Retour sur la loi Zéro Émission adoptée pour le Québec

Publié le 4 novembre 2016 dans Actualité par EcoloAuto

La semaine dernière, le gouvernement du Québec a adopté à l’unanimité le projet de loi 104 visant à augmenter le nombre de véhicules zéro émission au Québec, dans le but ultime de réduire les émissions de gaz à effet de serre et autres polluants générés par les automobiles sur nos routes.

Le projet de loi, déposé en juin dernier, a été accepté unanimement par 112 députés à l’Assemblée nationale, et fait ainsi du Québec la première province canadienne à adopter une telle législation. Aux États-Unis, 10 états obligent déjà les constructeurs à vendre un certain pourcentage de véhicules zéro émission.

La loi 104 pourrait entrer en vigueur dès l’automne prochain, quoiqu’il reste encore quelques étapes à clarifier. Elle s’appliquera à tous les constructeurs ayant vendu en moyenne plus de 4 500 véhicules neufs au Québec lors de trois années-modèles consécutives. Cela signifie que la grande majorité des manufacturiers présents sur le marché québécois seront concernés.

Si cette moyenne est atteinte, le constructeur doit lors de l’année subséquente accumuler un certain nombre de crédits qui variera d’une marque à l’autre et qui représentera un pourcentage de véhicules zéro émission parmi tous les véhicules vendus par le manufacturier. Si le pourcentage n’est pas atteint, le constructeur devra payer une amende ou obtenir des crédits d’un autre manufacturier.

Il est trop tôt pour savoir comment cette loi affectera le paysage automobile québécois et canadien par le fait même. Certains constructeurs, comme Mazda et Subaru, n’ont pas de véhicules hybrides ou électriques dans leur gamme à l’heure actuelle (le Crosstrek Hybride a été retiré du marché le mois dernier). D’autres, comme Volkswagen avec sa e-Golf, pourraient être tentés d’importer certains véhicules zéro émission offerts sur d’autres continents.

Du côté des constructeurs, on se donne le temps de digérer la nouvelle.

« Bien sûr, il faudra attendre tous les détails avant de se prononcer formellement. Nous, par exemple, respectons actuellement toutes les normes environnementales les plus exigeantes en Californie, même si nous utilisons des moteurs à essence. Nous savons que ces normes deviendront plus difficiles à atteindre au fil des ans, et nous nous tournerons vers une forme d’électrification, mais l’usage de nos moteurs à combustion super efficaces nous permet d’atteindre les cibles tout en nous laissant assez de marge de manœuvre pour compléter notre stratégie », explique Sandra Lemaitre, directrice des relations publiques chez Mazda Canada.

Du côté de Hyundai, on espère que les efforts déployés du côté de l’hydrogène ne seront pas en vain.

« Nous sommes une entreprise qui veut avoir un véritable rôle à jouer dans ce domaine, mais nous devons attendre plus de précisions. Nous croyons, par exemple, que les voitures à hydrogène sont une portion importante de l’avenir, et nous souhaitons que le Gouvernement juge cette technologie tout aussi importante que les autres », a souligné Chad Heard, responsable des communications chez Hyundai.

Finalement, chez General Motors, on accueille positivement l’adoption de cette nouvelle loi.

« La Chevrolet Volt est déjà la voiture électrique la plus vendue. Avec la venue de la Bolt dans quelques mois, nous sommes en excellente position et cette loi nous permettra de poursuivre sur cette lancée. Reste à savoir maintenant quelles en seront les règles précises, mais pour nous, il s’agit d’un pas dans la bonne direction », affirme George Saratlic, directeur des communications chez GM.

Plusieurs détails devront encore se préciser, mais il est certain que cette loi fera beaucoup jaser au cours des prochains mois.

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