Audi Q5 2018 : une question de détails

Publié le 25 novembre 2016 dans Premiers contacts par Michel Deslauriers

LOS CABOS (Mexique) – Le VUS compact Q5 d’Audi est mûr pour une refonte, sur le marché canadien depuis 2009 sans grands changements. Huit ans, c’est une longue période dans l’industrie automobile, une dans laquelle les concurrents introduisent fréquemment de nouveaux modèles ou améliorent sensiblement les véhicules déjà en vente, comme le BMW X3, le Cadillac XT5, le Lexus RX et le Mercedes-Benz GLC.

Pourtant, le Q5 demeure le véhicule le plus vendu chez Audi, au Canada comme aux États-Unis, preuve que ses qualités ne sont pas estompées avec l’âge. Sa popularité explique probablement en partie pourquoi le constructeur a pris autant de temps pour mettre au point la nouvelle génération du Q5, qui foulera le sol canadien au printemps de 2017 en tant que modèle 2018. Il faut dire qu’on a également construit une toute nouvelle usine d’assemblage au Mexique, qui sera le lieu de naissance pour tous les Q5 vendus non seulement en Amérique, mais en Europe aussi.

À un juger par son nouveau design extérieur, on a fait preuve de prudence afin de ne pas gâcher une recette gagnante. Son museau s’est raffiné grâce à sa calandre hexagonale argentée, inspirée de celles des autres produits récents de la marque, y compris le nouveau Q7. Outre quelques légères rondeurs ajoutées à la carrosserie, le style a peu évolué. On regarde l’Audi Q5 2018 de profil ou de l’arrière, et il est difficile de le distinguer de la génération actuelle. Le Q5 est fort joli, mais on peut se permettre de critiquer le manque d’audace stylistique.

En revanche, le design de l’habitacle s’est modernisé. L’apparence est plus sophistiquée et plus élégante, avec un volant d’allure plus sportive et une finition plus soignée. L’écran du système multimédia est désormais fixé debout sur la planche centrale au lieu d’y être enfoncé, les commandes ont une sensation plus riche et les garnitures disponibles, dont les boiseries à pores ouvertes, font vraiment chic.

De plus, en option, on peut équiper le Q5 2018 de l’instrumentation Audi virtual cockpit. Ce bloc d’affichage du conducteur troque les cadrans analogiques pour un écran numérique de 12,3 pouces, configurable pour afficher les informations de l’ordinateur de bord en avant-plan, ou bien la carte du système de navigation. Très moderne, et très pratique aussi. Par contre, les commandes du système multimédia sont placées devant le levier de vitesses, hors de portée, alors que l’inverse aurait été plus convivial.

Photo: Michel Deslauriers

L’empattement du Q5 est plus long de 12 mm, sa longueur hors tout augmente de 24 mm, alors que la largeur et la hauteur demeurent pratiquement inchangées. Donc pas de gains au chapitre de l’espace intérieur, néanmoins intéressant pour quatre passagers, un peu moins pour cinq. Quant à l’aire de chargement, son volume passe de 540 à 550 litres avec les dossiers arrière en place, ce qui semble bien peu pour un VUS compact, mais ce sont les mesures européennes qui ne calculent pas l’espace à la hauteur de la surface vitrée. À l’inverse, le volume de chargement avec les dossiers rabattus diminue de 1 560 à 1 550 litres.

Côté motorisation, l’Audi Q5 2018 mise une fois de plus sur un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres. Toutefois, cette nouvelle génération est plus puissante avec 252 chevaux, 32 de plus que dans le Q5 2.0 TFSI actuel, et un couple de 273 livres-pied. Et ce qui est connecté à ce moteur est tout nouveau.

D’abord, l’automatique Tiptronic à huit rapports fait place à une boîte automatisée à sept rapports avec double embrayage, qui fonctionne très bien. De plus, le Q5 fait appel à un nouveau rouage intégral baptisé quattro ultra.

Contrairement au traditionnel système quattro chez Audi, qui distribuait la puissance aux roues sur une répartition de 40/60 avant/arrière en conduite normale, le rouage quattro ultra envoie 100% de la puissance aux roues avant et découple le train arrière afin d’éliminer toute friction et réduire la consommation de 0,3 l/100 km. Au besoin, en 220 millisecondes, le système peut réassigner jusqu’à 50 pour cent vers l’arrière, que ce soit à cause d’une perte d’adhérence ou l’adoption d’une conduite sportive.

