Hyundai Azera, la première étape

Publié le 1er octobre 2008 dans 2009 par Denis Duquet

Avec l’arrivée de la Genesis, le constructeur coréen s’attaque à la catégorie des voitures de luxe. Si vous doutez de la capacité de Hyundai de concurrencer des marques et des modèles prestigieux, rappelez-vous l’arrivée de l’Azera sur le marché en 2006 et vous réaliserez à quel point ce constructeur peut nous surprendre. Il faut se souvenir en effet que l’Azera venait remplacer l’insipide XG350, dont la silhouette et la mécanique étaient d’une autre époque. Non seulement sa remplaçante affichait une silhouette moderne, mais sa mécanique a impressionné.

Cependant, comme c’est souvent le cas chez ce constructeur, les stylistes se sont contentés de nous proposer une voiture aux allures correctes, moderne même, mais sans innover à ce chapitre. Tant et si bien que cette berline de catégorie grand format a des allures quelque peu rétro depuis que les Mazda 6, Toyota Camry et Honda Accord ont changé de robe.

La politique du plus pour moins

Il aurait été quasiment suicidaire de la part de Hyundai de se présenter dans cette catégorie largement dominée par Toyota et Honda en proposant une berline coûtant nettement plus cher. On a sagement adopté la politique inverse en dotant l’Azera d’un équipement de série plus que complet, comprenant bien entendu la climatisation automatique, le toit ouvrant à commande électrique, un volant télescopique ainsi qu’une banquette arrière de type 60/40, les sièges avant à commande électrique et la sellerie de cuir, pour ne nommer que quelques-uns des accessoires standards.

Alors que la quantité est au rendez-vous, on ne peut parler d’audace en fait de design du tableau de bord. En effet, si la carrosserie est à peine contemporaine, la planche de bord peut être qualifiée de légèrement rétro. Elle est, en fait, une génération en retard par rapport à la plupart des concurrentes de la catégorie. Par contre, il faut souligner la facilité à consulter les cadrans indicateurs, dont les chiffres blancs se démarquent fort bien sur un fond noir. Ils sont de plus électroluminescents.

Quant aux diverses commandes audio et de climatisation, ils sont la simplicité même et c’est tant mieux, car la tendance actuelle est de vouloir éparpiller de multiples boutons un peu partout sur la planche de bord. Mais cette simplicité recherchée à un effet pervers, puisque la partie inférieure du tableau de bord est dénuée de tout élément, ce qui nous porte à croire que les concepteurs ont manqué d’imagination.

En terminant ce tour de l’habitacle, il faut souligner l’excellente habitabilité, la bonne finition et une position de conduite facile à trouver en raison des multiples ajustements du volant et du siège.

Douceur et performance

La première fois qu’on conduit une Azera, on a l’impression que les ingénieurs affectés à son développement ont déjà travaillé chez Buick. En effet, la suspension, sans être guimauve, absorbe avec facilité les trous et les bosses tout en affichant un certain roulis en virage. En plus, la direction est relativement précise, mais son assistance est nettement trop généreuse. Une fois de plus, on associe le luxe à un comportement routier privilégiant le confort et le silence de roulement avant tout.

 En fait, les réglages de la suspension ont été raffermis l’an dernier, mais il y a encore place à l’amélioration. Il faut toutefois se souvenir que ce modèle cible une clientèle qui fait fi des performances et de la tenue de route pour se payer du confort tant derrière le volant qu’au chapitre des accessoires. C’est quand même dommage, puisque le moteur V6 de 3,8 litres est non seulement puissant en raison de ses 263 chevaux, mais il répond vivement.

Plus d’un conducteur a été surpris la première fois qu’il a appuyé franchement sur l’accélérateur et que la voiture a littéralement bondi vers l’avant, cela malgré une boîte automatique à cinq rapports relativement paresseuse. Toujours à propos de ce moteur, il faut savoir qu’il s’abreuve de carburant ordinaire, une bonne nouvelle pour tout le monde. Par contre, sa consommation pourrait être un tantinet moins élevée.

Bien ficelée

Il faut donc passer outre sa silhouette un peu en retrait des tendances actuelles pour s’intéresser à sa finition impeccable, à la qualité générale de ses matériaux et à son groupe propulseur assez nerveux. En contrepartie, vous devrez vous attendre à une conduite somme toute soporifique et à une tenue de route qui ne fait pas toujours bon ménage avec une conduite agressive. Mais puisque son prix est très compétitif, plusieurs vont lui pardonner ce comportement.  

FEU VERT

Moteur adéquat
Équipement très complet
Bonne habitabilité
Finition sérieuse
Système audio de qualité

FEU ROUGE

Silhouette rétro
Direction engourdie
Transmission lente
Consommation à revoir
Faible diffusion

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