Chevrolet Impala 2016: De personne alitée à personnalité

Publié le 1er janvier 2016 dans 2016 par Alain Morin

Il y a à peine deux ans, l’Impala voguait allègrement vers la mort ou, à tout le moins, vers les bas-fonds de l’anonymat ce qui, dans le domaine de l’automobile, revient à peu près au même. Or, General Motors, conscient (une fois n’est pas coutume) que le nom Impala avait encore du potentiel, décidait de ranimer cette voiture qui, après tout, s’était vendue, au cours de sa carrière débutée en 1958, à 14 millions d’exemplaires. Respect. 

C’est ainsi qu’est apparue, pour l’année-modèle 2014, une Impala entièrement revampée. À tel point qu’on se dit qu’il y a une décennie, General Motors en aurait profité pour changer son nom, aussi populaire eusse-t-il été. La nouvelle Impala, aux lignes aérodynamiques et, surtout, dynamiques, a bénéficié de ce moment béni pour gagner quelques centimètres dans tous les sens. Elle est plus difficile à garer, mais les dimensions de son habitacle compensent allègrement. D’ailleurs, il faut souligner que le coffre est suffisamment grand pour que deux barrages d’Hydro-Québec s’y sentent à l’aise. Ils sont toutefois quelques centimètres cubes plus à l’aise dans le coffre d’une Ford Taurus.

Évolution? Non, révolution.

À l’intérieur, c’est réussi. Certaines versions haut de gamme proposent des cuirs deux tons se mariant avec les boiseries qui parsèment l’habitacle. C’est à la fois beau et chic. Sous les yeux des personnes assises à l’avant se déroule un tableau de bord agréable à regarder et fonctionnel. Et la nuit venue, une belle bande verdâtre vient l’agrémenter sur toute sa largeur. Du bonbon. En outre, chose plutôt rare, on retrouve plusieurs espaces de rangement, ce que l’auteur de ce texte ne peut qu’apprécier au plus haut point. Tout comme il a apprécié la qualité des matériaux et de la finition générale. En plus, il n’a eu aucune difficulté à brancher son cellulaire, ce qui l’a enchanté… et étonné.

Sous le capot, un quatre cylindres de 2,5 litres développant 196 chevaux. De prime abord, on serait porté à croire que cette écurie est insuffisante pour trimballer les quelque 1 700 kilos de l’Impala, mais un départ-arrêté s’effectue en 9,0 secondes, ce qui n’a rien de désastreux. Évidemment, tant qu’à avoir une voiture qui a de la gueule, aussi bien lui donner de quoi en mettre plein la gueule aux autres, se disent les futurs propriétaires d’une Impala. Et ils choisissent le V6 de 3,6 litres de 305 chevaux, ce qui est tout à leur honneur. Ce moteur est doux et possède du couple à revendre. La voiture est une traction (roues avant motrices) et il arrive fréquemment qu’un puissant duo traction/moteur entraîne un effet de couple aux roues avant en accélération vive, ce qui s’avère très désagréable. Cependant, l’Impala résiste fort bien à cette tentation. Bravo GM!

Que le moteur ait quatre ou six pistons, la boîte de vitesses est une automatique à six rapports, ce qui peut paraître complètement dépassé de nos jours. Au moins, elle fait un boulot très honnête. Avec le V6, en conduite normale, c’est-à-dire toujours-un-peu-plus-haut-que-la- limite-mais-pas-assez-pour-se-faire-arrêter, il est possible de consommer aux alentours de 9,0 L/100 km, ce qui n’est pas mal pour la catégorie, mais qui pourrait être un tantinet meilleur. Attendez-vous à environ un litre de moins à tous les 100 km avec le 2,5.

Route ne signifie plus déroute

Il aurait été surprenant que le comportement routier ne se soit pas bonifié avec la nouvelle génération. Quand on tourne un coin de rue à la vitesse limite permise, les poignées de porte ne frottent plus par terre, mais on est encore loin de la vivacité d’une Corvette. Ou même d’une Ford Taurus, l’ennemie jurée. Il n’est point besoin de faire mille kilomètres pour se rendre compte que les suspensions ont été calibrées d’abord pour le confort. Un court slalom (un exercice que bien peu de propriétaires d’Impala font, admettons-le) fait ressortir un certain roulis, néanmoins bien contrôlé. La direction ne pèche pas par excès de sensations ou de fermeté, mais ici aussi, on s’attendrait à bien pire.

Lors de sa refonte il y a deux ans, la Chevrolet Impala s’est transformée du tout au tout, autant physiquement que mentalement. Cependant, au chapitre des ventes, elle demeure en retrait des concurrentes américaines que sont les Chrysler 300, Dodge Charger et Ford Taurus. Nous lui souhaitons de se faire connaître davantage, elle est désormais rayonnante!

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