De l'essence régulière facturée au prix du suprême!

Publié le 2 février 2017 dans Blogue par Alain Morin

Il y a quelques jours, TVA dévoilait, par l’entremise de son émission J.E., ce qui semble être une fraude qui touche particulièrement le portefeuille des petits contribuables comme vous et moi… En effet, une station d’essence Petro-Canada de la Rive-Sud aurait substitué de l’essence suprême par de la régulière. En « oubliant » de substituer le prix, évidemment!

La mise en place du subterfuge était facile comme tout. Il s’agissait tout simplement de mettre de l’essence ordinaire dans le réservoir souterrain normalement réservé au grade suprême.

Qui est le vrai coupable?

Lorsqu’elle a appris le stratagème, Petro-Canada affirme avoir aussitôt résilié le contrat de l’entreprise de livraison qui, elle, nie toute implication dans cette histoire. Elle a porté plainte à la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent mais cette dernière ne peut démarrer son enquête, faute de plaignants.

Cette absence de plaignants est compréhensible. Qui d’entre nous vérifie si c’est bien le bon grade d’essence qui sort du pistolet? Et on ferait ça comment? Des tests aléatoires sont menés par une firme indépendante (Inspectorate) mandatée par le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles mais les chances qu’elle tombe sur une fraude semblent très minces. Pour ce qui est de découvrir le véritable coupable de cette histoire qui sent la fraude à plein nez, bonne chance!

D’autres cas

Ce n’est pas la première fois que l’industrie pétrolière est pointée du doigt. Dans le cas qui nous concerne, c’est au niveau de la distribution que la présumée fraude a eu lieu. On se souviendra que pas plus tard que l’an dernier, Radio-Canada dévoilait qu’entre 2010 et 2015, des stations d’essence de Gatineau et d’Ottawa n’auraient pas vendu la quantité exacte facturée. Bien entendu, cette quantité était moindre que ce que montrait la facture, pas supérieure!

En 2008, le Bureau de la concurrence mettait en lumière un cartel de l’essence qui sévissait à Victoriaville, Thetford Mines, Sherbrooke et Magog. L’enquête avait démontré que des participants avaient comploté en se téléphonant pour s'entendre sur le prix de l'essence et sur le moment des augmentations des prix, ce qui est illégal. Et des exemples du genre, il y en a assurément des dizaines!

Vive les voitures électriques!

Toutes ces histoires amènent de l’eau au moulin des amateurs de voitures électriques qui se tordent de rire chaque fois qu’ils passent devant une station-service.

Éternel optimiste, je garde confiance en l’être humain. Même lorsque toutes les automobiles rouleront à l’électricité, il trouvera bien un moyen de frauder ses semblables…

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×