Mazda Mazda3 2016: Un succès pleinement mérité

Publié le 1er janvier 2016 dans 2016 par Jacques Duval

Au Québec, davantage que chez nos voisins, la Mazda3 brille de tous ses feux. C’est une histoire d’amour qui dure maintenant depuis plus d’une décennie, ce qui permet d’écarter la thèse de l’idylle, qui se serait depuis longtemps estompée. On en est déjà depuis deux ans à la troisième itération de ce modèle, qui est certainement le plus abouti, mais qui doit faire face à une concurrence féroce. Resterons-nous fidèles? 

Pourquoi est-elle si populaire d’abord, cette voiture? Dictée par le leitmotiv « Zoom Zoom », la conduite de la Mazda3 est franchement stimulante. Dans une catégorie où l’ennui prévaut trop souvent, c’est un vent de fraîcheur. Je l’ai déjà dit et je le réitère : il s’agit de la plus européenne des nippones dans sa catégorie. On se croirait à bord d’un produit allemand, solide et exempt de bruits de caisse. La direction, quoique très assistée, s’avère précise. Toujours dans l’idée d’offrir un certain agrément de conduite, mais sans pour autant altérer le confort, les éléments suspenseurs sont fermement et adroitement calibrés. Ce n'est qu'à une limite que la plupart des conducteurs n'approcheront jamais, que l'on découvre une pointe de roulis qui se présente de manière progressive. 

SKYACTIV tous azimuts

Mazda n’a pas lésiné sur les moyens publicitaires pour nous faire entrer ce mot dans la tête : SKYACTIV. Peu importe la version et l’équipement que vous choisissez, vous avez toujours droit à une bonne dose de SKYACTIV. Les communiqués de presse font état de la carrosserie SKYACTIV-BODY, qui repose sur le SKYACTIV-CHASSIS. Sur ce dernier, on peut boulonner l’un ou l’autre des moteurs SKYACTIV-G et opter pour la boîte SKYACTIV-DRIVE (automatique) en option ou se faire plaisir et jouer du levier en conservant la SKYACTIV-MT proposée de série. Puisque ce terme est utilisé à toutes les sauces, ça devient quelque peu lourd. Pourtant, les composantes de la Mazda3, peu importe l’appellation qu’on veut bien leur donner, sont toutes excellentes. 

En livrée de base, avec le moteur 2,0 litres et la boîte mécanique, on retrouve une voiture drôlement équilibrée. Les 6 rapports se laissent manier facilement et l’on éprouve davantage de sensations qu’à bord d’une Civic par exemple. Pour plus de muscle, il y a le 2,5 litres qui permet certes des reprises plus énergiques, mais qui peut à l’occasion transmettre un léger effet de couple au volant. Ce n’est toutefois pas agaçant, rien à voir avec les défuntes Mazdaspeed3 qui se lançaient de tous les côtés en accélération.

La bonne affaire

Dans la gamme 3, le modèle Sport n’est pas plus sportif, mais plutôt plus polyvalent. C’est l’appellation qu’on a retenue pour définir la version à hayon. Cette dernière n’est pas plus encombrante que la berline et au contraire est même plus facile à manier puisqu’elle dispose d’une plus grande surface vitrée. La 3 Sport possède un coffre d'une contenance de 572 litres, qui peut être portée à 1 334 avec le dossier de la banquette abaissé. Ces chiffres sont bien supérieurs à ceux du nouveau CX-3, qui se vend pourtant 4 000 $ supplémentaire en version de base tractée. Une meilleure habitabilité, un comportement routier plus sécuritaire et enjoué, la même mécanique... et quelques milliers de dollars de moins! Le petit dernier des utilitaires Mazda sera sans doute populaire puisque ce type de véhicule est en vogue, mais la 3 Sport représente une bien meilleure affaire.

Au quotidien, la 3 se fait également apprécier grâce à sa présentation intérieure soignée. Les textures sont bien plus agréables que chez ses rivales directes et l’on serait tenté de comparer la qualité de ses matériaux avec celle de véhicules onéreux. Puisque la perfection n’est pas de ce monde, il faut tout de même noter l’allure bon marché du petit artifice de plastique translucide sur lequel est projetée la vitesse en mode « tête haute ». L’intention est louable, mais vaudrait mieux projeter les chiffres directement dans le bas du pare-brise comme le font d’autres manufacturiers. On regrette également l’absence de boutons classiques afin de contrôler la chaîne audio. La molette multitâche n’est jamais aussi rapide et pratique que des touches dédiées.

Il y a très peu à redire sur cette Mazda3 et il n’est pas surprenant que le Québec en ait fait sa coqueluche. 

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