Chevrolet Cruze : pas de version de performance dans les plans

Publié le 17 octobre 2016 dans Blogue par Michel Deslauriers

Lors du récent lancement médiatique de la Chevrolet Cruze à hayon 2017, j’ai demandé à Alan S. Batey, vice-président directeur et président, Amérique du Nord chez GM, pourquoi le constructeur a décidé d’offrir une motorisation turbodiesel dans sa Cruze compacte alors que les consommateurs aux États-Unis ne sont trop intéressés par les diesels. Sa réponse ne pouvait pas être plus simple : « Nous construisons déjà le moteur en Europe, aussi bien l’offrir aux États-Unis et au Canada. »

C’est logique. Ce n’est pas comme si la compagnie avait investi des millions de dollars pour le concevoir spécifiquement pour l’Amérique du Nord. Dans le pire des cas, les gens ne l’achèteront pas. Ce n’est rien de catastrophique, et l’on ne peut blâmer Chevrolet pour tenter d’attirer des acheteurs de Volkswagen Golf.

Photo: Michel Deslauriers

Donc, avec la berline redessinée, la nouvelle Chevrolet Cruze à hayon 2017, deux choix de moteurs très différents et l’option de boîtes manuelles et automatiques, GM propose un modèle qui peut satisfaire les besoins d’une clientèle plus vaste. L’exception étant une version de performance.

Pour le moment, Chevrolet ne prévoit pas créer une rivale à la Volkswagen Golf GTI, la Ford Focus ST, la Honda Civic Si, la Subaru WRX, la Kia Forte SX et la Hyundai Elantra Sport. Vous savez, une version de la Cruze avec une puissance variant entre 200 et 250 chevaux, une suspension à calibrage sport, une direction plus chirurgicale et de belles grosses jantes en alliage pour attirer l’œil.

Nous savons très bien qu’une mince proportion des consommateurs de voitures compactes opte pour ces versions plus performantes, puisqu’elles coûtent généralement entre 27 000 $ et 35 000 $. Pourtant, une Cruze plus sportive capterait d’attention d’une clientèle plus jeune. Les mêmes gens qui ne peuvent pas nécessairement se payer une GTI, mais qui se rabattent sur une Golf en se disant que c’est presque une GTI.

Je me souviens quand j’étais adolescent dans les années 80. Nos voitures de rêve abordables incluaient les Honda Civic Si et CRX, la Volkswagen Golf GTI, l’Acura Integra, les Mitsubishi Eclipse et Plymouth Laser, la Honda Prelude et la Mazda MX-6, entre autres. La riposte de General Motors à ses sportives pour la plupart japonaises, c’était la Chevrolet Cavalier Z24. Elle était différente parce qu’elle disposait d’un V6 de 2,8 litres, tandis que ses rivales misaient principalement sur des moteurs à quatre cylindres, turbocompressés dans certains cas. Les Z24 étaient immensément populaires à cette époque et se démarquaient par ses ajouts aérodynamiques et sa présentation extérieure bicolore. Elle était même proposée en version décapotable.

La troisième génération de la Cavalier, introduite en 1995, rétrogradait la Z24 à des moteurs à quatre cylindres, et bien qu’ils fussent presque aussi puissants que le vieux V6, on avait sacrifié la sonorité et le couple plus généreux du six cylindres. La Cobalt, succédant à la Cavalier en 2004, était offerte en version SS et parmi ses options se trouvait soit un quatre cylindres de 2,0 litres, suralimenté ou turbocompressé, selon les années-modèles. Avec une puissance allant jusqu’à 260 chevaux et un couple de 260 lb-pi, la Cobalt s’est avérée un petit muscle car intéressant et abordable.

Il est temps que GM nous concocte une Cruze plus performante, utilisant le moteur quatre cylindres turbo de 2,0 litres qui est disponible dans la Camaro et la Malibu. On ne sait pas si ce moteur pourrait se loger sous le capot de la Cruze, mais si c’était le cas, pour reprendre les paroles de M. Batey, ils le construisent déjà, alors pourquoi ne pas l’offrir? Seriez-vous intéressé par une Cruze SS de 250 chevaux?

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