Design et tendances des habitacles: le bois
Dans un univers où le plastique et les matériaux composites règnent en rois et maîtres, il est plutôt ironique de constater qu’un élément vieux comme la Terre continue de s’imposer dans l’environnement du conducteur d’une voiture… le bois.
Eh oui, le bois! Jusque durant les années 30, les constructeurs automobiles utilisaient le bois pour une foule de pièces, du châssis aux roues en passant par le tableau de bord. Puis le métal et différents matériaux, plus résistants et légers, ont lentement mais sûrement remplacé le bois.
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Cependant, rien n’a jamais pu remplacer la chaleur du bois, cette matière vivante. Ses différentes essences le rendent facile à marier à plusieurs couleurs de cuir ou de métaux. Surtout, il ajoute à un habitacle une touche de classe inégalable.
La plupart du temps, il s’agit de placage de chêne, d’érable, de ronce de noyer, d’orme, d’acajou (puisque cette dernière essence est en voie de disparition, certains constructeurs ne l’offrent plus) ou de toute autre essence désirée par le client. Ce placage a quelques dixièmes de millimètre d’épaisseur et est collé sur un aggloméré de particules. Des ouvriers spécialisés sablent et ajustent les pièces jusqu’à la perfection puis corrigent les moindres défauts du bois. Vient ensuite l’étape du vernissage qui donnera au bois son fini lustré.
Évidemment, plus la voiture est luxueuse, plus les boiseries sont exclusives et plus le travail requis est minutieux. De plus en plus, grâce à la découpe au laser, les constructeurs insèrent des bandes de chrome, d’aluminium ou autre dans les moulures de bois, ce qui leur donne un aspect à fois noble et moderne. Les marques plus prolétaires utilisent davantage un aggloméré ressemblant à s’y méprendre à du vrai bois.
Vous saviez qu’une Bentley Mulsanne, par exemple, demande jusqu’à 6,5 mètres carrés de bois?