Hyundai Sonata 2016: Dans la cour des grands

Publié le 1er janvier 2016 dans 2016 par Jacques Duval

Dans sa dernière mouture, la Hyundai Sonata a pris du coffre, d’autres diront de l’embonpoint. Considérée en début de carrière comme une compacte, ses dimensions l’ont fait grimper lentement, mais sûrement dans la famille des intermédiaires où elle doit affronter des valeurs aussi solides que la Ford Fusion ou la Honda Accord. Rude concurrence. Son nom n’est pas encore au sommet de la hiérarchie, mais la dynamique firme coréenne ne ménage rien pour s’installer parmi le grand monde.

Ainsi, cette Sonata dernier cri est avantagée par un moteur toujours vif à répondre aux sollicitations de l’accélérateur malgré un léger creux à régime moyen. Dynamisé par la présence d’un turbocompresseur, ce 2,0 litres se démarque par ses 245 chevaux, par son faible niveau sonore et l’assistance d’une boîte automatique dont les changements de vitesse sont pratiquement imperceptibles. L’étiquette Sport qui accompagne cette voiture n’est pas de la frime et on peut même régler le train de roulement pour une conduite sport ou économique. Révisé dans sa dernière évolution, ce 2,0 litres vous emmène à 100 km/h en 8,5 secondes sans consommer plus de 8,4 litres aux 100 km au combiné.

D’autres versions de la Sonata doivent se contenter d’un 2,4 litres nettement moins en verve, même s’il n’est pas à la traîne grâce, surtout, à un bon couple à bas régime. Ce moteur, on l’aura deviné, consomme le précieux liquide avec encore plus de retenue que le 2,0 litres turbocompressé, soit environ 1 litre de moins tous les 100 km en conduite de tous les jours. 

Tendance luxe

Dommage toutefois que la direction soit aussi détachée des conditions de la route avec très peu de feedback de ce qui se passe sous les roues de cette traction. Le freinage mordant et une tenue de route relativement neutre viennent cependant compenser cette légère incartade.

Si le comportement routier de cette Sonata n’a rien de très répréhensible, c’est la présentation intérieure qui séduira la bonne majorité des acheteurs. Cela confère à cette voiture une première perception très favorable, un incitatif très marqué au moment de la décision ultime. 

L’équipement est celui d’une auto de grand luxe avec une caméra de recul, un volant chauffant et les derniers accessoires électroniques tels le régulateur de vitesse adaptatif, les avertisseurs de changement ou d’angle mort. Notez bien cependant que l’écran qui gère tout cela n’est pas simple et qu’il est facile de composer un numéro de téléphone en cherchant autre chose.

Ce qui surprend agréablement dans cette Sonata, c’est l’habitabilité des places arrière. L’espace pour les jambes est vraiment inouï, à tel point que l’on se croirait dans une salle de conférence. Même le coffre est gigantesque. Quand je disais au début que la Sonata a grandi, je pense qu’il n’y a pas de plus belle preuve. 

L’hybride et l’hybride rechargeable

Pour bonifier la consommation au maximum, les deux nouvelles versions hybrides de la Sonata ont une carrosserie légèrement modifiée, ce qui leur vaut un coefficient aérodynamique de 0,24, égal à celui de la Tesla Model S. Ces deux Sonata sont animées par un moteur thermique 4 cylindres de 2,0 litres, développant 154 chevaux et 140 livres-pied de couple, jumelé à un moteur électrique. Une puissance totale combinée de 193 chevaux pour la Sonata Hybrid et de 202 chevaux pour la Sonata Plug-in Hybrid ou, si vous préférez, hybride rechargeable. 

Au prix d’une conduite totalement axée sur l’économie de carburant, l’hybride rechargeable nous a permis de réaliser une consommation de 3,4 litres aux 100 kilomètres après avoir parcouru une partie de trajet en mode purement électrique, pour ensuite rouler en mode hybride conventionnel et finalement terminer le trajet en mode hybride conventionnel, tout en rechargeant la batterie sur les derniers kilomètres. En plus de pouvoir recharger la batterie en roulant en mode thermique, la Sonata hybride rechargeable dispose aussi d’une prise permettant une recharge complète en 3 heures sur un courant de 240 volts et de 9 heures sur un courant de 120 volts. 

Au volant de la Sonata Hybrid, nous avons obtenu une consommation chiffrée à 5,0 litres aux 100 kilomètres. Pour ce qui est de la dynamique, il n’y a rien de transcendant à signaler. Nous avons cependant noté que le freinage régénératif était très graduel et pas du tout déroutant. Tout comme les Sonata conventionnelles, l’habitacle offre beaucoup d’espace pour accueillir conducteur et passagers, mais le volume du coffre du modèle hybride rechargeable est réduit à 280 litres, soit 100 de moins que celui de la Sonata Hybrid et 182 de moins que celui de la Sonata tout court.

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