Chevrolet Cruze Hatch 2017 : pour le style ou l'aspect pratique?

Publié le 16 décembre 2016 dans Essais par Sylvain Raymond

J’ai récemment eu la chance de faire l’essai routier de la Chevrolet Cruze 2016, une voiture que j’avais qualifiée de « meilleure compacte de GM jamais produite ». Bien entendu, le véhicule n’est pas exempt de défauts, mais c’est une nette amélioration comparativement à ce que l’on a connu par le passé. Il faudra du temps pour changer la perception des acheteurs, mais la bonne nouvelle c’est que le changement passe par les produits et, à ce chapitre, la marque est sur la bonne voie, tant au sujet du style que de la qualité.

Un des éléments importants qui font la force des canons du segment, notamment la Honda Civic, c’est la variété. GM compte appliquer la même recette en proposant bientôt une version diesel de sa Cruze, un modèle qui sera présenté au prochain Salon de l’auto de Detroit et que vous pourrez découvrir quelques jours plus tard au Salon de Montréal. Certes, les mécaniques diesel se font malmener depuis quelque temps, surtout par les adeptes des bagnoles électriques, mais ce sera certainement un argument supplémentaire pour la Cruze qui compte aller lorgner du côté des amateurs de Golf — pas le sport, la voiture!

On aurait bien espéré un rouage intégral pour aller jouer sur le terrain de Subaru et de Mitsubishi, mais ce n’est malheureusement pas dans les plans.

Finalement la familiale à hayon

La grande nouveauté pour 2017, c’est l’arrivée de la familiale à hayon, une version tant espérée lors de l’introduction de la Cruze en 2011. La « Hatch », comme l’a baptisée GM, permettra ainsi à la Cruze de mieux rivaliser avec ses concurrentes dont les versions équivalentes génèrent un bon volume de ventes. En fait, le marché des hatchback est en hausse au Canada depuis deux ans, le Québec représentant 40% des ventes à lui seul. Ce n’est pas sorcier de comprendre pourquoi les concessionnaires attendaient cette familiale!

Photo: Sylvain Raymond

De l’avant, la Cruze Hatch est identique à la berline. Il faut la regarder de côté pour voir la différence et remarquer son toit qui plonge vers l’arrière et qui forme le hayon. À son style, on pourrait croire qu’elle est plus longue que la berline, mais ce n’est qu’une illusion puisque dans les faits, elle est plus courte d’un peu plus de 200 millimètres. Cela n’affecte pas l’espace intérieur, au contraire, les passagers arrière profitent d’un dégagement supérieur en hauteur pour la tête. Son principal atout? Sa polyvalence supérieure. Une fois les sièges arrière rabattus, le volume de chargement passe à 1 136 litres, un net avantage par rapport à la berline. Vous êtes sportif? Vous skiez? Vous trouverez cette auto très pratique.

La Cruze à hayon est fort jolie, on perçoit l’inspiration européenne, et elle est encore plus réussie lorsqu’elle est équipée de l’ensemble RS qui, pour un peu moins de 1 000 $, apporte des phares antibrouillards, des ajouts aérodynamiques à la carrosserie et des jantes sport de 18 pouces au lieu de 17 pouces pour les autres livrées. Le plus intéressant? L’ajout d’un béquet arrière donne une belle touche à cette familiale. Difficile de ne pas recommander cet ensemble si vous appréciez les voitures stylisées.

Côté mécanique, rien de différent par rapport à la berline, même si les deux modèles ne sont étonnement pas assemblés à la même usine. On a droit à un seul moteur, un quatre cylindres de 1,4 litre turbocompressé qui développe une puissance de 153 chevaux et un couple intéressant de 177 lb-pi. Tout comme pour la berline, il est possible de l’obtenir avec une boîte manuelle à six rapports, alors que les livrées plus cossues sont équipées d’une automatique à six rapports.

