Nissan Xterra, si l'asphalte vous ennuie !

Publié le 1er octobre 2008 dans 2009 par Antoine Joubert

Il y a de ces gens pour qui l’aventure est une raison de vivre. Et je ne parle pas de ceux qui s’aventurent dans les centres commerciaux pendant le temps des fêtes, mais bien de ceux qui explorent des endroits où la majorité des humains n’ont pas l’habitude d’aller. Officiellement, c’est pour eux que sont conçus des véhicules comme le Xterra. Au grand plaisir de Nissan, plusieurs acheteurs citadins en quête d’identité s’en procurent sans penser à leurs réels besoins, mais il s’agit là d’une grossière erreur. En revanche, lorsqu’on pense roche, boue et sable, le Xterra est un compagnon de choix.

Ne m’en voulez pas cher lecteur si vous êtes un propriétaire de Nissan Xterra et que vous ne l’utilisez que pour vous rendre dans ce magasin de Laval où vous travaillez quotidiennement, mais je ne comprends pas ce qui pousse les gens à se procurer un tel véhicule pour le seul plaisir de la chose. C’est un peu comme si un entrepreneur en excavation choisissait de remplacer son F-150 par une 350Z !

Si mon opinion est à ce point tranchée sur ce genre de véhicule (qu’il s’agisse du Xterra, du FJ Cruiser ou du Jeep Wrangler), c’est que ces véhicules excellent à peu près partout, sauf sur le bitume. Naturellement, ils affichent un style qui permet de vous faire passer pour un Crocodile Dundee, mais pour composer avec le brouhaha du quotidien citadin, ce n’est pas la meilleure arme.

Moins pire

Je vous accorderai en revanche que, comparativement à ses rivaux, le Xterra est sans doute le 4x4 dur à cuire le plus civilisé qui soit. Sa configuration est plus pratique que celle de plusieurs de ses concurrents et son comportement est plus équilibré. Sur la route, il est clair que l’essieu rigide arrière, la suspension multilame et les
énormes pneumatiques influent sur la tenue de cap et le confort. Et lorsque l’on opte pour la version Off Road munie d’amortisseurs Bilstein, le confort se voit encore plus réduit. Toutefois, le véhicule est doté d’un excellent châssis et d’une direction rapide et communicative, ce qui contribue à son excellente maniabilité. Et malgré le fait qu’il soit plus haut que large, sa sensibilité aux vents latéraux n’est pas trop importante.

Bref, le Xterra est plus à l’aise sur route qu’un Jeep Wrangler, mais il l’est drôlement moins qu’un utilitaire comme le Nissan Murano. En revanche, le Xterra propose des performances dignes d’un athlète olympique en ce qui concerne la conduite hors route. Son système à quatre roues motrices avec boîtier de transfert à deux régimes permet d’affronter les pires conditions, surtout en combinaison avec le groupe motopropulseur dont ce Nissan est équipé. Les angles d’attaque sont importants, la suspension est efficace et la version Off Road est munie de pneumatiques et de plaques de protection autorisant les pires sévices. Sachez également que le véhicule est doté de série d’un contrôle dynamique de stabilité, de l’antipatinage et, dans le cas de la version Off Road toujours, d’un différentiel arrière à blocage et d’un contrôle électronique de descente en pente.

Sous le capot repose un puissant V6 de 4,0 litres dont l’architecture dérive du bien connu V6 de 3,5 litres, utilisé à outrance chez Nissan. Légèrement grognon, ce moteur démontre plus de puissance et de couple que ceux de tous ses rivaux, exception faite bien sûr du V8 offert dans le Hummer H3. Fort de ses 261 chevaux, il offre des accélérations presque exotiques et un couple largement suffisant pour se sortir des pires conditions. Il fait équipe avec une boîte manuelle à six rapports, précise et bien étagée, ou avec une automatique à cinq rapports, exempte de toute critique. Évidemment, le Xterra ne se gêne pas pour engloutir une quantité considérable d’essence, mais aucun véhicule de ce créneau ne peut se vanter d’être frugal.

Le plus homogène

Si le Xterra me semble un choix plus censé par rapport à l’ensemble de ses rivaux, c’est qu’il fait preuve d’une homogénéité que n’ont pas des véhicules comme le FJ Cruiser ou le Wrangler. Certes, il n’est pas décapotable, mais il propose un habitacle nettement plus confortable que la moyenne, un équipement relativement étoffé et une habitabilité supérieure. Les sièges procurent beaucoup de confort ainsi qu’un bon soutien latéral, la planche de bord redessinée est bien aménagée et l’espace cargo est extrêmement généreux. Toutefois, il est décevant de constater que malgré les améliorations apportées cette année à l’habitacle, ce dernier ne bénéficie pas de matériaux plus riches. Les plastiques demeurent dans certains cas bon marché et ont la fâcheuse tendance à s’égratigner très facilement. Pour les activités en famille, le Xterra est également un véhicule nettement plus pratique que le convoité Jeep Wrangler.

Il accueille sans broncher cinq occupants et leurs bagages en plus d’être doté d’un couvre-chef qui permet de trimbaler plusieurs effets supplémentaires, et propose en plus une capacité de remorquage de 5 000 lb (2 268 kg). Avec la hausse du coût du carburant, il est évident que les ventes de ce type de véhicule fléchissent. Certains acheteurs aux besoins précis ne peuvent toutefois se passer de ce type de véhicule malgré cette conjoncture, et Nissan leur propose un produit qui, à mon sens, trône au sommet de cette catégorie. Il fait nettement mieux que le duo Nitro/Liberty à tous les égards, est plus pratique et plus confortable qu’un Wrangler, plus maniable qu’un FJ Cruiser et, bien sûr, moins cher qu’un Hummer H3.

FEU VERT

Aptitudes hors route exceptionnelles
Véhicule très robuste
Motorisation puissante
Confort supérieur à la moyenne  

FEU ROUGE

Comportement routier d’un 4x4
Consommation d’essence élevée
Finition intérieure décevante
Prix élevé

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