Le Volkswagen Atlas 2018 : non pas sur la glace, mais sous la pluie

Publié le 7 mars 2017 dans Premiers contacts par Jean-Charles Lajeunesse

Pour essayer son nouveau VUS, Volkswagen avait préparé un circuit sur un lac gelé, mis à notre disposition deux experts en conduite sur la glisse et quatre véhicules à transmission intégrale. Tout y était… sauf la coopération de dame Nature, puisqu’il pleuvait des cordes!

Heureusement, l’équipe de Volkswagen avait un plan B, un peu moins amusant certes, mais plus rationnel. Un cocktail d’asphalte trempé et de chemins de terre boueux et enneigés tout désigné pour nos véhicules d’essais.

MQB, une plate-forme vraiment universelle

Nous avions deux Volkswagen Atlas 2018 fraîchement sortis des chaînes de montage de Chattanooga et deux Volkswagen Golf Alltrack 2017 afin de démontrer la polyvalence de la plate-forme MQB, la base de ces deux véhicules.

L’Atlas est le plus gros véhicule fabriqué en Amérique par VW. Par rapport au Touareg, il est plus long de 24 cm et mesure près de 4 cm de plus en hauteur et en largeur, mais demeure un VUS intermédiaire. Avec son devant presque plat aux airs de Passat et un profil de Touareg allongé, VW mise sur un design plus pratique qu’avant-gardiste.

En montant à bord, on note que le bas des portes avant forme une partie du seuil facilitant l’accès, tout en contribuant à la propreté des pantalons, une belle touche. Une fois installé dans des sièges hauts et confortables, à commande électrique à partir de la déclinaison intermédiaire et chauffants sur toutes les versions, on apprécie un tableau de bord clair et lisible, une caractéristique Volkswagen. Les commandes, boutons et interrupteurs font largement appel aux autres véhicules de la plate-forme MQB et sont simples à utiliser même en conduisant.

Photo: Jean-Charles Lajeunesse

Les sièges au centre offrent trois vraies places avec beaucoup d’espace pour les genoux et basculent aisément pour faciliter l’accès à la 3e rangée. Cette dernière peut accueillir deux adultes, et bien qu’ils ne seront pas assis en classe affaires, ils ne seront pas mal assis non plus.

Derrière la troisième rangée se trouve un coffre de bonnes dimensions, mais là où ça devient impressionnant c’est lorsque l’on rabat les sièges, une opération particulièrement facile. On n’a pas les chiffres officiels, toutefois, c’est grand et parfaitement plat. Ajoutez à cela une capacité de remorquage maximal atteignant 2 268 kg (5 000 lb) avec le moteur VR6, et l’Atlas pourrait devenir très populaire.

Côté pratique, on note plusieurs espaces de rangement, des porte-gobelets et des prises 12V et USB pour toute la famille ainsi que les inévitables liaisons Bluetooth, Apple CarPlay et Android Auto.

La finition générale de nos véhicules de première série donnait une impression de qualité et d’assemblage soigné.

VR6 et 4MOTION, une belle combinaison pour notre climat

Nos deux Atlas étaient équipés du VR6 de 276 chevaux, de la boîte automatique à huit rapports, la seule disponible pour toute la gamme, et du système 4MOTION obligatoire avec le VR6. Cette combinaison avoisine les 2 182 kg (4 800 lb) selon les représentants. On peut estimer que la gamme Atlas pèsera entre 1 900 et 2 300 kg (4 200 – 5 060 lb). Un poids respectable.

Sur la route, on a une belle impression d’invincibilité, semblable à celle que procure un VUS pleine grandeur, sans la sensation de naviguer un paquebot. Le volant, d’un diamètre curieusement petit, se prend bien en main et est léger et précis. Un volant chauffant est offert à partir des versions intermédiaires.

L’accélération initiale est très satisfaisante et la réponse presque instantanée (on n’a pas essayé le mode Eco). Par contre, le six cylindres VR6 de 3,6 litres montre des signes d’essoufflements à plus haute vitesse ou dans une montée abrupte. Le 0-100 km/h devrait être très concurrentiel alors que le 80-120 risque de l’être moins. C’est le prix à payer pour tout ce poids. Notez que nous n’avons pas eu la possibilité de faire des chronos. Quant au freinage, il est puissant et facile à doser.

