Mercedes-Benz Classe G 2016 : mieux en mode hors route

Publié le 22 septembre 2016 dans Premiers contacts par Jacques Deshaies

WHISTLER (Colombie-Britannique) – C’est l’opération charme auprès des fidèles clients de la marque. Mercedes-Benz avait organisé un évènement exclusif pour ces derniers. De plus, la direction de Mercedes-Benz Canada a voulu nous faire partager ce genre d’aventure afin de bien comprendre le potentiel immense du Classe G en sentier.

Car s’il est devenu un mode de vie pour les vedettes de cinéma et du sport professionnel, il faut savoir que sa conduite sur route date d’une autre époque. Tenue de cap impossible, direction floue et confort relatif ne sont que les quelques défauts constatés pendant un récent essai d’une semaine.

Un peu d’histoire

Mais parlons un peu d’histoire. En 1972, la société Daimler AG et Magna-Steyr collaborent au développement d’un véhicule habile, sécuritaire et confortable en mode hors route. En 1974, ils réalisent des essais partout sur la planète. Ils effectuent des randonnées dans les forêts allemandes, dans le désert du Sahara et aux deux Pôles.

Le groupe construit une usine d’assemblage à Graz en Autriche en 1975. C’est à cette usine que le Classe G est assemblé à la main. En 1979, c’est le dévoilement de ce véhicule à la vocation militaire initialement, mais qui sera également offert au grand public. Il porte alors la dénomination Modèle G.

Tout en conservant sa forme, il recevra au fil des décennies plusieurs améliorations notables comme la boîte automatique et le climatiseur en 1981. L’année suivante, ce sera au tour de l’injection directe, des pourtours d’aile supplémentaires, des nouveaux sièges et de pneus plus larges à faire leur apparition. Puis, les amateurs pourront obtenir des glaces à commande électrique, des différentiels autobloquants et du rouage intégral permanent.

En 1994, le nom Modèle G est changé pour Classe G. Il entre dans le rang. Quatre ans plus tard, le V8 fait son apparition sous le capot du mastodonte. En 1999, la division AMG présente son G55 AMG avec ses 354 chevaux. Il se raffine petit à petit afin de plaire à cette clientèle bien nantie. Il est plus luxueux et accueille les nouvelles technologies de l’avenir. En 2012, il reçoit quelques retouches mineures et se présente avec deux versions supplémentaires, soit G 63 AMG et G 65 AMG avec respectivement ses 563 et 621 chevaux.

Photo: Jacques Deshaies

Toujours le même

Pour 2017, le Classe G se décline sous trois versions, soit G 550, AMG G 63 et AMG G 65. Imaginez ce monstre de 2 580 kilos pouvant atteindre les 100 km/h en moins de 5,9 secondes pour la version G 550. L’AMG G 63 le fera en 5,3 secondes. Pour accompagner ce trio, une version toute spéciale pourrait bien débarquer au Canada, le G 550 4×4². Cette version encore plus haute sur pattes répond aux amateurs de conduite hors route dans le vrai sens du terme. Cependant, elle est proposée aux États-Unis seulement. Il en est question pour chez nous, mais la direction canadienne du constructeur ne peut nous le confirmer pour l’instant.

Si le Classe G se veut vieillot sur le plan du comportement sur route, c’est autre chose en sentier. Malgré son imposant gabarit, il se glisse presque partout. Toutefois, c’est son rouage intégral et ses applications qui impressionnent. Nous avons conduit l’utilitaire dans la boue, les roches, dans l’eau et dans des sentiers étroits et inclinés à souhait. Pour grimper au haut d’une des montagnes qui entourent le village de Whistler, il faut avoir le véhicule approprié.

Photo: Jacques Deshaies

Le Mercedes-Benz Classe G dispose de trois différentiels qui peuvent être bloqués à la demande au besoin. Il suffit d’appuyer sur l’un des trois boutons logés sur le tableau de bord pour transformer votre Classe G en véritable char d’assaut. De plus, avant de prendre le sentier, vous appuyer sur la touche Low Range sur la console centrale. Voilà vos rapports de vitesse et le couple du moteur transformés pour l’occasion. En descente, vous optez pour le mode manuel à la transmission et ainsi vous pourrez utiliser ce mode comme frein moteur.
Notre randonnée s’est effectuée dans un grand confort. Difficile d’imaginer faire ce genre d’utilisation dans un utilitaire aussi luxueux. En outre, il est logeable à souhait. Le coffre à lui seul offre plus de 480 litres en volume de chargement si la banquette est relevée. Une fois celle-ci abaissée, le volume total passe à 2 250 litres.

Somme toute, qui a besoin d’un utilitaire comme le Classe G? L’image qu’il projette est fausse. Il est luxueux, soit! Il a son propre style, soit! Il n’est pas amusant à conduire sur la route et son gabarit est imposant, à la limite dérangeant! Cependant, si son prix était plus raisonnable, il deviendrait l’utilitaire à posséder pour ceux qui veulent sortir des sentiers battus. Avec une facture de base de 127 000 $, le Classe G est condamnée à parader devant les stades et pendant les premières de film.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Mercedes-Benz Classe G 2016
Version à l'essai G 550
Fourchette de prix 127 200 $ – 249 000 $
Prix du modèle à l'essai 127 200 $
Garantie de base 4 ans/80 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 4 ans/80 000 km
Consommation (ville/route/observée) 19,0 / 16,5 / n.d. L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents BMW X6, Porsche Cayenne, BMW X5, Porsche Cayenne
Points forts
  • Style unique
  • Capacité hors route
  • Belle finition
  • Rouage intégral extraordinaire
  • Logeable
Points faibles
  • Prix élevé
  • Gabarit imposant
  • Consommation élevée
  • Tenue de cap ridicule
  • Agrément de conduite nul
Fiche d'appréciation
Consommation 2.0/5 Il est gourmand. Son V8 allié à son poids imposant et l’absence d’aérodynamisme lui font perdre une tonne de points.
Confort 3.5/5 Les sièges sont confortables, mais après quelques heures de conduite, pas certain de faire Montréal — Miami.
Performances n.d. Le V8 biturbo de 4,0 litres offre toute la puissance voulue. Mais j’imagine le potentiel de la version AMG G 63.
Système multimédia 4.0/5 Rien à redire. L’écran est peut-être un peu petit.
Agrément de conduite 3.0/5 Il n’est pas très agréable à conduire sur route et même en ville. En mode hors route, c’est autre chose.
Appréciation générale 3.5/5 Le style du Classe G est unique, c’est indéniable. Ses aptitudes hors route sont remarquables. Mais pour une utilisation quotidienne en ville, son achat est pratiquement injustifiable. Mais si vous êtes riche et que votre résidence secondaire est à
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