Infiniti QX60 2016: Ni l’un ni l’autre et tout à la fois

Publié le 1er janvier 2016 dans 2016 par Alain Morin

Il y avait les familiales, ces station wagon dans lesquels on empilait les enfants pour aller à Old Orchard. Une fois les enfants devenus grands, ils ne voulurent plus des station wagon. Les fourgonnettes sont alors apparues, donnant une nouvelle dimension à la famille des années 80. Une fois ces enfants devenus grands eux aussi, ils ne voulurent plus des fourgonnettes. Ça tombait bien, la mode des VUS arrivait. Les « marketteux » ont toujours eu tout plein d’idées pour amener le public à acheter des produits… Récemment, ils se sont dit : « Puisque les VUS sont toujours d’actualité mais qu’ils n’offrent pas la polyvalence des fourgonnettes, pourquoi ne pas créer une fourgonnette que les gens prendront pour un VUS? »

Cette mi-fourgonnette mi-VUS, c’est l’Infiniti QX60. Et curieusement, ce mélange fonctionne! Pas parfaitement, convenons-en, mais il marche quand même. Et puis, il n’est pas laid, ce QX60, autrefois connu sous le vocable J35. Même que le pilier D (celui qui sépare les vitres latérales arrière de la lunette arrière) affiche une zébrure fort jolie. La partie avant s’avère tout aussi réussie. En tout cas, elle est moins controversée que celle de l’imposant QX80. 

Luxe de série

Dès qu’on pénètre à l’intérieur du QX60, on est happé par l’immensité de l’habitacle. Le tableau de bord, fidèle au design Infiniti, recèle de matériaux de qualité, assemblés avec soin et les principes de base de l’ergonomie sont respectés. Le système multimédia, sans être parmi les meilleurs, est relativement simple à comprendre. 

Comme on est en droit de s’y attendre dans un produit Nissan, oups, Infiniti (c’est que, voyez-vous, le QX60 est, en fait, un Nissan Pathfinder de luxe. Mais ça reste entre nous). Comme on est en droit de s’y attendre, donc, les sièges avant sont d’un confort irréprochable et l’assise élevée rappelle celle d’une fourgonnette. Les sièges de la deuxième rangée sont tout aussi accueillants. Ceux de la troisième rangée sont certes moins agréables, car assez restreints, mais certains constructeurs font bien pire. Bonne note pour le siège droit de la deuxième rangée qui coulisse vers l’avant pour permettre un meilleur accès à la banquette arrière. Les parents de jeunes enfants seront heureux d’apprendre que ce siège avance sans devoir enlever le siège de bébé. Comme le QX60 est une fourgonnette qui ne s’accepte pas, on a remplacé les portes coulissantes par des portes à charnière. Heureusement, elles ne causent pas de problème pour l’entrée ou la sortie des passagers.

Deux QX60 sont offerts. Le premier est doté d’un V6 de 3,5 litres qui a la lourde tâche de déplacer plus de 2 000 kilos. Ce qu’il fait de façon plutôt convenable, tout en douceur et en souplesse. La boîte automatique est de type infiniment variable, ou CVT. Le principal défaut de ces boîtes est d’amener très haut les révolutions du moteur lors d’accélérations vives. Dans le cas du QX60, il y a tellement de matériel insonore que plusieurs personnes ne remarqueront jamais le comportement de cette transmission.

L’hybride oui, mais pas à n’importe quel prix

L’autre moulin est un quatre cylindres de 2,5 litres associé à un moteur électrique de 15 kW et d’une batterie au lithium-ion. Cette version hybride est presque aussi puissante que le V6 de 3,5 litres, mais l’on sent que son petit 2,5-litres doit travailler davantage pour garder la cadence. Il faut dire qu’il a approximativement 90 kilos de plus à trimballer. Un essai hivernal fut très décevant, se terminant avec une consommation moyenne de 12,3 l/100 km. Bref, il est difficile de justifier la différence de prix d’environ 7 000 $. 

Le QX60 doté du 3,5 litres vient d’office avec les roues motrices à l’avant. Si vous désirez acheter ce véhicule, nous vous implorons de payer les 2 500 $ supplémentaires pour le rouage intégral. Cette différence vous sera remboursée lors de la revente dans quelques années. Et quand vous conduirez en pleine tempête de neige dans un petit rang de campagne, vous nous remercierez. Le problème ne se pose pas avec l’hybride qui ne vient qu’avec le « quatre pattes ».

La conduite d’un QX60 est tout ce qu’il y a de plus placide. L’habitacle est silencieux et confortable, la direction est légère et offre bien peu de retour d’information, et un coin de rue pris avec le moindrement de vélocité fait ressortir un roulis bien senti. Bref, si vous comptiez inscrire votre QX60 comme voiture de tête au prochain Grand Prix du Canada, nous vous conseillons de changer d’idée. Par contre, tant qu’à être pris dans le trafic pour aller ou pour partir du circuit Gilles-Villeneuve cette journée-là, aussi bien l’être dans un QX60!

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