Toyota Avalon 2016: Techniques de relaxation

Publié le 1er janvier 2016 dans 2016 par Jean-François Guay

Quand l'Avalon a remplacé la Cressida qui fut la première voiture de luxe japonaise en Amérique du Nord, son principal argument de vente demeurait le même que sa devancière : cette grande berline peut accueillir trois personnes sur sa banquette avant ! Quatre générations plus tard, le vaisseau amiral du géant japonais demeure encore l'une des plus grandes voitures sur le marché, mais son pitch de vente a évolué. Toyota ne tente plus de vendre l'Avalon à des chefs de famille comptant de nombreux enfants. Plutôt à des chefs d'entreprise qui veulent relaxer et se déplacer en tout confort entre leur résidence et le bureau.

 Comparativement aux années 1940, 1950, 1960 et 1970 où les membres d'une même famille devaient s'empiler les uns sur les autres dans une grande berline ou une familiale pour aller au Parc Belmont, il existe maintenant chez Toyota des véhicules mieux adaptés à leurs besoins comme le Highlander et la Sienna. Mine de rien, ces deux véhicules peuvent transporter jusqu'à huit personnes. Quant à l'Avalon, la banquette avant a finalement perdu sa troisième ceinture pour devenir une berline cinq places plus sécuritaire alors que son style s'est raffiné pour mieux répondre au goût des acheteurs nord-américains.

Les grandes berlines sans personnalité aux suspensions flasques n'ont plus la cote, ici. Désormais, les consommateurs recherchent des voitures qui combinent à la fois un certain dynamisme de conduite et une douceur de roulement. Et les prophètes de malheur qui prédisaient la disparition prochaine des grosses voitures peuvent aller se rhabiller ! Le renouvellement successif des Chrysler 300, Chevrolet Impala, Dodge Charger, Ford Taurus, Hyundai Genesis et Nissan Maxima depuis trois ans démontrent que cette catégorie a repris du poil de la bête.

 Un design à la mode

Lors de son remodelage de 2013, l'Avalon s'était pliée aux exigences de sa clientèle qui désirait une voiture plus petite au tempérament plus enjoué. Au final, la carrosserie est plus distinctive qu'auparavant et moins austère, et s’avère l’une des plus aérodynamiques de la catégorie. Quant au design de son immense calandre, il s'est inspiré de sa petite sœur Corolla qui a été repris l'an dernier par la Camry.

Loin d'être satisfaits de leur travail pourtant fort bien réussi, les stylistes ont décidé de retoucher la calandre en 2016 en faisant une mise à niveau de la grille qui est plus large et plus basse. On trouve également de nouveaux phares à DEL alors que des clignotants placés à la verticale remplacent les phares antibrouillard aux extrémités. À l’arrière, de nouvelles garnitures chromées ornent le pare-chocs. Comme la plupart des consommateurs n'ont pas encore eu le temps d'assimiler la refonte d'il y a trois ans, il est probable que ce restylage passe inaperçu. Quoiqu'il en soit, l'Avalon paraît plus dynamique et la présence de nouvelles roues plus stylisées de 17 et 18 pouces accentue cette impression de sportivité.

 Des gènes de Lexus

Pour animer les roues avant de cette grande berline, Toyota fait appel aux services de son sempiternel V6 de 3,5 litres. Il est couplé à une boîte automatique à six rapports, laquelle apparaît obsolète par rapport aux transmissions à huit vitesses des Genesis, Charger et 300. Par rapport à la génération précédente, l’Avalon répond plus rapidement aux coups de volant grâce à un châssis plus rigide, une direction davantage communicative et des réglages de suspension plus ajustés. Il ne faut pas croire pour autant que l’on conduit une berline sport allemande. Plus légère que ses rivales américaines, les 268 chevaux de son moteur sont assez énergiques pour la catapulter de 0 à 100 km/h sous la barre des 7 secondes.

 Quant à la motorisation hybride dérivée du groupe motopropulseur de la Camry Hybride, elle est réservée aux États-Unis. De toute façon, il serait peu probable que la venue de ce groupe électrogène augmente les parts de marché de l'Avalon au Canada. Toyota préfère diriger les acheteurs d’hybrides vers sa gamme Lexus, notamment, le modèle ES 300h avec qui l'Avalon partage sa plate-forme et son silence de roulement. D'ailleurs, l'Avalon représente une alternative pour les habitants des régions où il n'y a pas de concessionnaire Lexus et qui veulent profiter de la fiabilité et du luxe d'une Toyota.

À l'intérieur, l'instrumentation et les commandes sont faciles à comprendre. Les automobilistes qui trouvent trop compliqués les systèmes embarqués de Ford, GM et cie seront heureux de pouvoir changer les postes de la radio avec de gros boutons ronds !

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×