Lamborghini Gallardo, évolution continue

Publié le 1er octobre 2008 dans 2009 par Gabriel Gélinas

Il semble que chaque année qui passe signale l’arrivée d’une autre évolution de la Gallardo. Alors que la Superleggera faisait la manchette l’an dernier, voici maintenant la Gallardo LP560-4 qui se démarque avec une version plus puissante du moteur V10, un nouveau design pour la carrosserie de même qu’un habitacle redessiné. Depuis ses débuts en 2003, la Gallardo a été produite à plus de 7 100 exemplaires, devenant le modèle le plus diffusé de l’histoire de la marque.

Comme c’est le cas avec la Murciélago, la nouvelle désignation technique adoptée par la Gallardo fait référence aux éléments techniques de la voiture. Les lettres LP signifient longitudinale posteriore, et font référence au fait que le moteur est logé à la fois en position longitudinale et juste derrière les sièges ; le nombre 560 exprime la puissance développée par cette version du moteur V10 ; enfin, le 4 dénote que la voiture est dotée de la traction intégrale. Voilà pour le pedigree de cette nouvelle évolution de la Gallardo, dont l’appellation évoque également la défunte LP400 Countach qui a marqué l’histoire de la célèbre marque italienne en devenant la première Lamborghini dont le moteur était logé dans ce même axe longitudinal.

Un nouveau coeur et un nouveau look

Le poids de la LP560-4 a été réduit de 20 kg, la cylindrée du moteur est passée de 5,0 à 5,2 litres et l’adoption d’un système d’injection directe de carburant développé conjointement par Lamborghini et Bosch a également permis une hausse du taux de compression qui atteint maintenant 12,5 : 1, ce qui explique l’accroissement de la puissance livrée par cette version du V10 Lamborghini. Par ailleurs, la boîte robotisée E-gear a été revue afin de réduire le temps de passage des rapports à 120 millièmes de seconde. Côté style, la LP560-4 adopte un look à la fois plus élégant et plus sportif. À l’avant, le pare-choc et les prises d’air agrandies évoquent la Ferrari Enzo, les phares ont été revus et l’on retrouve également la signature visuelle développée par la marque allemande conjointe Audi, sous la forme de phares de jour réalisés en lumières DEL, tout comme sur la R8 et les récentes A4 et A3. Les feux arrière sont également composés de lumières DEL et reprennent, eux aussi, la forme en Y des phares de jour. Lamborghini a également doté le capot de la LP560-4 d’une vitrine en plexiglas qui permet d’admirer le moteur.

Sur circuit

En tant que directeur du Challenge Trioomph, j’ai l’occasion de passer une douzaine de journées par été sur circuit avec les voitures sport qui composent notre écurie et dont la Gallardo fait partie. En fait, il s’agit de notre deuxième Gallardo depuis le début du Challenge Trioomph, et si la première nous a causé beaucoup de soucis avec sa fiabilité aléatoire, on peut dire que les choses sont rentrées dans l’ordre avec l’arrivée de cette deuxième voiture. Son poids plume de 1 535 kg s’explique par sa construction tout aluminium et, comme la Gallardo est animée par un V10 de 5,0 litres capable de livrer 500 chevaux, son rapport poids-puissance est très favorable. Lors de la conduite sportive sur circuit, il faut composer avec un volant plutôt lourd qui demande un peu plus d’effort que celui de la Ferrari F430, ce qui s’explique par le fait que la Gallardo est une intégrale, donc qu’il y a prise constante sur les roues avant, alors que la F430 est une simple propulsion.

La présence du rouage intégral signifie également que la Gallardo montre une tendance légèrement plus marquée vers le sous-virage que sa rivale italienne en provenance de Maranello. Avec la boîte robotisée E-gear , les changements de rapport se font sans même que le conducteur ait à lever le pied de l’accélérateur et chaque rétrogradation commande automatiquement une montée du régime moteur au neutre avant l’enclenchement du rapport inférieur, ce qui produit un son presque guttural. Le principal défaut de cette boîte robotisée est que les paliers de commande de passage des vitesses demeurent fixes et ne suivent pas le mouvement du volant, ce qui gêne un peu le passage au rapport supérieur en sortie de courbe, le conducteur devant déplacer sa main droite pour aller actionner le palier. Pur produit italo-germanique, la Gallardo hérite de plusieurs éléments en provenance de chez Audi comme le système de chauffage et climatisation, la chaîne audio ainsi que plusieurs commutateurs et commandes.

Si vous avez conduit une Audi récemment, vous ne serez pas dérouté par le poste de pilotage de la Gallardo ; celui-ci convient à des gabarits moyens, les conducteurs faisant plus de six pieds ayant parfois de la difficulté à trouver une position de conduite idéale et confortable. La visibilité vers l’avant est bonne, mais elle est atroce vers l’arrière, et c’est la raison pour laquelle la Gallardo est maintenant équipée d’une caméra de recul, tout comme un VUS ou une minifourgonnette, ce qui n’est pas banal. Quant à l’espace cargo localisé à l’avant de la voiture, précisons que son volume est limité à 4 pieds cubes, donc on oublie le panier à pique-nique.

FEU VERT

Lignes racées
Excellent rapport poids/puissance
Boîte e-gear efficace
Habitacle confortable
Fiabilité à la hausse

FEU ROUGE

Direction lourde
Sous-vireuse
Position des manettes de la transmission
Coffre restreint
Prix excessif

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