Offerte à partir de 22 545 $

Le prix de base de la Cruze se situe à 17 845 $ en incluant les frais de livraison. Par contre, celui de la version à hayon est plus élevé, 22 545 $. La différence est simple à expliquer : la berline est proposée en quatre versions distinctes, tandis qu’il y a uniquement deux moutures dans le cas de la Cruze Hatch.

Comme vous l’imaginez, ce sont les deux versions les plus abordables (L et LS) qui ont été écartées du catalogue dans le cas de la Cruze à cinq portes. On se dit que les amateurs du genre préfèrent un véhicule mieux équipé et que les versions de base ne généraient pas un gros volume de ventes. On peut bien s’insurger de cette décision, mais la même stratégie est appliquée par la concurrence. Et vous, une familiale de base, ça vous intéresse?

Notez que la Cruze a peu à envier aux bagnoles coréennes concernant l’équipement de série. Vous obtenez des sièges chauffants, un climatiseur, un télédéverrouillage des portes avec démarrage sans clé et une panoplie d’autres équipements bien souvent vendus à gros prix dans les voitures de luxe.

Comme vous l’avez remarqué dans ses publicités, GM mousse sa Cruze en vantant tous les gadgets technos qu’elle intègre. Son système MyLink comprend un écran de sept pouces et affiche les différentes informations du système multimédia et des applications. Le tout est compatible avec Apple CarPlay et Android Auto, tandis qu’un système de navigation est aussi livrable. Ce que l’on aime? Son point d’accès 4G qui permet d’avoir l’internet sans fil à bord moyennant un abonnement, bien entendu...

Photo: Michel Deslauriers

Sur la route

Lors de notre essai dans la région des Laurentides et par une journée neigeuse, on a apprécié le silence de roulement et le confort à bord. Le seul irritant, c’était les essuie-glaces qui « rebondissaient » sur le pare-brise, causant des grincements dérangeants.

Tout comme c’était le cas lors de notre récent essai de la berline, on se réjouit de la puissance accrue du quatre cylindres suralimenté, surtout son couple disponible rapidement qui favorise les reprises et les accélérations.

Cette voiture est un peu plus dynamique qu’avant, surtout avec l’ensemble RS, mais elle demeure axée sur le confort. Ce n’est pas le même dynamisme que Subaru, Ford ou Mazda, mais son comportement se compare à celui des autos coréennes. On apprécie le rendement de la boîte automatique, un choix qui avantage la Cruze sur certaines automatiques CVT qui équipent les modèles concurrents.

Bref, la livrée à hayon sera certainement la bienvenue dans la gamme Cruze, surtout que l’on affectionne particulièrement le style de ces modèles au Québec.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Chevrolet Cruze 2017
Version à l'essai Hayon Premier
Fourchette de prix 15 995 $ – 24 645 $
Prix du modèle à l'essai 24 645 $
Garantie de base 3 ans/60 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 5 ans/160 000 km
Consommation (ville/route/observée) 8,4 / 6,4 / n.d. L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents Ford Focus, Honda Civic, Hyundai Elantra, Kia Forte, Mitsubishi Lancer, Nissan Sentra, Subaru Impreza, Toyota Corolla, Volkswagen Jetta
Points forts
  • Style plus dynamique
  • Aspect pratique rehaussé
  • Boîtes de vitesses efficaces
  • Finition améliorée
  • Bon niveau d'équipement
Points faibles
  • Encore place à l'amélioration à bord
  • Attention aux rappels
  • Une seule mécanique, pas de rouage intégral
Fiche d'appréciation
Consommation 3.5/5 Moteur efficace et frugal
Confort 3.5/5 Confortable, même sur de longs trajets
Performances 3.0/5 Puissance en hausse, mais ce n'est pas une petite fusée
Système multimédia 4.5/5 La force de la Cruze
Agrément de conduite 3.5/5 Mieux, mais pas aussi dynamique que certaines rivales
Appréciation générale 4.0/5 Version à hayon plus pratique et jolie!
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