Porsche Boxster, une voiture à piloter

Publié le 1er octobre 2008 dans 2009 par Guy Desjardins

Le simple travail de journaliste automobile ne permet évidemment pas de s’offrir des voitures exotiques comme les Ferrari ou les Lamborghini. Heureusement, dans un registre un peu plus accessible, nous sont confiées pour essai des voitures tout aussi performantes qui sont sûrement plus agréables à conduire dans le quotidien. La Boxster fait partie de ce groupe. Elle n’est pas le choix le plus raisonnable et n’est pas des plus polyvalentes, mais pour éveiller la passion, elle se démarque admirablement bien.

La Boxster est offerte en deux versions. Celle de base se veut la plus abordable alors que la livrée S, affichant un prix plus corsé, a évidemment un comportement beaucoup plus sportif, ceci en grande partie grâce au moteur six cylindres à plat de 3,4 litres qui propose près de 50 chevaux de plus que ce que développe la version de base. Outre ce moteur, les atouts de la S sont la transmission, qui dispose d’un sixième rapport, et les pneumatiques qui voient leur diamètre passer de 17 à 18 pouces en plus d’offrir une surface de contact avec le sol de près de 265 mm.

Indémodable

Depuis son lancement en 1997, la silhouette de la Boxster a très peu évolué. Il ne faut cependant pas se surprendre, car la compagnie Porsche a toujours été très conservatrice en matière de design. L’extérieur reste donc très agréable à l’oeil et reprend de nombreux traits de la vénérable 911, dont les ailes avant galbées et les entrées d’air sur le côté permettant le refroidissement des freins. Après avoir passé plusieurs heures chez moi à nettoyer minutieusement la voiture (honte à celui qui n’en prend pas soin), je dois admettre que la finition est excellente, que la peinture est de qualité et que… les voisins sont curieux ! Puis, vient le temps de monter à bord de la voiture.

On remarque immédiatement que s’introduire dans l’habitacle, surtout du côté conducteur, requiert une certaine dextérité et souplesse en raison de la faible garde au sol et de l’assise basse des sièges. Ceux-ci supportent évidemment bien le corps, mais l’assise est quelque peu ferme. On le remarquera davantage sur la version S puisque la voiture est chaussée de pneus de 18 pouces à profil bas. Le toit souple filtre bien les bruits extérieurs, qui sont de toute façon enterrés par le son du moteur. Par une simple pression du doigt, il sera possible de commander son ouverture et quelques secondes plus tard, vous serez exposé aux chauds rayons du soleil. Par la position centrale du moteur, la Boxster offre deux coffres à bagages. Celui à l’avant est très profond mais peu large, alors que celui à l’arrière est large mais peu profond.

Une vraie de vraie

Mais l’essence même d’une Porsche prend tout son sens lorsque la voiture est pilotée. Il aurait été également exact de dire « conduite », mais compte tenu de la réputation de la marque en matière de tenue de route, il est très approprié ici de « piloter » une Porsche, surtout notre voiture d’essai, la S. Tout d’abord, mentionnons que cette voiture n’est pas un bolide de performances brutes. La puissance disponible est intéressante, mais sans plus, car plusieurs voitures présentement sur le marché affichent des données similaires ou souvent supérieures. C’est pourquoi il faut plutôt s’attarder à l’ensemble du véhicule et évaluer son comportement routier en général pour comprendre vraiment ce que l’on entend par équilibre parfait.

Dès les premiers rugissements du moteur (qui est placé derrière les sièges), une sensation de bien-être s’empare du conducteur. Le son émis par le six cylindres est une douce musique à l’oreille et l’envie d’appuyer sur l’accélérateur nous hante continuellement. Ce n’est évidemment pas le moteur le plus silencieux sur le marché et l’on doit s’attendre à un niveau sonore élevé dans l’habitacle, surtout en accélération. Mais dès le premier changement de vitesse, on oublie tous les défauts de la voiture et on constate à quel point le passage des rapports est rapide et précis. Que ce soit sur la piste ou sur l’autoroute (l’autoroute n’est pas une piste), son parfait équilibre se fait sentir. La direction ultraprécise permet des changements de voie impressionnants et instantanés à la moindre manoeuvre du volant. Il faut ajouter à cette sensation l’apport de la suspension adaptative qui règle automatiquement le débattement et le contrôle des amortisseurs.

On obtient donc un comportement plus ferme au moment opportun. Cette gestion de la suspension permet de limiter le tangage en virages et les plongées en freinage. La tenue de route se révèle des plus impressionnantes sur piste, alors que les virages s’enfilent avec une aisance déconcertante. D’ailleurs, la position centrale du moteur permet d’obtenir une répartition de poids idéale et maximise les performances. Quant au freinage, il est puissant et mordant, mais si vous n’êtes pas satisfait, vous aurez toujours l’option de commander des freins en céramique !

La consommation d’essence se veut dans la moyenne, mais la propension à la conduite sportive et l’extase de conduire un tel bolide vous feront assurément visiter plus d’une station d’essence par jour. Pour des sensations dignes des grandes sportives de ce monde, la Boxster est une candidate de choix. Offerte en version de base pour assouvir les désirs d’une plus grande partie de la population, la version S demeure par contre le choix le plus logique. Un moteur plus puissant, une transmission mieux étagée, des pneumatiques dignes d’une voiture sport et une suspension mieux calibrée, nul doute que les amateurs de performances seront comblés.

FEU VERT

Performances exaltantes
Tenue de route époustouflante
Sonorité du moteur enivrante
Direction précise

FEU ROUGE

Niveau sonore élevé
Consommation élevée (en conduite sportive)
Visibilité arrière réduite

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