Est-ce que le quattro ultra sera aussi efficace dans les conditions hivernales que le quattro conventionnel? Il faudra qu’on en fasse une évaluation plus poussée lors de la saison froide. Par contre, on peut dire qu’il s’est bien débrouillé sur les sentiers sableux dans le désert du Mexique. Et a-t-on réellement besoin d’un rouage intégral à prise constante lorsqu’on roule à 100 km/h sur l’autoroute, ou que l’on soit immobilisé dans les embouteillages? Pas vraiment.

Le rouage quattro ultra équipe la Audi A4 allroad 2017 fraîchement redessinée ainsi que le nouveau Q5. Pour le moment, il ne sera associé qu’à motorisations à quatre cylindres. Donc, le prochain Audi SQ5, qui disposera probablement toujours du V6 turbocompressé de 354 chevaux, adoptera le rouage quattro conventionnel et une boîte à huit rapports.

Cependant, revenons au moteur 2.0 TFSI, car c’est le seul auquel nous aurons droit au Canada lorsque l’Audi Q5 2018 fera son apparition. Il fait le travail, surtout que le VUS s’est allégé de 90 kg, mais les performances ne sont pas à couper le souffle.

Le moteur V6 à essence actuellement offert en option sera retiré, et le groupe Audi-Volkswagen semble avoir tiré une croix sur les motorisations diesel au Canada et aux États-Unis. Dommage, car le 2.0 TDI de 190 chevaux et le six cylindres 3.0 TDI de 286 chevaux, qu’on a eu la chance d’essayer au Mexique, se tirent très bien d’affaire avec un couple généreux, tout en consommant largement sous la barre des 10 l/100 km. En revanche, une version hybride avec une motorisation de 245 chevaux figurerait dans les plans.

Photo: Michel Deslauriers

Les Q5 essayés dans le désert du Mexique affichaient un excellent comportement routier, grâce en partie à sa suspension pneumatique optionnelle. Que ce soit en mode Dynamic ou en Comfort, le petit VUS s’adaptait à toutes les conditions et nous a impressionnés par sa qualité de roulement. Malheureusement, pour l’instant, cette suspension ne sera pas disponible au Canada, alors on devra attendre avant de se prononcer que les qualités routières du Q5 vendu chez nous. Par contre, outre la suspension de base, on aura droit à un système d’amortissement adaptatif en option.

Les déclinaisons et les niveaux d’équipement n’ont pas encore été établis pour le marché canadien, mais Audi proposera vraisemblablement des versions Komfort, Progressiv et Technik. Parmi les caractéristiques disponibles se retrouvent, entre autres, un toit ouvrant panoramique, un hayon à commande électrique ainsi qu’un bataillon d’aides à la conduite sécuritaire, dont le régulateur de vitesse adaptatif avec fonction autonome d’arrêt et de redémarrage.

Le Audi Q5 2018 ne révolutionnera pas le marché des VUS compacts de luxe, mais brille dans tous les aspects importants dans ce créneau, que ce soit au chapitre de la technologie, de la qualité de la finition et de la conduite. C’est dans les petits détails que le constructeur a réussi à améliorer son utilitaire, qui devra connaître autant, sinon plus de succès que le Q5 sortant. Son prix de base n’a pas encore été annoncé, mais on l’estime à environ 45 000 $.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Audi Q5 2018
Version à l'essai n.d.
Fourchette de prix n.d.
Prix du modèle à l'essai n.d.
Garantie de base n.d.
Garantie du groupe motopropulseur n.d.
Consommation (ville/route/observée) n.d.
Options n.d.
Modèles concurrents Acura RDX, BMW X3, BMW X4, Cadillac XT5, Land Rover Discovery Sport, Lexus NX, Lincoln MKC, Mercedes-Benz GLC, Porsche Macan, Volvo XC60
Points forts
  • Raffinement et finition améliorés
  • Motorisation plus efficace
  • Beaucoup de technologie embarquée
Points faibles
  • Commandes du système multimédia mal placées
  • Style peu évolutif
  • Suspension pneumatique non disponible au Canada
Fiche d'appréciation
Consommation 3.5/5 Une consommation avoisinant les 8,5 l/100 km lors de notre essai, c’est très bien
Confort 4.0/5 Sièges fermes, mais confortables, et bon espace à l’arrière
Performances 3.0/5 Puissance suffisante pour le trajet quotidien, le Q5 n’est toutefois pas un bolide
Système multimédia 3.5/5 Une interface moderne et sophistiquée, dont les commandes sont gênées par le levier de vitesses
Agrément de conduite 4.0/5 Une belle dynamique de conduite
Appréciation générale 4.0/5 L’actuel Q5 était difficile à améliorer, mais Audi y est parvenu
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