Toyota Highlander 2016: Un faux costaud pratique et raffiné

Publié le 1er janvier 2016 dans 2016 par Marc Lachapelle

Le Highlander est ce premier de classe qui collectionne les bonnes notes, mais aimerait bien cesser de passer inaperçu. Il s’offre alors un veston à la mode avec des épaules bien rembourrées, un pantalon ajusté, des souliers pointus et une paire de verres fumés. Toujours logique, il passe au gym plus souvent pour mieux habiter ses nouvelle fringues. Résultat : on le remarque davantage et ses devoirs sont quand même toujours impeccables. Tout le monde est content.

C’est à peu près l’histoire de la troisième génération du Highlander qui en est déjà à sa troisième année. En le redessinant, les stylistes lui ont d’abord greffé une de ces grandes calandres en trapèze qui ont fini par donner un caractère certain aux produits Toyota tout en confirmant leur identité. Ils ont flanqué cette calandre aux lamelles noires de grands blocs optiques allongés qui se terminent en pointe sur les ailes.

Au sommet de la calandre, une barre transversale chromée trace un lien visuel entre les phares et souligne une impression de largeur qui n’est pas une illusion. Le Highlander est effectivement plus large que l’ancien de 1,27 cm mais surtout plus long de 7,5 cm. Cette allure plus costaude, qui lui va bien et l’extrait enfin de l’anonymat le plus complet, lui vient de son profil plus anguleux et de ses ailes nettement plus galbées.

À l’arrière, un nouveau hayon coiffé d’une grande visière avec d’autres grands blocs optiques enveloppants au milieu. Ce nouveau hayon électrique est censé s’élever à une des huit hauteurs réglables. Il a refusé obstinément de s’ouvrir de plus du trois-quarts sur un des modèles essayés, même en suivant les indications du manuel. C’est le seul pépin ou désagrément subi dans un véhicule dont la vocation est, au contraire, d’accéder à vos désirs et de vous faciliter la tâche. Le Highlander a les cotes de satisfaction et de fiabilité voulues pour le démontrer.

Vous êtes les bienvenus à bord

Tant mieux pour la silhouette plus agréable et ses effets, parce que la force première de cette série est un habitacle aussi vaste que confortable et pratique. Comme il se doit pour un véhicule à vocation éminemment familiale. Les concepteurs ont d’abord exploité à fond le substantiel gain en largeur de 10,9 cm à l’intérieur. Les sièges avant offrent un solide amalgame de confort et de maintien. Le conducteur y profite d’une position de conduite juste, d’un large repose-pied et d’un volant bien moulé, drapé de cuir lisse.

À la deuxième rangée, le coussin est plutôt bas pour les sièges capitaine, mais l’espace pour les pieds très suffisant. On peut choisir aussi une banquette à trois places dont le dossier se replie en sections asymétriques (60/40). Les deux s’avancent de 7 cm pour faciliter l’accès à la troisième rangée en l’obstruant pour la deuxième. La banquette arrière est censée pouvoir accueillir trois passagers, mais c’est un sort cruel. Elle se replie aussi en deux sections et passera le plus clair de son temps dans cette position.

Le tableau de bord est moderne, la finition et la qualité des matériaux superbes. Les commandes et contrôles sont efficaces et bien finis dans l’ensemble. Avec un bouton minuscule pour le volume de la chaîne audio, les contrôles au volant sont doublement utiles. La molette lilliputienne pour le réglage de la température et le basculeur pour régler la force du ventilateur, c’est agaçant aussi.

Les rangements de toutes formes sont nombreux, pratiques et appréciés. Une tablette fait même les trois-quarts du tableau de bord en largeur, avec des trous pour passer les fils de vos bidules numériques. La soute cargo est plus grande du tiers que l’ancienne et on peut créer une véritable caverne en repliant les dossiers des deux dernières rangées.

La route et la ville sans surprises

Le Highlander se débrouille fort bien sur la route aussi, avec un bel aplomb en virage, sans mollesse, et une bonne tenue de cap. Amenez-en des kilomètres. La modulation des freins, fine et progressive sur les V6, devient plus abrupte avec les modèles hybrides lorsque s’y ajoute la récupération de l’énergie cinétique pour recharger la batterie de propulsion. Très courant chez les hybrides.

Il est performant aussi, avec un sprint 0-100 km/h de 7,9 secondes. Surtout pour un quasi-camion qui pèse plus de deux tonnes américaines (même la version LE à roues avant motrices). La version hybride fait aussi bien et consomme nettement moins, surtout en ville. Vous devrez bien sûr y mettre le prix, à équipement et modèle égaux. Or, la valeur et la fiabilité font toujours partie de l’équation avec le Highlander. C’est toujours comme ça avec les premiers de classe.

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