GM songerait à vendre Opel
Même si la marque Opel est pratiquement inconnue en Amérique, il n’en demeure pas moins qu’on la côtoie au quotidien! En effet, plusieurs modèles vendus par General Motors ont d’abord été présentés sous la bannière Opel. Qu’on pense aux regrettées Saturn Astra (née Opel Astra) et Saturn Sky (née Opel GT… à ne pas confondre avec l’Opel GT importée sur notre continent en très petite quantité dans les années 70). Le Buick Encore est aussi un pur produit Opel. Bref, Opel est une sorte de réserve qui permet à General Motors d’offrir des véhicules aux Nord-Américains que nous sommes à faible coût.
Or, voilà que GM serait prête à se défaire d’Opel, basée à Rüsselsheim en Allemagne. L’auguste marque germanique serait en même temps fortement convoitée par le groupe PSA (Peugeot – Citroën). Voilà qui tombe bien, on a un vendeur et un acheteur! D’ailleurs, PSA et Opel sont liés depuis plusieurs années. Par exemple, l’Opel Zafira, un monospace comme disent les Cousins, est fabriqué dans les ateliers de PSA. Pour finir le casse-tête, souvenez-vous qu’en 2013, il y avait eu de sérieuses discussions autour d’une fusion entre General Motors et PSA, discussions qui n’avaient finalement pas abouti. Le monde est petit!
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Les conséquences de l’éventuelle vente d’Opel
En se débarrassant d’Opel, la présence de General Motors en Europe deviendrait à peu près nulle. À titre indicatif, en 2016, Opel a vendu environ 1 million de véhicules sur le Vieux-Continent. Durant la même année, GM a vendu 3 700 Chevrolet là-bas.
Mais surtout, GM se priverait de plusieurs modèles très intéressants qui assurent une mise en marché en Amérique très rapide, du fait qu’ils ont déjà été développés pour le marché européen.
D’un autre côté, General Motors est de plus en plus présent en Chine grâce à son partenariat avec Shanghai Automotive Industry Corp et peut y piger quelques modèles. Le nouveau Buick Envision est un parfait exemple. Cette ressource chinoise rend le plus grand constructeur américain un peu plus indépendant face à Opel.
Vendre Opel veut aussi dire pour General Motors une rentrée de liquidités non négligeable. Dans le monde de l’automobile, une vente ne veut pas nécessairement dire un arrêt des échanges autant techniques que professionnels. Selon les termes d’un éventuel contrat entre GM et PSA, l’entreprise américaine pourrait encore bénéficier du savoir-faire d’Opel. Ces argents pourraient être utilisés pour développer de nouveaux modèles ou investir dans la recherche.
Déjà, General Motors s’est retirée de la Russie et de l’Indonésie après avoir constaté que ces marchés n’étaient pas suffisamment profitables. Sans doute que le Général pense qu’il vaut mieux faire des profits en quelques endroits seulement de la planète que de viser la première place en termes de ventes, mais y laisser sa chemise… C’est un discours très différent de celui auquel on a été habitué de la part de GM!
Une autre histoire à suivre!