Photo: Volkswagen Canada

Neige et boue, j’en redemande

Sur les parcours enneigés et boueux, le Volkswagen Atlas 2018 a montré un étonnant côté hors route. La combinaison neige, glace et pluie torrentielle rendait certains chemins particulièrement intéressants. Ça nous a permis de bien apprécier le système 4MOTION. J’ai eu beau essayer de le prendre en défaut dans les montées, en plaçant deux roues dans la neige tandis que les deux autres étaient dans la boue, rien à faire, le système s’attelait à la tâche et grimpait sans rechigner. Même en accélérant à fond, l’Atlas ne faisait qu’augmenter le rythme en patinant légèrement sans s’embourber.

Le mode Descente, tout aussi impressionnant, ralentit le véhicule sans aucune action de la part du conducteur. Bien calibré, le système entre en fonction lorsque la pente atteint environ 10%, et se fait discret dès que la pente s’adoucit.

Avec ses pneus à neige de taille 245/60R18, une garde au sol moyennement élevée et le système 4MOTION, l’Atlas donne l’impression que rien ne peut l’arrêter.

VW n’a pas encore divulgué les données officielles, mais durant notre essai, l’ordinateur de bord affichait une consommation de 13,5 l/100 km. Pas mal considérant que l’on n’a jamais pensé une seule minute que la conduite économique faisait partie de l’exercice!

Et l’Alltrack dans tout ça?

La Volkswagen Golf Alltrack 2017 n’a pas été sacré Voiture canadienne de l’année de l’AJAC pour rien. Il suivait aisément l’Atlas, un exploit qui prouve bien l’efficacité impressionnante du système 4MOTION. Cependant, l’Atlas s’avérait toujours un peu plus confortable dans les situations extrêmes et démontrait bien l’avantage de pneus plus hauts ainsi que d’une garde au sol plus élevée.

Lequel choisir?

Si vous aimez emprunter des chemins plus aventureux, les deux vous amèneront très loin. Toutefois, si vous avez besoin d’espace et désirez remorquer motoneiges, motomarines, bateaux ou tentes-roulottes, l’Atlas devient alors un candidat très sérieux. Il permettra d’aller jouer loin des sentiers battus en tout confort.

Commercialisée dès ce printemps, la version à traction (roues motrices avant) et quatre cylindres débutera à 35 690 $, alors qu’une version VR6 4MOTION se situera sous la barre des 50 000 $.

Fiche d'évaluation
Modèle à l'essai Volkswagen Atlas 2018
Version à l'essai Modele préproduction
Fourchette de prix 35 690 $ – 52 540 $
Prix du modèle à l'essai n.d.
Garantie de base 4 ans/80 000 km
Garantie du groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
Consommation (ville/route/observée) n.d. / n.d. / 13.5 L/100km
Options n.d.
Modèles concurrents Acura MDX, Audi Q5, BMW X5, Cadillac XT5, Infiniti QX60, Lexus RX, Mazda CX-9, Mercedes-Benz GLC, Nissan Murano, Toyota Highlander, Volvo XC60
Points forts
  • Sept places utilisables
  • Sentiment d'invicibilité
  • Conduite agréable malgré le poids et le gabarit
  • Freinage facile à doser
  • Système intégral performant
Points faibles
  • Poids élevé
  • Manque de puissance à haute vitesse
  • Prix des versions VR6
  • Caméra de recul non protégée des éclaboussures
Fiche d'appréciation
Consommation 2.5/5 Sur une courte distance mixte (route et hors route), l'indicateur affichait 13,5 l/100 km.
Confort 4.5/5 Position de conduite dominante et bon confort de roulement.
Performances 3.5/5 Puissance un peu juste à plus haute vitesse.
Système multimédia 3.5/5 Le système multimédia n'a pas été essayé durant la brève prise en main, mais il est similaire à celui des autres produits VW.
Agrément de conduite 4.5/5 Direction légère et précise, freinage puissant avec une pédale ferme. Une belle réussite.
Appréciation générale 4.0/5 Agréable sur la route et capable de performances impressionantes hors route, une combinaison qui augure bien.
Share on FacebookShare on TwitterShare by emailShare on Pinterest
Partager

ℹ️ En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies telle que décrite dans notre Politique de confidentialité. ×