BMW Série 6 2016: Une allemande qui se croit américaine

Publié le 1er janvier 2016 dans 2016 par Denis Duquet

On se demande ce qui a bien pu pousser BMW à lancer certains modèles dont la justification peut sembler parfois énigmatique. Alors que la première génération de cette série (1976 à 1989) était parfaitement justifiée, celle présentée en 2002 a fait dire à plusieurs plaisantins que la seule raison d’être de ce modèle était qu’il permettait d’offrir quelque chose entre la Série 5 et la Série 7. 

En fait, le but original de cette série 6 était d’offrir une version deux portes plus sportive que la Série 5, mais moins bourgeoise que la Série 7 tout en étalant le même luxe, ou presque. Au fil des années, un cabriolet est apparu dans la famille tandis que l’évolution s’est poursuivie avec l’apparition du Gran Coupé, une berline ayant la silhouette d’un coupé. Ce Gran Coupé cible notamment l’Audi A7 ainsi que la Mercedes-Benz CLS. Toutefois, sa partie arrière est plus ou moins réussie et il n’affiche pas la silhouette équilibrée du coupé ou du cabriolet. 

La boucle était bouclée avec une gamme complète ou presque, bonifiée avec l’arrivée des modèles M et leur puissant moteur V8 de 4,4 litres produisant 560 chevaux. Avec le temps, la gamme de la Série 6 a été modifiée afin de la singulariser et lui donner un cachet sportif. Mais bien que la silhouette nous porte à croire que nous avons affaire à une sportive pure et dure, ses dimensions encombrantes et son poids frôlant les deux tonnes viennent réduire à néant ses prétentions sportives. On croirait que ce sont les Américains qui ont conçu cette voiture!

Finition sans faille

Comme toute BMW qui se respecte et notamment parce qu’il s’agit d’un modèle de haut de gamme, la qualité d’assemblage et de finition de l’habitacle est impressionnante. Les sièges sculptés fournissent un excellent confort et un bon support latéral. Quant à la planche de bord, le point d’attraction central est l’écran d’affichage pratiquement géant qui est relié au système iDrive permettant de gérer la plupart des éléments de la voiture. Ce dispositif a fortement été critiqué lors de ses débuts sur le marché, mais il a depuis progressé en facilité d’utilisation. Il faut toujours un certain temps pour s’y acclimater, mais on découvre sa logique de fonctionnement assez rapidement et les choses sont plus simples par la suite. 

Il faut souligner également que cette planche de bord est moins triste que dans certains autres modèles de la marque qui sont d’une sobriété presque excessive et qui font appel à des matériaux aux couleurs sombres. Les places arrière du coupé et du cabriolet ne sont pas tellement accueillantes et les occupants de cette banquette dans la version Gran Coupé s’en tirent à meilleur compte.

Plusieurs moteurs

L’acheteur a l’embarras du choix en ce qui concerne le moteur. En effet, sur les versions plus économiques, il est possible de commander le fabuleux six cylindres en ligne de 3,0 litres d’une grande douceur. Ses 315 chevaux sont adéquats mais comme ils doivent traîner une masse de tout près de 2 000 kilos, leur prestation est tout juste correcte. C’est pourquoi le V8 de 4,4 litres de 445 chevaux est beaucoup mieux adapté à un poids lourd comme la Série 6. Avec son impressionnant couple et une belle sonorité en accélération, c’est le moteur parfait pour avoir un minimum de plaisir. Il faut également préciser que toutes les versions viennent avec le rouage intégral xDrive. Quant aux versions M disponibles pour les trois modèles, elles hébergent un moteur V8 4,4 litres à double turbo de 560 chevaux actionnant les roues arrière seulement. Et croyez-le ou non, il est encore possible d’obtenir, en option, une boîte manuelle à six rapports. 

Et en poussant davantage, BMW propose l’Alpina B6 Gran Coupé, une version à diffusion limitée disposant de 600 chevaux. Exclusivité assurée.

Malgré cette débauche de chevaux, de luxe et de sophistication technologique, la Série 6 n’est pas nécessairement une voiture dotée d’un agrément de conduite sportif comme le sont plusieurs autres BMW. En effet, son poids excessif vient gommer toute impression de conduite et l’on se retrouve au volant d’une voiture qui semble uniquement faite pour rouler sur les autoroutes… et épater ses voisins. Fut un temps où pour décrire la Série 6 coupé, les gens en parlaient comme de la Camaro allemande, c’est tout dire. Par contre, son propriétaire jouit d’une certaine exclusivité et peut se laisser bercer par le confort d’un habitacle dont la finition est vraiment hors du commun.

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