Les femmes dans les garages : plus ça change, plus c’est pareil

Publié le 24 février 2017 dans Buzz par Olivier Beaulieu

Lorsque vous allez au garage, vous avez probablement remarqué qu’il y a toujours beaucoup d’employés masculins pour très peu d’employés féminins. Je ne vous apprends rien. Selon une étude réalisée par le groupe EDUCAM, le centre de connaissance et de formation créé par et pour le secteur automobile et les secteurs connexes, moins de 1% des femmes s’intéressent au métier de mécanicienne.

Nous apprenons sans surprise que les femmes doivent encore, en 2017, affronter des stéréotypes et des barrières salariales. Cette étude démontre que le problème est issu de deux facteurs. Il est d’abord du rôle des institutions scolaires de mieux intégrer les femmes dans leurs programmes professionnels de mécanique et de carrosserie. Actuellement, très peu de discrimination positive est pratiquée.

Ensuite, le milieu de travail professionnel accuse toujours un retard archaïque dans d’intégration des femmes dans les garages. Actuellement, une femme travaillant dans un garage gagne en moyenne 12% de moins qu’un collègue mécanicien et 13% de moins qu’un collègue de l’administration, et ce, pour un poste comparable.

Pourtant, EDUCAM précise dans son étude que les femmes sont plus délicates, plus motivées et plus minutieuses dans leur travail. Elles n’ont peut-être pas la force d’un homme, mais le travail d’un mécanicien est bien plus que de simples muscles. De plus en plus, nous observons une diminution du transport de grosses charges dans les garages. Autrement dit, l’argument pour lequel une femme n’est pas assez forte pour être mécanicienne est aussi peu valable qu’un homme n’est pas assez minutieux.

Bref, l’étude relève ce qu’on savait déjà.

Malheureusement, ce n’est qu’une réalité qui ne change pas. Bien des hommes sont réticents à travailler avec une femme dans leur garage. Certaines études croient que cette réalité est avant tout un problème de génération. Avec un peu de chance, la réalité sera toute autre dans 10 ans. Pour être bien franc, je crois malheureusement qu’il faudra bien plus que du temps et de belles paroles pour y arriver.

Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×