Hors route en Porsche Cayenne : ma grand-mère pourrait le faire!
Chaque année, des individus fortunés peuvent, pour quelques milliers de dollars, participer à un « Performance Tour » organisé par Porsche. Au programme, plusieurs centaines de kilomètres de route au volant de leurs bolides, de beaux hôtels, et l’essai hors route de VUS Porsche.
Hors route, dis-je? Vous ne vous en souvenez peut-être pas, mais lorsque Porsche a mis en marché son Cayenne, la compagnie a insisté plusieurs fois sur les capacités hors route du véhicule, et sur toutes ses technologies mécaniques et électroniques l’élevant au rang de digne rival des Land Rover de ce monde.
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Le principal obstacle du Cayenne pour faire du hors route a toujours été ses freins. Pas qu’ils ne soient pas efficaces, loin de là, mais les rotors avant sont trop gros, ce qui impose une taille minimale importante en ce qui a trait aux roues avant. Ce faisant, le Cayenne ne tolère que des pneus à profil bas. Pas très pratique pour naviguer sur les surfaces accidentées que l’on rencontre.
Cela dit, même si l’on ne peut pas mettre de gros pneus militaires sur son Cayenne, le VUS de Porsche compense avec ses technologies avancées. Parmi celles-ci, on parle de suspensions pneumatiques ajustables, de différentiels réglables, d’un mode hors route qui reprogramme la boîte automatique, et bien plus. Vous aurez compris : en appuyant sur quelques boutons, notre Porsche Cayenne peut affronter l’inconnu et l’imprévu.
Mais est-ce une bonne chose?
L’intérêt de faire du « hors route », c’est le défi que représente la conduite d’une bagnole à l’extérieur d’une belle voie asphaltée. On ne peut pas tout simplement enfoncer l’accélérateur. Il faut s’ajuster, deviner la surface que nous affrontons, choisir son angle d’approche, etc.
Eh bien, le Porsche Cayenne fait maintenant ça tout seul. Que vous soyez à 45 degrés du sol, que vous traversiez une petite rivière, que vous escaladiez une montagne de sable, que vous descendiez une pente rocheuse, la voiture fait tout pour vous. En haut d’une colline composée de gros cailloux entassés? Lâchez l’accélérateur, et le système de contrôle de la descente s’exécute. Vous n’avez qu’à tourner le volant, et encore là, je soupçonne que la voiture corrige votre trajectoire sans que vous ayez à lever le petit doigt.
En fait, conduire le Porsche Cayenne en mode en hors route était si simple, que ma chère grand-mère, forte de 91 ans, qui n’a jamais eu de permis de conduire de sa vie, pourrait facilement le manier. « Écoute grand-maman, ça, c’est pour accélérer, ça, c’est pour freiner, et ça, ça tourne ». Plus besoin de se moduler. Même si l’on enfonce l’accélérateur au plancher, la voiture ne va qu’appliquer la puissance nécessaire.
Mais bon, n’est-ce pas la beauté des véhicules contemporains que de rendre les choses accessibles? Les autos sport modernes déplaisent aux puristes parce qu’elles peuvent transformer n’importe quel individu en Jacques Villeneuve sur une piste, à condition qu’il laisse les aides électroniques sur la position On.
Pour le hors route, c’est pareil. Même si notre Porsche Cayenne est des plus efficaces dans la boue, parions qu’il aurait été plus amusant de rester coincé dans un vieux Jeep TJ.
Néanmoins, notre expérience hors route m’a permis d’apprécier pleinement les qualités du châssis du Cayenne. Même avec deux roues dans les airs (voir photos), on pouvait ouvrir et fermer toutes les portes sans claquement bizarre, signe d’une torsion du châssis. Autrement dit, le châssis ne se tord pas.
Le Cayenne est donc un solide véhicule hors route, qui ne nécessite aucun entraînement spécial pour franchir des obstacles assez impressionnants. Cela dit, moins de 1% des acheteurs de Cayenne amènera son beau Porsche Cayenne neuf à 100 000 $ dans la boue. Comme Porsche le dit si bien, ce n’est pas tant de le faire que de pouvoir le faire.