Lexus LS460/LS460 L/LS600h L, la technologie ne fait pas tout

Publié le 1er octobre 2008 dans 2009 par Denis Duquet

Lorsque la division Lexus a dévoilé sa berline haut de gamme il y a deux ans, on nous promettait une voiture encore plus luxueuse et plus puissante, mais également plus agréable à conduire. Il est vrai que le moteur était plus gros, plus puissant et couplé à une nouvelle boîte automatique à huit rapports. Aussi, la version allongée proposait des places arrière qui s’apparentaient davantage à celles d’un salon qu’à des sièges d’automobile. Puis, l’an dernier, une version encore plus luxueuse avec groupe propulseur hybride se voulait la Lexus des Lexus.

Mais il ne faut pas toujours confondre technologie, gadgets et accessoires innombrables avec agrément de conduite. Par le passé, ce modèle haut de gamme méritait toutes les accolades pour la qualité de son habitacle et de ses matériaux, pour sa finition impeccable et sa fiabilité à nulle autre pareille. Par contre, je n’ai jamais lu un commentaire positif quant à sa tenue de route et surtout son agrément de conduite. Pourtant, chez ce constructeur, on nous assure que cette grosse berline est en mesure de combler ceux qui apprécient la conduite.

Si le confort vous intéresse

La majorité des acheteurs de cette voiture sont des personnes qui tournent le dos aux voitures allemandes sous prétexte que les sièges sont trop durs, que la suspension est trop ferme et même que la direction est trop lourde. Au contraire, ils se pâment devant les sièges de type fauteuil de salon de la Lexus et sont émerveillés par les places arrière de la version à empattement allongé, puisqu’elles peuvent être dotées d’un système de massage, peuvent s’allonger et sont bien entendu climatisées. Pour les amateurs de travail sur la route qui aiment s’installer à l’arrière, la version Executive propose également une table de travail.

À juste titre, les admirateurs de la marque ne tarissent pas d’éloges sur la qualité des matériaux, de la finition et de l’insonorisation de l’habitacle. Ils ont aussi de bons mots pour la simplicité des commandes qui sont nombreuses mais faciles à repérer et à utiliser. Sur la LS, on ne retrou ve pas de commande universelle de type I-Drive et je ne crois pas que quelqu’un va s’en plaindre. Puisque le siège du conducteur est ajustable de multiples façons et que le volant est réglable électriquement en hauteur et en profondeur, la posi tion de conduite est très bonne. Malgré cela, si les manoeuvres de stationnement vous intimident, il est possible de commander le système de stationnement automatique qui laisse la voiture effectuer ce travail : vous n’avez qu’à appuyer sur les freins pour compléter la manoeuvre.

Même si ce mécanisme est impressionnant et permet de stationner avec une bonne précision, il est d’une lenteur incroyable. Dans une ville comme Montréal ou New York, quelqu’un va vous subtiliser votre place avant que vous ayez procédé à la manoeuvre.

Mécanique raffinée, conduite ennuyante

Pour souligner l’arrivée de cette nouvelle mouture, les ingénieurs ont développé un nouveau moteur V8 de 4,6 litres d’une puissance de 380 chevaux. Ce moteur est extraordinairement doux et silencieux et monte en régime sans se faire prier. Il travaille de plus en parfaite harmonie avec la boîte automatique à huit rapports qui est d’une douceur digne de mention. Il faut souligner que la plate-forme est rigide et la suspension vraiment sophistiquée, comme il faut s’y attendre sur une voiture de cette catégorie et de ce prix. Malheureusement, cette technologie ne nous offre pas un agrément de conduite digne de ce nom.

Le conducteur est isolé de l’extérieur dans un cocon insonorisé et agrippe un volant qui filtre toute sensation de la route. La voiture tient la route, freine avec puissance tandis que le roulis en virage est restreint. Mais si vous faites partie des conducteurs qui aiment bien sentir qu’ils ont la maîtrise de leur véhicule,  cette Lexus vous décevra. Par contre, les occupants apprécieront le confort et l’insonorisation. Avec la version à moteur hybride, le but n’était pas essentiellement de réduire la consommation de carburant ou de rendre la voiture plus écologique, mais bien de démontrer que ce groupe propulseur était capable de tenir la dragée haute aux moteurs V12 des Allemands.

Pour la première fois, un moteur V8 était intégré dans un rouage hybride. Curieusement, on n’a pas utilisé le moteur de 4,6 litres, mais un V8 de 5,0 litres. Ce dernier combiné avec un moteur électrique développe une puissance de 438 chevaux. Ce moteur hybride est couplé à une transmission à rapports continuellement variables et à un rouage intégral. Toute cette technologie vous permet d’obtenir une consommation quasiment similaire à celle de la version traditionnelle tandis que l’agrément de conduite n’est pas meilleur. On est donc en droit de se demander si beaucoup d’acheteurs seront prêts à débourser une somme approchant les 150 000 $ pour un tel modèle. D’autant plus que les allemandes assurent plus de prestige et une conduite plus inspirée.

FEU VERT

Confort assuré
Choix de moteurs
Rouage hybride
Tenue de route correcte
Finition impeccable

FEU ROUGE

Agrément de conduite mitigé
Freinage moyen
Gadgets inutiles
Tableau de bord rétro
Dimensions encombrantes

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