Porsche 911 Carrera, en mutation constante
Dans le cas de la mythique 911 Carrera, Porsche adopte encore et toujours une approche que l’on peut qualifier d’évolutive. C’est certainement le cas pour 2009 alors que la sportive de Stuttgart affiche un look ayant subi de légères retouches et que les motorisations intègrent l’injection directe de carburant afin de bonifier la puissance et de réduire la consommation. De plus, un changement important s’opère en 2009, la boîte automatique TipTronic à cinq rapports étant finalement délaissée au profit d’une nouvelle boîte à double embrayage qui en compte sept.
C'est donc avec un incroyable retard que Porsche s’est enfin décidé à rattraper le terrain perdu par rapport aux autres constructeurs qui ont déjà adopté ce type de boîte. Ce retard est assez paradoxal dans la mesure où Porsche a été le premier constructeur ayant réussi à développer une boîte à double embrayage pour ses voitures de compétition du Groupe C en 1983 ! Chez le constructeur allemand, cette nouvelle boîte s’appelle PDK pour Porsche Doppelkupplungsgetriebe. Elle permet des changements de vitesse instantanés sans perte de motricité ou de puissance, et elle pourrait devenir populaire au point de supplanter la boîte manuelle classique dans un avenir rapproché. Dans un premier temps, la boîte PDK sera réservée aux 911 Carrera et Carrera S, pour ensuite apparaître sur les Carrera 4 et Carrera 4S, mais elle devra être modifiée afin de composer avec le couple plus élevé des 911 Turbo et GT2 avant d’être offertes sur ces modèles.
Redoutablement efficace, la boîte PDK présente toutefois un défaut majeur dans la mesure où Porsche a choisi de conserver les boutons de commandes au volant de l’ancienne boîte TipTronic. Ce qui signifie qu’il faut appuyer sur la partie supérieure du bouton de droite ou de gauche pour monter les rapports et appuyer sur la partie inférieure pour rétrograder. Il aurait été grandement préférable d’adopter la configuration maintenant consacrée sur toutes les autres voitures disposant de ce type de boîte, soit celle qui dispose de deux paliers localisés derrière le volant, celui de droite étant utilisé pour passer au rapport supérieur et celui de gauche pour rétrograder. Pourtant Porsche a préféré son propre système qui est moins efficace parce que moins intuitif.
De la Carrera à la GT2, une gamme étoffée
C’est tout un éventail de modèles qui compose la gamme des 911 Carrera, et chacune de ces variations sur thème est à ce point typée que l’on a parfois l’impression d’être au volant d’une voiture qui est complètement différente des autres, tellement chacune d’entre elles possède sa personnalité propre. Coupés, cabriolets, traction intégrale, moteurs atmosphériques ou turbocompressés, toutes ces caractéristiques sont au programme et représentent autant de choix que doit faire l’acheteur. Si on a envie de rouler sur un circuit, la GT3 est la variante la mieux adaptée. Elle est plus large, plus basse et d’allure plus radicale et sportive que la simple 911 Carrera ; bref, elle est née pour la piste. Son moteur est de plus petite cylindrée, 3,6 litres par rapport à 3,8 litres pour la Carrera S, mais les ingénieurs ont réussi à l’alléger au maximum, à augmenter son taux de compression et à lui donner une limite de révolutions de 8 400 tours/minute.
Le résultat, c’est que la GT3 dispose d’un moteur atmosphérique capable de livrer 415 chevaux à partir de 3,6 litres de cylindrée, ce qui est tout un exploit sur le plan technique. Sur le circuit, la GT3 permet un contact immédiat et direct entre le pilote et la piste. Elle est plus directe, plus précise et pardonne moins les erreurs de pilotage que toute autre 911. Elle est moins rapide sur le 0-100 km/h que la 911 Turbo, mais elle donne l’impression d’être plus rapide en raison du son absolument fabuleux de son moteur.
Porsche Panamera
La Panamera qui arrive en 2009 permet à Porsche d’élargir sa gamme avec l’ajout de ce tout nouveau modèle de berline sport à quatre places qui a été conçu afin de concurrencer directement les Mercedes-Benz de Classe S, Série 7 de BMW, Audi A8, Maserati Quattroporte et Aston Martin Rapide, entre autres… Côté style, la Panamera ressemble à une version allongée de la 911 Carrera, mais elle emprunte plusieurs éléments du Cayenne. Elle devrait faire cinq mètres de longueur et peser près de 1 800 kg.
Un éventail de motorisations sera proposé pour la Panamera, qui pourra être animée par un V6 de 3,6 litres, un V8 de 4,8 litres, ainsi qu’une version turbocompressée de ce même V8. Dans un premier temps, Porsche proposera les deux versions du V8 jumelées à une boîte à double embrayage à sept rapports qui livrera la motricité aux seules roues arrière, les modèles dotés de la traction intégrale arrivant en 2010, en même temps que les versions animées par le V6.
Pour 2011, Porsche présentera également une version à motorisation hybride de la Panamera qui suivra l’entrée en scène du Cayenne hybride. Le côté pratique de la nouvelle berline sport de Porsche est assuré par un volume de chargement qui est évalué à 475 litres et qui peut être augmenté en repliant les dossiers des sièges arrière. Il y a aussi fort à parier que la Panamera profitera de suspensions ajustables et de freins en composite de carbone, et que le catalogue d’options fera plusieurs dizaines de pages, comme c’est toujours le cas chez Porsche.
FEU VERT
Version Panamera
GT3 phénoménale
Boîte automatique PDK plus rapide
Gamme complète
Lignes intemporelles
FEU ROUGE
Commandes au volant de la boîte PDK
Prix discriminatoires
Coûts d’entretien très élevés
Places arrière ridicules