambiance bleu givré, les garnitures en faux bois et les appliques en chrome charment à tout coup. 

Bien que la position de conduite se trouve aisément, il ne faut pas s’attendre à un moulage parfait du corps. Les réglages suffisent à bien se positionner et l’assise moelleuse est loin de la fermeté des sièges des véhicules allemands ou japonais, ce qui rend les courts déplacements agréables, mais pour de très longues distances, le soutien manque. Devant le conducteur, on remarque un tableau de bord épuré où la richesse des matériaux donne une certaine noblesse à cette Buick. La console centrale intègre un écran de contrôle généreux et l’interface de navigation s’avère intuitive même lorsque son utilisateur vient d’une génération qui a vu naître la télévision.

À l’arrière, l’espace très vaste pour les jambes nous fait pratiquement regretter de conduire la voiture. Les passagers bénéficient d’un grand confort d’autant plus que la technologie QuietTuning de Buick permet d’atteindre un niveau d’insonorisation assez élevé. Quant au coffre, l’espace est suffisant pour y loger facilement 3 sacs de golf, 4 en poussant fort!

Confort et quiétude

Sur la route, le comportement de la voiture diffère selon la motorisation présente sous le capot. De série, le V6 qui équipe les versions plus luxueuses adopte une tenue de route très stable, silencieuse et rassurante. Les prestations ne sont pas axées sur la performance, cependant compte tenu de la puissance disponible, les accélérations s’avèrent tout de même dynamiques et bien réparties sur l’ensemble des révolutions du moteur. La voiture montre un léger roulis, mais dans cette catégorie, il ne faut pas s’attendre à ce qu’elle colle à la route. On ne lui en tiendra donc pas rigueur puisque son rôle n’est pas de calquer le comportement de la Corvette.

À l’opposé, l’option eAssist hybride, qui mise avant tout sur l’économie de carburant, livre un comportement routier tout aussi doux, mais moins stable, plus bruyant et légèrement rugueux. Malgré tout, les performances s’avèrent très acceptables, gracieuseté du couple élevé produit par le système eAssist qui seconde le 4 cylindres à essence. Équipée de la sorte, la LaCrosse réussit à rouler sur l’autoroute en limitant sa consommation à 6,5 litres/100 km. Malheureusement, la présence d’un 4 cylindres dans une voiture si imposante dilue le prestige qu’elle tente de nous montrer, d’autant plus qu’elle peut facilement atteindre un prix de 45 000 $.

Si ce n’était pas de sa réputation de « voiture à papi », la Buick LaCrosse trônerait bien haut dans le palmarès de sa catégorie. Son rapport qualité/prix est bon, le confort est divin, la tenue de route rassurante et la consommation décente. Que demander de mieux?

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