Les autobus-jardins débarquent à Madrid

Depuis un peu plus de trois ans, l’Espagne travaille sur un projet qui vise à créer des espaces-jardins sur le toit des autobus et des abribus de la ville. L’écologiste Marc Granen, le pilote du projet, a introduit un concept novateur qui diminue les effets néfastes des autobus grâce à un système bien ingénieux.

Le projet « Du mouvement en vert » a émergé du désir de la ville de s’attaquer aux espaces verts des grands centres urbains et ainsi rendre le centre-ville plus confortable. Faute d’espaces verts disponibles, la Fondation Cotec a décidé de régler le problème différemment.

Dans le cadre d’un concours écologique lancé par la ville de Madrid, le projet « Du mouvement vert » créé par la Fondation Cotec en collaboration avec 32 employés municipaux a retenu l’attention. Le projet déposé consistait à couvrir plus de 130 abribus à travers la capitale espagnole ainsi que l’ensemble des autobus parcourant les deux lignes les plus importantes de la ville. Trois ans plus tard, le projet s’est propagé à trois villes voisines de Madrid et touche plus d’une vingtaine d’autobus et 300 abribus.

Concrètement, le jardin atténue le son émis par le moteur de l’autobus. La terre des jardins joue le rôle d’isolant naturel. Pour ce qui est de l’arrosage, le toit de chaque autobus récupère l’humidité générée par les usagers dans l’habitacle des autobus et des abribus, et utilise l’eau pour éviter la sécheresse des sols.

Le projet a demandé cinq mois de travail et plus de trente employés. La ville de Madrid a estimé le coût de chaque jardin à 2 500 euros.

Cela étant dit, je ne peux m’empêcher de me questionner sur les impacts du poids des modifications apportées sur l’autobus. Est-ce que les bienfaits des jardins réussissent à compenser le surpoids causé par l’ajout de la terre et des équipements du jardin? À suivre!