Nissan Altima, quelle saveur ?
Si vous flânez autour d’une Altima dans une salle de démonstration, un représentant vous demandera certainement ce que vous recherchez dans une voiture comme l’Altima. Faites attention à votre réponse car vous pourriez très bien ne plus être capable de vous débarrasser du vendeur ! C’est que la voiture est offerte en versions berline et coupé, mais il est également possible de choisir entre le quatre et le six cylindres et entre la transmission manuelle ou la CVT. On peut même opter pour la version hybride si l’environnement nous tient à coeur. Alors, votre préférence ?
Bref, impossible de ne pas trouver chaussure à son pied, sauf évidemment si vous recherchiez une décapotable. Tiens, pourquoi pas une Altima décapotable ? Avouez qu’elle aurait un style d’enfer !
The Big Star!
Depuis son lancement l’an dernier, la communauté journalistique ne cesse d’encenser la version coupé de l’Altima. Et pour cause. Les concepteurs n’ont pas seulement enlevé deux portes à la berline, ils ont complètement repensé le véhicule afin d’offrir un produit ayant sa propre identité. Outre la partie avant et la calandre qui proviennent de la berline, le coupé ne partage presque rien de sa carrosserie avec la version quatre portes. Du moins, quelques retouches esthétiques mineu res apportées ici et là pour bien le différencier, et le coupé Altima aurait très bien pu porter un autre nom que personne n’en aurait tenu rigueur. Les lignes fluides inspirent puissance et sportivité qui ne sont pas nécessairement des caractéristiques criées par la berline. Il faut par contre savoir que le châssis du coupé est plus court que celui de la berline allégeant ainsi la voiture de quelques kilogrammes. Il n’en faut pas plus pour améliorer significativement le comportement routier et procurer des performances plus relevées.
L’habitacle présente un intérieur similaire à la berline à l’exception du cockpit qui s’avère plus envelop- pant, la hauteur des portes ayant gagné quelques centimètres. L’espace disponible aux places arrière a été considérablement réduit et le dégagement à la tête est beaucoup moins généreux que sur la berline. L’accès y est donc ardu et il n’est manifestement pas recommandé de passer plusieurs heures assis à cet endroit, sauf si vous n’avez pas le choix. Heureusement, l’espace de chargement n’a pas trop souffert et propose une contenance similaire à celle de la berline, d’autant plus que les sièges arrière se rabattent.
Mécaniques irréprochables
Que ce soit en version berline ou coupé, l’Altima propose deux choix de moteur ayant chacun leurs avantages et leurs inconvénients. Le V6 mise sur une puissance plus que suffisante et propulse l’Altima aisément avec beaucoup de souplesse et une sonorité très appréciée. Bien qu’il soit possible de le jumeler à la transmission continuellement variable, il s’avère que la transmission manuelle à six rapports permet de mieux exploi ter toute la puissance du six cylindres. La CVT a par contre cet avantage de rendre le moteur un peu plus économique en carburant car les révolutions du moteur dépassent rarement les 3 500 tours/minutes. Mais pour obtenir de meilleures cotes de consommation, il faut se tourner vers le quatre cylindres. Lorsque jumelé à la transmission manuelle, les temps d’accélération restent corrects mais on sent que le moteur donne tout ce qu’il a, ce qui le rend plus bruyant que le V6 et sa sonorité n’est pas aussi enivrante. Quant à la CVT, elle semble moins bien adaptée et produit de moins bons résultats que sur le V6.
Et l’avenir ?
En concurrence directe avec l’Accord de Honda, Nissan se devait de proposer une mécanique hybride. Toutefois, Honda ayant décidé de ne plus l’offrir, il sera intéressant de voir ce que Nissan fera de sa version écologique. « L’hybridation » étant actuellement réservée à des modèles plus compacts, Nissan choisira peut-être d’en doter plutôt la Sentra. Quoi qu’il en soit, la technologie du système hybride de l’Altima (seule la berline en hérite) provient de chez Toyota et s’avère fiable. Les départs s’effectuent en mode électrique seulement (à moins d’appuyer à fond sur l’accélérateur) et le moteur à essence n’intervient qu’à des vitesses supérieures à 30 kilomètres à l’heure, c’est du moins ce que nous avons observé. L’économie d’essence est réelle mais le prix d’achat de la voiture et le remplacement ultérieur des batteries viennent un peu compromettre ce gain. Pour l’instant, la location d’une version hybride est un bon choix.
Avec ses nombreuses configurations, vous comprendrez que le comportement routier et la tenue de route de l’Altima diffèrent largement d’un modèle à l’autre. Au volant de la berline, on constate que le véhicule est avant tout confortable, alors que sur le coupé, on mise plutôt sur une tenue de route sportive et, donc, une suspension plus rigide. Le V6 propose douceur et puissance pendant que le quatre cylindres ne vise pas les performances mais l’économie. La direction de tous les modèles est bien dosée et les pneumatiques bien adaptés. Bien que l’Altima offre un vaste choix de possibilités, il faut toutefois se limiter aux versions de base moins dispendieuses et qui possèdent un équipement assez complet. En ajoutant des options parfois onéreuses, on gonfle inutilement le prix de la voiture. Avec la version 3.5S, on s’assure d’une mécanique sans faille tandis que la livrée 2.5S s’avère économe et suffisante pour la plupart des gens. Quant au coupé, il affiche un style d’enfer, et jumelé à la motorisation V6, il peut rivaliser avantageusement avec l’Accord Coupé.
FEU VERT
Choix de configurations
Moteur V6
Lignes du coupé
Version hybride
FEU ROUGE
Calandre anonyme
Suspensions sèches
Places arrière étroites (coupé)
Tandem V6/CVT